Nouvel appel à la grève dans l’administration d’État


Tahiti, le 26 juin 2024 - Troisième manifestation des fonctionnaires d’État au Fenua en un mois. Les écoles devraient être touchées dans leur organisation.
 
Environ 200 fonctionnaires d’État avaient répondu à l’appel à la mobilisation lancé le 2 juin dernier par l'intersyndicale des fonctionnaires d'État de Polynésie (CFE-CGC, CGT, Fnec FP-FO Polynésie, FSU et Solidaires Douanes). Agents des douanes, de la police nationale, de l'éducation, de l'aviation civile et de services administratifs et financiers de l'État avaient alors manifesté devant le haut-commissariat pour demander au gouvernement central de réviser sa position afin que le calcul des pensions de retraite des quelque 6 000 fonctionnaires concernés soit “plus juste”.
 
Ce premier mouvement en avait appelé un second, deux semaines plus tard, suivi par moins d’une centaine d’agents, devant l’aviation civile.

Retraites équitables

Ce jeudi : nouveau mouvement, toujours avec les mêmes revendications, toujours devant le haut-commissariat, mais avec un dress-code noir cette fois-ci. La mobilisation attendue, juste avant le premier tour des élections législatives anticipées risque d’être cette fois-ci un peu plus forte. Aussi mercredi, établissements scolaires et mairies mettaient en garde les parents sur le fait que les cours – enfin ce qu’il en reste quelques jours avant les vacances scolaires – risquaient de se dérouler dans des conditions un peu particulières.
 
Toujours en cause dans ce conflit, le décret d'application de la cotisation volontaire de retraite additionnelle (CVR) de la fonction publique (censée compenser la fin de l'ITR) qui a été publié en avril dernier.
 
Les manifestants demandent de rétablir une équité de traitement afin que les fonctionnaires retraités polynésiens, qui “cotisent autant” que leurs homologues métropolitains, bénéficient du même calcul au niveau de leur pension de retraite. Les fonctionnaires insistent pour que le montant de leur retraite soit calculé sur leur salaire brut majoré et non sur leur salaire indexé.
 
Les candidats à la députation pourraient être attendus par les manifestants puisque c’est bien par l’Assemblée nationale que le texte pourrait être modifié.

Rédigé par Bertrand PREVOST le Mercredi 26 Juin 2024 à 14:52 | Lu 2858 fois