Pierre-Chanel Tutugoro, le président du groupe indépendantiste UC-FLNKS. Theo Rouby / AFP
Nouméa, France | AFP | jeudi 18/04/2024 - Les élus du Congrès de Nouvelle-Calédonie ont acté jeudi la création d'une commission spéciale dédiée à l'examen des conséquences du "pacte nickel" voulu par Bruno Le Maire pour sauver la filière néo-calédonienne, qui provoque des crispations sur le territoire.
La création de cette commission éloigne un peu plus la perspective de signer ce pacte négocié depuis des mois par Bercy, alors que le secteur est en crise et que les trois usines métallurgiques de l'archipel calédonien, dont le nickel est la principale ressource, enregistrent des pertes record.
Malgré l'appel de M. Le Maire en mars à signer le pacte "tel quel", la commission a vocation à formuler "des propositions complémentaires ou alternatives", selon la délibération adoptée jeudi par le Congrès.
"Il manque un éclairage et des réponses précises à un certain nombre de questions", a justifié lors de la séance publique Pierre-Chanel Tutugoro, le président du groupe indépendantiste UC-FLNKS, ajoutant qu'il ne s'agissait pas d'une "commission pour éteindre le pacte".
Egalement opposé au pacte, le représentant du groupe non-indépendantiste Calédonie ensemble Philippe Gomès a demandé à intégrer les discussions sur le nickel "dans les discussions politique" sur le futur de l'archipel et demandant un "partenariat stratégique sur les matières premières" avec l'Union européenne.
Les élus des groupes Loyaliste et Rassemblement-LR se sont opposés à cette commission, estimant "qu'il y a urgence à agir, que des milliers d'emplois sont sur la sellette", selon les propos de Virginie Ruffenach, la présidente du groupe Rassemblement-LR, durant les débats.
Sonia Backès, la cheffe de file des Loyalistes, a elle expliqué que cette commission remettait en question la "crédibilité de notre institution".
"S'il faut mettre tout le monde d'accord, remettons tout le monde autour de la table", a-t-elle affirmé, estimant que cette commission "ne rime strictement à rien".
Le pacte nickel présenté par Bercy, s'il comporte plusieurs centaines de millions d'euros de subventions de l'Etat, nécessite aussi un soutien financier important de la collectivité calédonienne aux finances exsangues, ainsi que des mesures fiscales et des réformes du code minier.
Il provoque de fortes dissensions en Nouvelle-Calédonie. Mardi, trois tribus de la région de Canala (côte est) ont bloqué des sites miniers pour marquer leur opposition. Un collectif a également bloqué des centres miniers à Kouaoua, non loin de Canala, et mis en place des barrages filtrants autour de La Foa, selon Nouvelle-Calédonie La 1ère.
La création de cette commission éloigne un peu plus la perspective de signer ce pacte négocié depuis des mois par Bercy, alors que le secteur est en crise et que les trois usines métallurgiques de l'archipel calédonien, dont le nickel est la principale ressource, enregistrent des pertes record.
Malgré l'appel de M. Le Maire en mars à signer le pacte "tel quel", la commission a vocation à formuler "des propositions complémentaires ou alternatives", selon la délibération adoptée jeudi par le Congrès.
"Il manque un éclairage et des réponses précises à un certain nombre de questions", a justifié lors de la séance publique Pierre-Chanel Tutugoro, le président du groupe indépendantiste UC-FLNKS, ajoutant qu'il ne s'agissait pas d'une "commission pour éteindre le pacte".
Egalement opposé au pacte, le représentant du groupe non-indépendantiste Calédonie ensemble Philippe Gomès a demandé à intégrer les discussions sur le nickel "dans les discussions politique" sur le futur de l'archipel et demandant un "partenariat stratégique sur les matières premières" avec l'Union européenne.
Les élus des groupes Loyaliste et Rassemblement-LR se sont opposés à cette commission, estimant "qu'il y a urgence à agir, que des milliers d'emplois sont sur la sellette", selon les propos de Virginie Ruffenach, la présidente du groupe Rassemblement-LR, durant les débats.
Sonia Backès, la cheffe de file des Loyalistes, a elle expliqué que cette commission remettait en question la "crédibilité de notre institution".
"S'il faut mettre tout le monde d'accord, remettons tout le monde autour de la table", a-t-elle affirmé, estimant que cette commission "ne rime strictement à rien".
Le pacte nickel présenté par Bercy, s'il comporte plusieurs centaines de millions d'euros de subventions de l'Etat, nécessite aussi un soutien financier important de la collectivité calédonienne aux finances exsangues, ainsi que des mesures fiscales et des réformes du code minier.
Il provoque de fortes dissensions en Nouvelle-Calédonie. Mardi, trois tribus de la région de Canala (côte est) ont bloqué des sites miniers pour marquer leur opposition. Un collectif a également bloqué des centres miniers à Kouaoua, non loin de Canala, et mis en place des barrages filtrants autour de La Foa, selon Nouvelle-Calédonie La 1ère.