Nouméa, France | | vendredi 03/04/2015 - Le député Philippe Gomes (UDI) s'est dit favorable à la construction d'une "économie souveraine" en Nouvelle-Calédonie, où sa formation vient de prendre la présidence du gouvernement local, au terme de plus de trois mois de paralysie.
"Je considère que la maitrise publique des matières premières est un élément majeur de la souveraineté économique d'un pays", a déclaré à l'AFP M. Gomes, leader de Calédonie Ensemble (CE), faisant référence au nickel dont l'archipel abrite 25% des ressources mondiales.
"Nous devons impérativement prendre le contrôle des outils métallurgiques et miniers, et affecter une partie de l'exploitation de la ressource à un fonds pour les générations futures. C'est sur ces deux jambes que nous pourrons construire un avenir plus serein pour notre pays", a-t-il également indiqué en marge d'une conférence de presse.
Depuis 2008, CE a rejoint la position des indépendantistes, qui revendiquent la majorité (51%) dans le capital de la Société Le Nickel (SLN), opérateur historique du nickel de Nouvelle-Calédonie, filiale du français d'Eramet. Actuellement, le territoire détient 34% de la SLN. Cette montée en puissance nécessiterait cependant la satisfaction de conditions juridiques et d'actionnariat complexes et hypothétiques.
Les déclarations de M. Gomes interviennent après l'élection mercredi d'un membre de son parti à la présidence du gouvernement collégial, avec l'appui des voix de "ministres" indépendantistes (FLNKS) et au terme de plus de trois mois de blocage de l'exécutif.
Six membres du gouvernement sur 11 sont non indépendantistes (droite) mais en raison de profondes divisions, ils étaient dans l'incapacité de s'entendre sur le nom d'un président.
"Si nous sommes sortis de cette situation, nous le devons à une décision du FLNKS qui a considéré qu'il devait prendre les choses en main, sans contrepartie, ni tractations", a affirmé M. Gomes.
Les autres formations de droite, le R-UMP et l'UCF, accusent Calédonie Ensemble "de préparer l'indépendance avec la complicité de l'Etat socialiste" et "de larguer le nickel calédonien".
Vendredi, les onze membres du gouvernement se sont répartis les différents portefeuilles. Seul celui des mines, déjà sans titulaire dans le précédent exécutif, n'a pas été attribué à cause d'un différend au sein des indépendantistes.
En vertu de l'accord de Nouméa, un processus de décolonisation est en cours en Nouvelle-Calédonie où un référendum d'autodétermination doit être organisé au plus tard en 2018.
"Je considère que la maitrise publique des matières premières est un élément majeur de la souveraineté économique d'un pays", a déclaré à l'AFP M. Gomes, leader de Calédonie Ensemble (CE), faisant référence au nickel dont l'archipel abrite 25% des ressources mondiales.
"Nous devons impérativement prendre le contrôle des outils métallurgiques et miniers, et affecter une partie de l'exploitation de la ressource à un fonds pour les générations futures. C'est sur ces deux jambes que nous pourrons construire un avenir plus serein pour notre pays", a-t-il également indiqué en marge d'une conférence de presse.
Depuis 2008, CE a rejoint la position des indépendantistes, qui revendiquent la majorité (51%) dans le capital de la Société Le Nickel (SLN), opérateur historique du nickel de Nouvelle-Calédonie, filiale du français d'Eramet. Actuellement, le territoire détient 34% de la SLN. Cette montée en puissance nécessiterait cependant la satisfaction de conditions juridiques et d'actionnariat complexes et hypothétiques.
Les déclarations de M. Gomes interviennent après l'élection mercredi d'un membre de son parti à la présidence du gouvernement collégial, avec l'appui des voix de "ministres" indépendantistes (FLNKS) et au terme de plus de trois mois de blocage de l'exécutif.
Six membres du gouvernement sur 11 sont non indépendantistes (droite) mais en raison de profondes divisions, ils étaient dans l'incapacité de s'entendre sur le nom d'un président.
"Si nous sommes sortis de cette situation, nous le devons à une décision du FLNKS qui a considéré qu'il devait prendre les choses en main, sans contrepartie, ni tractations", a affirmé M. Gomes.
Les autres formations de droite, le R-UMP et l'UCF, accusent Calédonie Ensemble "de préparer l'indépendance avec la complicité de l'Etat socialiste" et "de larguer le nickel calédonien".
Vendredi, les onze membres du gouvernement se sont répartis les différents portefeuilles. Seul celui des mines, déjà sans titulaire dans le précédent exécutif, n'a pas été attribué à cause d'un différend au sein des indépendantistes.
En vertu de l'accord de Nouméa, un processus de décolonisation est en cours en Nouvelle-Calédonie où un référendum d'autodétermination doit être organisé au plus tard en 2018.