Nouméa, France | AFP | mercredi 20/09/2023 - La population de la Nouvelle-Calédonie a continué sa lente régression en 2022, selon une étude, une baisse aux implications très politiques à l'heure des discussions sur l'avenir institutionnel de l'archipel français du Pacifique.
Le bilan démographique publié mardi par l'Institut de la statistique et des études économiques (Isee) Nouvelle-Calédonie révèle une baisse de la population de quelque 1.300 habitants l'an dernier, qui confirme un mouvement de recul de la population calédonienne depuis près de dix ans.
Selon l'Isee, ce recul est dû à la fois à une réduction du solde naturel (différence entre les naissances et les décès) et une déficit migratoire croissant (différence entre les arrivées et les départs du territoire).
La population est ainsi repassée au 1er janvier dernier sous son niveau de 2015, avec 268.510 habitants.
Ces mouvements démographiques sont observés à la loupe par les forces politiques. En jeu, la question du corps électoral, figé à son niveau de 1998 par les accords de Nouméa signés la même année.
Dans le cadre des négociations tripartites Etat-loyalistes-indépendantistes rouvertes pour discuter de l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, les indépendantistes ont accepté de discuter d'une ouverture des listes électorales d'ici au scrutin provincial de 2024.
Les non-indépendantistes plaident pour l'intégration de 11.000 natifs calédoniens jusque-là exclus du vote.
"L'enjeu est clairement politique", a indiqué à l'AFP le géographe Pierre-Christophe Pantz.
Ses études ont mis en évidence une "ethnicisation du vote", les Kanak votant majoritairement en faveur de l'indépendance, les Européens contre. Dans un contexte de corps électoral figé, "l'usure des années aurait pu favoriser le camp indépendantiste".
Les chiffres publiés par l'Isee montrent une augmentation de l'importance relative de la population kanak, qui représentaient 40,3% de la population totale en 2009 et 41,2% au recensement de 2019.
"Dans quelle mesure l'exode migratoire joue en défaveur du camp non-indépendantiste ? Nous n'avons pas d'études scientifiques pour répondre à cette question", a toutefois tempéré Pierre-Christophe Pantz.
La semaine dernière, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin a détaillé un projet d'accord politique soumis aux camps indépendantistes et non-indépendantistes en vue d'une "modernisation des institutions" calédoniennes et une ouverture du corps électoral.
La composante majoritaire du front indépendantiste FLNKS, l'Union calédonienne, l'a jugé irrecevable et suspendu sa participation aux discussions.
Le bilan démographique publié mardi par l'Institut de la statistique et des études économiques (Isee) Nouvelle-Calédonie révèle une baisse de la population de quelque 1.300 habitants l'an dernier, qui confirme un mouvement de recul de la population calédonienne depuis près de dix ans.
Selon l'Isee, ce recul est dû à la fois à une réduction du solde naturel (différence entre les naissances et les décès) et une déficit migratoire croissant (différence entre les arrivées et les départs du territoire).
La population est ainsi repassée au 1er janvier dernier sous son niveau de 2015, avec 268.510 habitants.
Ces mouvements démographiques sont observés à la loupe par les forces politiques. En jeu, la question du corps électoral, figé à son niveau de 1998 par les accords de Nouméa signés la même année.
Dans le cadre des négociations tripartites Etat-loyalistes-indépendantistes rouvertes pour discuter de l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, les indépendantistes ont accepté de discuter d'une ouverture des listes électorales d'ici au scrutin provincial de 2024.
Les non-indépendantistes plaident pour l'intégration de 11.000 natifs calédoniens jusque-là exclus du vote.
"L'enjeu est clairement politique", a indiqué à l'AFP le géographe Pierre-Christophe Pantz.
Ses études ont mis en évidence une "ethnicisation du vote", les Kanak votant majoritairement en faveur de l'indépendance, les Européens contre. Dans un contexte de corps électoral figé, "l'usure des années aurait pu favoriser le camp indépendantiste".
Les chiffres publiés par l'Isee montrent une augmentation de l'importance relative de la population kanak, qui représentaient 40,3% de la population totale en 2009 et 41,2% au recensement de 2019.
"Dans quelle mesure l'exode migratoire joue en défaveur du camp non-indépendantiste ? Nous n'avons pas d'études scientifiques pour répondre à cette question", a toutefois tempéré Pierre-Christophe Pantz.
La semaine dernière, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin a détaillé un projet d'accord politique soumis aux camps indépendantistes et non-indépendantistes en vue d'une "modernisation des institutions" calédoniennes et une ouverture du corps électoral.
La composante majoritaire du front indépendantiste FLNKS, l'Union calédonienne, l'a jugé irrecevable et suspendu sa participation aux discussions.