Nodules polymétalliques : le pionnier Nautilus met fin à l’accord avec le gouvernement papou


TORONTO, vendredi 14 février 2014 (Flash d’Océanie) – La société canadienne Nautilus Minerals, qui prépare depuis plusieurs années un projet d’exploitation des ressources minières dans les fonds marins de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a annoncé jeudi être en état de rupture d’accord avec le pays hôte, au motif que ce dernier n’avait pas honoré sa promesse d’acquisition de trente pour cent des parts du projet, a annoncé Nautilus Minerals par voie de communiqué.
La première phase de ce projet, baptisée « Solwara 1 », impliquait, selon un accord signé en mars 2011, une prise de participation de l’État de Papouasie-Nouvelle-Guinée à hauteur de trente pour cent du capital en investissement.
Nautilus affirme toutefois « continuer à rechercher une solution à l’amiable à ce différend ».
Le projet Solwara est considéré comme une première mondiale en matière d’exploitation des ressources minérales sous-marines, avec à la clé d’importants gisements pré-identifiés en or, argent, cuivre notamment et de manière générale en nodules polymétalliques.
Nautilus a aussi acquis les droits de prospection dans les eaux d’autres pays insulaires océaniens voisins comme Fidji, Vanuatu, les îles Salomon et Tonga.

La zone Clarion-Clipperton

Des droits ont aussi été acquis en janvier 2012 sur une grande zone du Pacifique oriental (entre Hawaii et Mexico, entre les fosses de Clarion et celle de Clipperton) pour des ressources potentielles polymétalliques en cuivre, nickel, manganèse et cobalt situées à des profondeurs entre 4.500 et 6.000 mètres.
La signature pour cette zone a eu lieu entre une filiale de Nautilus, Tonga Offshore Mining Ltd (TOML) et l’autorité internationale des Fonds marins (ISA, International Seabed Authority), en marge d’une conférence à Kingston (Jamaïque).
La superficie concernée est de 75.000 kilomètres carrés pour une durée de prospection de 15 ans.

Au total, les zones concernées de prospection couvrent une surface estimée à 500.000 kilomètres carrés.
Ces nouvelles techniques d’exploitation de ressources encore inexplorées suscitent de vives inquiétudes de la part des organisations spécialisées dans l’environnement, qui s’insurgent notamment contre le fait que l’impact environnemental pour la faune et la flore océaniennes est encore largement méconnu.

Rédigé par PAD le Vendredi 14 Février 2014 à 06:43 | Lu 1293 fois