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Nouvelle-Calédonie: cinq personnes arrêtées après l'agression d'élues non-indépendantistes


Les deux élues, Laura Vendegou et Virginie Ruffenach (en photo), ont été violemment prises à partie. Delphine MAYEUR / AFP
Les deux élues, Laura Vendegou et Virginie Ruffenach (en photo), ont été violemment prises à partie. Delphine MAYEUR / AFP
Nouméa, France | AFP | mardi 03/09/2024 - Cinq personnes ont été arrêtées mardi en Nouvelle-Calédonie après l'agression de deux élues loyalistes en déplacement samedi sur l'île des Pins, au sud de la Grande Terre, a annoncé le procureur de la République de Nouméa.

Les deux élues, Laura Vendegou et Virginie Ruffenach, ont été violemment prises à partie alors qu'elles visitaient une église récemment incendiée. Leur véhicule a été la cible de jets de pierre et les gendarmes qui les protégeaient ont été victimes d'un jet de cocktail molotov.

"L'enquête diligentée par la brigade de recherche de Nouméa a conduit à l'interpellation, ce jour en début de matinée, de cinq personnes, majeures et résidant à l'île des Pins", a annoncé le procureur Yves Dupas dans un communiqué.

Elles sont poursuivies pour "violences volontaires" sur les militaires de la gendarmerie et les deux élues et "dégradations volontaires". L'incident n'a pas fait de blessé.

Dans un communiqué, le haut-commissaire de la République Louis Le Franc a dénoncé "ces actes inqualifiables et d'une grande gravité" à l'encontre d'élues, ajoutant que "leurs libertés de parole et de circulation sur l'ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie sont un pilier du vivre-ensemble".

En réaction à l'incident, la province Sud, présidée par la loyaliste Sonia Backès, a annoncé la fermeture de l'ensemble des services provinciaux de l'île du 5 au 9 septembre afin "de sensibiliser la population ainsi que les autorités coutumières à la gravité de la situation".

Cela implique la suspension des transports et de toute assistance médicale à l'île, distante d'une cinquantaine de kilomètres de la Grande Terre. Calédonie ensemble, autre parti loyaliste, a dénoncé une "décision disproportionnée", considérant qu'on "ne peut pas +punir+ toute la population de l'île".

Rédigé par RB le Mardi 3 Septembre 2024 à 04:21 | Lu 1264 fois