Crédit Ludovic MARIN / AFP
Nouméa, France | AFP | samedi 20/01/2024 - Le Syndicat général des travailleurs de l’industrie de Nouvelle-Calédonie (SGTI-NC), inquiet pour l'avenir des trois usines de raffinage de nickel de l'archipel au bord de la faillite, appelle à une grève générale le 25 janvier dans le secteur du nickel.
Ce syndicat demande que les actionnaires participent au sauvetage des trois usines métallurgiques du territoire, alors que le secteur du nickel calédonien devrait obtenir le soutien financier de l’Etat.
"L'Etat va encore mettre de l'argent sur la table, et au final, ce sont les Calédoniens qui paieront, alors que les actionnaires font des bénéfices exorbitants", a déclaré vendredi en conférence de presse Glen Delathiere, délégué du SGTI-NC, majoritaire à la Société Le Nickel (SLN) et qui se présente comme le premier du secteur en Nouvelle-Calédonie.
Plusieurs organisations de sous-traitants ont annoncé se joindre au mouvement, dont le but est de "dénoncer le pillage de nos richesses", a ajouté M. Delathiere.
Lors d'une visite sur le territoire fin novembre, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait estimé les besoins immédiats en financement des trois usines de nickel de l'archipel (KNS, SLN et Prony resources) à 1,5 milliard d'euros.
Or à l'automne, les actionnaires principaux de chaque industriel (Glencore pour KNS, Eramet pour SLN et la province Sud pour Prony resources) avaient fait savoir qu'ils n'apporteraient plus de financements nouveaux à leurs sites industriels.
Glen Delathiere a dit souhaiter un "changement de gouvernance" dans ces entreprises.
L'Etat espère pouvoir aboutir à "pacte nickel" d'ici à la fin janvier, et les experts du "groupe du travail nickel", mandatés par Bercy, ont achevé de se rencontrer vendredi.
"Si les mesures envisagées aux termes du projet de pacte nickel sont de nature à permettre une réduction du besoin de financement des entreprises, (…) elles laissent un besoin de financement d'envergure non-couvert, à ce stade, pour 2024", a indiqué le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie (équivalent de la préfecture) dans un communiqué.
Ainsi, "il a été demandé aux actionnaires de référence des entreprises métallurgiques d'examiner les conditions dans lesquelles ils pourraient apporter leur soutien pour couvrir ce besoin", est-il précisé.
Dans le cas particulier de Prony resources, selon le communiqué, le groupe de travail a recommandé une "révision de l'actionnariat de l'entreprise".
Le secteur du nickel calédonien, poumon économique du territoire, représente 24% de l'emploi privé en Nouvelle-Calédonie selon un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF).
Ce syndicat demande que les actionnaires participent au sauvetage des trois usines métallurgiques du territoire, alors que le secteur du nickel calédonien devrait obtenir le soutien financier de l’Etat.
"L'Etat va encore mettre de l'argent sur la table, et au final, ce sont les Calédoniens qui paieront, alors que les actionnaires font des bénéfices exorbitants", a déclaré vendredi en conférence de presse Glen Delathiere, délégué du SGTI-NC, majoritaire à la Société Le Nickel (SLN) et qui se présente comme le premier du secteur en Nouvelle-Calédonie.
Plusieurs organisations de sous-traitants ont annoncé se joindre au mouvement, dont le but est de "dénoncer le pillage de nos richesses", a ajouté M. Delathiere.
Lors d'une visite sur le territoire fin novembre, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait estimé les besoins immédiats en financement des trois usines de nickel de l'archipel (KNS, SLN et Prony resources) à 1,5 milliard d'euros.
Or à l'automne, les actionnaires principaux de chaque industriel (Glencore pour KNS, Eramet pour SLN et la province Sud pour Prony resources) avaient fait savoir qu'ils n'apporteraient plus de financements nouveaux à leurs sites industriels.
Glen Delathiere a dit souhaiter un "changement de gouvernance" dans ces entreprises.
L'Etat espère pouvoir aboutir à "pacte nickel" d'ici à la fin janvier, et les experts du "groupe du travail nickel", mandatés par Bercy, ont achevé de se rencontrer vendredi.
"Si les mesures envisagées aux termes du projet de pacte nickel sont de nature à permettre une réduction du besoin de financement des entreprises, (…) elles laissent un besoin de financement d'envergure non-couvert, à ce stade, pour 2024", a indiqué le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie (équivalent de la préfecture) dans un communiqué.
Ainsi, "il a été demandé aux actionnaires de référence des entreprises métallurgiques d'examiner les conditions dans lesquelles ils pourraient apporter leur soutien pour couvrir ce besoin", est-il précisé.
Dans le cas particulier de Prony resources, selon le communiqué, le groupe de travail a recommandé une "révision de l'actionnariat de l'entreprise".
Le secteur du nickel calédonien, poumon économique du territoire, représente 24% de l'emploi privé en Nouvelle-Calédonie selon un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF).