Nouméa, France | AFP | jeudi 06/07/2022 - L'entrée au gouvernement de Sonia Backès, présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie et figure du camp loyaliste, suscite des interrogations chez les indépendantistes sur l'"impartialité" de l'Etat, à la veille de négociations sur l’avenir politique de l'archipel.
Nommée lundi secrétaire d'Etat à la Citoyenneté, Mme Backès a annoncé qu'elle souhaitait conserver ses fonctions locales de présidente de la province Sud calédonienne.
Son entrée au gouvernement "est un acte politique qui confirme bien la volonté du président de la République de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France", a réagi Jean-Pierre Djaiwé, élu territorial et porte-parole de Palika-FLNKS (Front de libération nationale kanak socialiste), à Nouvelle-Calédonie la 1ére.
"La problématique que nous rencontrons maintenant (...) est vraiment celle de l’impartialité de l’Etat", a-t-il ajouté.
"L’Etat est devenu un Etat partisan, plus du tout objectif", a de son côté réagi Daniel Goa, président du l’Union Calédonienne (FLNKS), pointant le positionnement très droitier de Sonia Backès.
Issue des rangs radicaux des loyalistes, elle n’avait pas choisi entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen lors du second tour de la présidentielle de 2017 et a mené les campagnes référendaires au sein d’une alliance, incluant le Rassemblement national.
Son entrée au gouvernement intervient au moment où doivent s’ouvrir des discussions tripartites entre l’Etat, les non-indépendantistes et les indépendantistes pour doter la Nouvelle-Calédonie d’un nouveau statut, qui fera l’objet d’une révision constitutionnelle.
L’accord de Nouméa (1998) arrive à son terme après trois référendums sur l’indépendance en 2018, 2020 et 2021, tous remportés par les partisans de "la France d’abord" avec 56,7% puis 53,3% et enfin, le 12 décembre dernier, avec 96,5% en raison du boycott du scrutin par les indépendantistes.
Ancien haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie et artisan de l’accord de Nouméa, Alain Christnacht s’est de son côté interrogé sur Facebook pour savoir si Sonia Backès allait participer aux discussions sur le projet d’avenir pour la Nouvelle-Calédonie "en tant que présidente de la province Sud, dans le camp +loyaliste+ ou aux côtés du ministre délégué aux Outre-mer comme représentante de l’Etat?"
"Les deux +en même temps+ ce ne sera pas possible", a estimé cet expert du dossier calédonien.
Nommée lundi secrétaire d'Etat à la Citoyenneté, Mme Backès a annoncé qu'elle souhaitait conserver ses fonctions locales de présidente de la province Sud calédonienne.
Son entrée au gouvernement "est un acte politique qui confirme bien la volonté du président de la République de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France", a réagi Jean-Pierre Djaiwé, élu territorial et porte-parole de Palika-FLNKS (Front de libération nationale kanak socialiste), à Nouvelle-Calédonie la 1ére.
"La problématique que nous rencontrons maintenant (...) est vraiment celle de l’impartialité de l’Etat", a-t-il ajouté.
"L’Etat est devenu un Etat partisan, plus du tout objectif", a de son côté réagi Daniel Goa, président du l’Union Calédonienne (FLNKS), pointant le positionnement très droitier de Sonia Backès.
Issue des rangs radicaux des loyalistes, elle n’avait pas choisi entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen lors du second tour de la présidentielle de 2017 et a mené les campagnes référendaires au sein d’une alliance, incluant le Rassemblement national.
Son entrée au gouvernement intervient au moment où doivent s’ouvrir des discussions tripartites entre l’Etat, les non-indépendantistes et les indépendantistes pour doter la Nouvelle-Calédonie d’un nouveau statut, qui fera l’objet d’une révision constitutionnelle.
L’accord de Nouméa (1998) arrive à son terme après trois référendums sur l’indépendance en 2018, 2020 et 2021, tous remportés par les partisans de "la France d’abord" avec 56,7% puis 53,3% et enfin, le 12 décembre dernier, avec 96,5% en raison du boycott du scrutin par les indépendantistes.
Ancien haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie et artisan de l’accord de Nouméa, Alain Christnacht s’est de son côté interrogé sur Facebook pour savoir si Sonia Backès allait participer aux discussions sur le projet d’avenir pour la Nouvelle-Calédonie "en tant que présidente de la province Sud, dans le camp +loyaliste+ ou aux côtés du ministre délégué aux Outre-mer comme représentante de l’Etat?"
"Les deux +en même temps+ ce ne sera pas possible", a estimé cet expert du dossier calédonien.