Nouvelle-Calédonie : Thierry Santa (Les Républicains) élu président du Congrès


Nouméa, France | AFP | jeudi 16/07/2015 - Thierry Santa, candidat unique des non-indépendantistes, a été élu jeudi président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, a constaté l’AFP.

M. Santa, 48 ans, a été élu au second tour de scrutin avec une majorité absolue de 29 voix sur 54. Il a bénéficié des 10 suffrages des Républicains, des 16 voix de Calédonie Ensemble (CE, centre-droit proche de l’UDI) et de celles des trois membres de l’Union pour la Calédonie dans la France (UCF).

Les indépendantistes (25 élus), qui siègent dans deux groupes distincts, ont présenté un candidat unique, Roch Wamytan (UC-FLNKS), qui a recueilli 24 voix, un élu indépendantiste ayant déposé un bulletin blanc dans l’urne.

Thierry Santa succède à Gaël Yanno, le président de l’UCF élu l’an dernier à la faveur d’un contrat de gouvernance entre les différents partis de la droite loyaliste, qui a depuis volé en éclat. Il siège désormais au Congrès en tant que non-inscrit.

Le nouveau président du Congrès a estimé que son élection était la conséquence du "nouvel état d’esprit" qui régnait au sein de la famille non indépendantiste depuis le comité des signataires extraordinaire du 5 juin dernier. "Cela montre que nous sommes capables de dépasser nos différences", a-t-il dit.

Lors de ce comité, la droite était parvenue à s'entendre sur la question sensible du corps électoral pour le référendum d’autodétermination qui doit être organisé d’ici 2018. Le projet de loi relatif à la modification de la loi organique a été approuvé à l’unanimité par le Sénat le 29 juin et par l’Assemblée nationale le 15 juillet.

"L’accord de Matignon a été le temps de la liberté retrouvée, l’accord de Nouméa est le temps de l’égalité, il nous reste à construire la fraternité calédonienne", a-t-il déclaré à l’issue du scrutin. "Le socle de cette démarche sera très certainement la définition de la citoyenneté calédonienne".

Le nouveau président du Congrès a lancé aux élus un appel au dépassement des divergences politiques. "Nous voulons tous construire une Calédonie en paix, prospère où chacun trouve sa place économiquement, socialement et dans un environnement préservé", a-t-il dit.

Thierry Santa, spécialiste des finances publiques, n’a jamais exercé de hautes fonctions institutionnelles. Titulaire d’une maîtrise de sciences économiques et d’un DESS d’administration des entreprises, il a été successivement directeur des finances de la mairie de Nouméa et secrétaire général du Mont-Dore, une commune voisine de la capitale calédonienne. Il a adhéré au Rassemblement-UMP en 2000 et en est devenu le secrétaire général en 2013. Depuis 2014, il siège au conseil municipal de Païta et à l’assemblée de la province Sud.

Rédigé par () le Jeudi 16 Juillet 2015 à 06:25 | Lu 727 fois