Neuralink espère implanter plusieurs patients d'ici la fin de l'année


Crédit Neuralink / AFP
San Francisco, États-Unis | AFP | mercredi 10/07/2024 - Elon Musk espère que sa start-up Neuralink pourra installer son implant neuronal amélioré sur plusieurs autres personnes d'ici la fin de l'année, après avoir réparé le problème qui avait momentanément réduit la capacité de son premier patient à bouger un curseur de souris par la pensée.

"Ce n'est que maintenant que nous allons vers notre deuxième patient. Mais nous espérons, si tout se passe bien, en avoir plusieurs, plus de cinq, dès cette année", a déclaré le milliardaire mercredi lors d'une conférence en direct sur X (ex-Twitter), son réseau social.

"Pour la prochaine phase de déploiement, nous voulons vraiment nous assurer que nous progressons le plus possible entre chaque patient de Neuralink", a précisé le patron de Tesla et SpaceX.

Neuralink a posé en janvier son premier implant cérébral sur un patient, Noland Arbaugh, 29 ans, tétraplégique depuis un accident de plongée.

En mars, l'entreprise a diffusé une vidéo montrant Noland en train de jouer aux échecs en ligne, par la pensée, sans mentionner un incident: après l'opération, certains fils garnis d'électrodes s'étaient rétractés du cerveau. Comme ils servent à capter les signaux neuronaux, le patient avait momentanément perdu en capacité à contrôler le curseur à l'écran.

Neuralink avait ensuite indiqué avoir réparé le problème, notamment en améliorant l'algorithme d'enregistrement pour le rendre plus sensible aux signaux.

La start-up a passé en revue mercredi ses avancées et objectifs, notamment l'implantation de fils plus en profondeur dans le cerveau, afin d'améliorer les capacités des patients.

Elle espère un jour parvenir à rendre la mobilité à des personnes paralysées, grâce à un deuxième implant, au niveau de la moelle épinière.

Elon Musk a en outre à nouveau promis que cette technologie allait donner de "super pouvoirs" aux humains.

Neuralink cherche d'ailleurs à augmenter la bande passante de la liaison entre le cerveau et l'ordinateur, car "pour la symbiose entre l'homme et l'intelligence artificielle (IA), il est très important de pouvoir communiquer à une vitesse que l'IA peut suivre", a assuré le dirigeant.

Il évoque régulièrement le "risque pour notre civilisation" que représente l'IA selon lui, et espère que les implants cérébraux permettront aux humains de rivaliser avec les machines et donc de contenir le risque qu'elles prennent le contrôle.

Neuralink avait obtenu en mai 2023 le feu vert de l'Agence américaine de régulation des médicaments et appareils médicaux (FDA) pour les essais cliniques de son implant, de la taille d'une pièce de monnaie.

D'après l'entreprise, Noland Arbaugh passe désormais près de 70 heures par semaine à s'en servir, pour des tests et pour ses activités personnelles.

De nombreuses autres start-up et laboratoires développent des implants cérébraux.

le Jeudi 11 Juillet 2024 à 07:41 | Lu 473 fois