Crédit FRED TANNEAU / AFP
Oslo, Norvège | AFP | mercredi 07/06/2023 - Un projet de recherche controversé sur l'ouïe des baleines a été temporairement suspendu en Norvège après la noyade d'un cétacé, ont annoncé mercredi les chercheurs, s'attirant les critiques de défenseurs des animaux qui dénoncent des "expériences cruelles et inutiles".
Mené chaque été depuis 2021 en coopération avec la National Marine Mammal Foundation américaine, le projet de l'Institut norvégien de recherche de la défense (FFI) consiste à capturer des baleines de Minke -- ou petits rorquals -- dans l'archipel des Lofoten (nord-ouest) pour les soumettre à des tests auditifs, avant de les relâcher.
Cette campagne scientifique, qui vise officiellement à accumuler des connaissances pour "définir des limites pour le bruit d'origine humaine dans les océans", a été vivement dénoncée par des défenseurs des animaux, qui la jugent dangereuse et s'inquiètent du bien-être des baleines.
Dans la nuit du 2 au 3 juin, le mauvais temps a endommagé les installations mises en place et créé une ouverture en-dessous d'un filet dans laquelle un rorqual s'est engouffré, selon le FFI.
"Notre théorie est que la baleine s'est prise dans la bande de filet en plomb", a indiqué le chef du projet, Petter Kvadsheim, dans un communiqué.
Après la noyade de l'animal, une pause d'une durée indéterminée a été décidée pour faire la lumière sur les circonstances exactes de l'accident, et l'ancrage des filets va être renforcé.
"Notre but est de protéger les baleines de Minke et autres cétacés à fanons, et de les protéger contre les bruits néfastes d'origine humaine", a ajouté M. Kvadsheim. "Nous continuerons d'y travailler. La santé des animaux est notre principale priorité dans cette expérimentation".
D'une durée de quatre ans, la campagne scientifique doit normalement durer jusqu'à l'été 2024.
Dans un entretien téléphonique avec l'AFP, M. Kvadsheim a imputé l'incident à la mauvaise météo plutôt qu'aux travaux de recherche, et indiqué espérer pouvoir reprendre ceux-ci "dans quelques jours".
"Cela n'a jamais été fait auparavant et des imprévus peuvent se produire", a-t-il fait valoir tout en affirmant que la recherche se déroule "pas à pas" et "conformément au calendrier" et que seule "une poignée" de baleines étaient nécessaires pour la mener à bien.
Une seule baleine s'était aventurée dans l'installation la première année, en 2021, consacrée aux tests de mise en place, mais elle s'était rapidement échappée.
En 2022, une autre baleine avait été capturée mais les chercheurs l'avaient immédiatement relâchée à cause des signes de stress affichés par l'animal.
"Nous avions prévenu que ces expériences cruelles et inutiles conduiraient à la mort de baleines et il est tristement ironique que cette pauvre baleine de Minke soit morte avant même le début des expériences", a commenté le porte-parole de l'association Whale and Dolphin Conservation (WDC), Danny Groves.
"Aucune baleine ne devrait être enfermée de force dans une cage et avoir des électrodes sous sa peau. Ces expériences devraient être arrêtées de manière permanente", a-t-il ajouté.
En 2021, 50 scientifiques internationaux avaient déjà écrit au gouvernement norvégien pour s'insurger contre ces recherches.
Mené chaque été depuis 2021 en coopération avec la National Marine Mammal Foundation américaine, le projet de l'Institut norvégien de recherche de la défense (FFI) consiste à capturer des baleines de Minke -- ou petits rorquals -- dans l'archipel des Lofoten (nord-ouest) pour les soumettre à des tests auditifs, avant de les relâcher.
Cette campagne scientifique, qui vise officiellement à accumuler des connaissances pour "définir des limites pour le bruit d'origine humaine dans les océans", a été vivement dénoncée par des défenseurs des animaux, qui la jugent dangereuse et s'inquiètent du bien-être des baleines.
Dans la nuit du 2 au 3 juin, le mauvais temps a endommagé les installations mises en place et créé une ouverture en-dessous d'un filet dans laquelle un rorqual s'est engouffré, selon le FFI.
"Notre théorie est que la baleine s'est prise dans la bande de filet en plomb", a indiqué le chef du projet, Petter Kvadsheim, dans un communiqué.
Après la noyade de l'animal, une pause d'une durée indéterminée a été décidée pour faire la lumière sur les circonstances exactes de l'accident, et l'ancrage des filets va être renforcé.
"Notre but est de protéger les baleines de Minke et autres cétacés à fanons, et de les protéger contre les bruits néfastes d'origine humaine", a ajouté M. Kvadsheim. "Nous continuerons d'y travailler. La santé des animaux est notre principale priorité dans cette expérimentation".
D'une durée de quatre ans, la campagne scientifique doit normalement durer jusqu'à l'été 2024.
Dans un entretien téléphonique avec l'AFP, M. Kvadsheim a imputé l'incident à la mauvaise météo plutôt qu'aux travaux de recherche, et indiqué espérer pouvoir reprendre ceux-ci "dans quelques jours".
"Cela n'a jamais été fait auparavant et des imprévus peuvent se produire", a-t-il fait valoir tout en affirmant que la recherche se déroule "pas à pas" et "conformément au calendrier" et que seule "une poignée" de baleines étaient nécessaires pour la mener à bien.
Une seule baleine s'était aventurée dans l'installation la première année, en 2021, consacrée aux tests de mise en place, mais elle s'était rapidement échappée.
En 2022, une autre baleine avait été capturée mais les chercheurs l'avaient immédiatement relâchée à cause des signes de stress affichés par l'animal.
"Nous avions prévenu que ces expériences cruelles et inutiles conduiraient à la mort de baleines et il est tristement ironique que cette pauvre baleine de Minke soit morte avant même le début des expériences", a commenté le porte-parole de l'association Whale and Dolphin Conservation (WDC), Danny Groves.
"Aucune baleine ne devrait être enfermée de force dans une cage et avoir des électrodes sous sa peau. Ces expériences devraient être arrêtées de manière permanente", a-t-il ajouté.
En 2021, 50 scientifiques internationaux avaient déjà écrit au gouvernement norvégien pour s'insurger contre ces recherches.