Crédit Bashar TALEB / AFP
| AFP | lundi 22/07/2024 - Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est parti lundi pour Washington où il doit prononcer un discours devant le Congrès, pendant que l'armée se prépare à des opérations dans un secteur du sud de la bande de Gaza visée par un nouvel appel à évacuer.
M. Netanyahu a estimé, en quittant Israël, que sa visite aux Etats-Unis était "très importante" à un moment de "grande incertitude politique", après la décision du président américain, Joe Biden, de ne pas se représenter à l'élection de novembre.
Washington, premier allié et principal soutien militaire d'Israël, s'était agacé ces derniers mois des conséquences de la riposte israélienne à l'attaque menée le 7 octobre sur son sol par le Hamas, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, insistant sur la protection des civils et l'entrée de l'aide humanitaire.
M. Netanyahu doit rencontrer Joe Biden mardi, avant de prononcer un discours mercredi devant le Congrès.
"L'atmosphère n'a jamais été aussi tendue (...) en particulier entre la Maison Blanche et le Premier ministre israélien", a commenté Steven Cook, spécialiste du Moyen-Orient au cercle de réflexion américain Council on Foreign Relations.
- "Nous n'en pouvons plus" -
Dans la bande de Gaza, l'offensive israélienne se poursuit contre le mouvement islamiste Hamas et d'autres groupes palestiniens, notamment dans des régions dont l'armée avait annoncé avoir repris le contrôle.
Lundi, l'armée a ordonné à la population de quitter l'est de Khan Younès, la plus grande ville du sud dévastée par les combats, où elle a annoncé préparer une "opération intensive contre les organisations terroristes" après des tirs de roquettes en direction d'Israël.
Selon une carte diffusée par l'armée, les habitants de l'est de Khan Younès doivent se diriger vers l'ouest, c'est-à-dire en bord de mer, dans un secteur que l'armée appelle "zone humanitaire" d'al-Mawasi.
Des habitants de l'est de Khan Younès et des faubourgs et villages attenants ont décrit à l'AFP des scènes de panique.
"Nous allons vivre dans la rue. Et encore, même les trottoirs sont remplis de monde et de tentes. Nous sommes épuisés. Nous n'en pouvons plus de ces déplacements", a témoigné Youssef Abou Taimah, un homme qui quittait la ville, déplacé pour la quatrième fois avec sa famille.
Au moins 37 personnes ont été tuées et plus de 120 blessées par l'armée lundi, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui s'appuie sur les arrivées à l'hôpital Nasser, l'un des derniers établissements de santé partiellement opérationnels dans le sud de la bande de Gaza.
Des témoins ont déclaré à l'AFP avoir vu des tirs d'artillerie intenses sur l'est du gouvernorat de Khan Younès.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée dans le sud d'Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 44 sont mortes, selon l'armée.
- Mort de deux otages -
Lundi, le Forum des otages a annoncé la mort de deux hommes enlevés le 7 octobre et emmenés dans la bande de Gaza, Yagev Buchshtab, 35 ans, et Alex Dancyg, 76 ans. Ces décès sont un "sévère rappel de l'urgence" à libérer les otages, a déclaré le forum.
En riposte à l'attaque, l'armée israélienne a lancé une offensive sur la bande de Gaza, qui a fait jusqu'à présent 39.006 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Benjamin Netanyahu a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.
Sa visite aux Etats-Unis intervient alors que les rebelles yéménites houthis et le Hezbollah libanais, tous deux alliés de l'Iran, ont ouvert des fronts contre Israël, en soutien aux Palestiniens du territoire assiégé.
Au lendemain d'une attaque de drone des Houthis ayant fait un mort à Tel-Aviv, Israël a bombardé samedi le port stratégique de Hodeida, tenu par les rebelles dans l'ouest du Yémen, faisant six morts et des dizaines de blessés. Il s'agissait de la première frappe revendiquée par Israël au Yémen.
Alors que l'incendie provoqué par le bombardement israélien fait rage dans ce port, les Houthis et Israël ont échangé de nouvelles menaces.
Avec le Qatar et l'Egypte, Washington tente de relancer les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas associé à une libération des otages. M. Netanyahu a annoncé dimanche soir avoir donné son feu vert à l'envoi jeudi d'une nouvelle délégation pour discuter d'un accord.
M. Netanyahu a estimé, en quittant Israël, que sa visite aux Etats-Unis était "très importante" à un moment de "grande incertitude politique", après la décision du président américain, Joe Biden, de ne pas se représenter à l'élection de novembre.
Washington, premier allié et principal soutien militaire d'Israël, s'était agacé ces derniers mois des conséquences de la riposte israélienne à l'attaque menée le 7 octobre sur son sol par le Hamas, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, insistant sur la protection des civils et l'entrée de l'aide humanitaire.
M. Netanyahu doit rencontrer Joe Biden mardi, avant de prononcer un discours mercredi devant le Congrès.
"L'atmosphère n'a jamais été aussi tendue (...) en particulier entre la Maison Blanche et le Premier ministre israélien", a commenté Steven Cook, spécialiste du Moyen-Orient au cercle de réflexion américain Council on Foreign Relations.
- "Nous n'en pouvons plus" -
Dans la bande de Gaza, l'offensive israélienne se poursuit contre le mouvement islamiste Hamas et d'autres groupes palestiniens, notamment dans des régions dont l'armée avait annoncé avoir repris le contrôle.
Lundi, l'armée a ordonné à la population de quitter l'est de Khan Younès, la plus grande ville du sud dévastée par les combats, où elle a annoncé préparer une "opération intensive contre les organisations terroristes" après des tirs de roquettes en direction d'Israël.
Selon une carte diffusée par l'armée, les habitants de l'est de Khan Younès doivent se diriger vers l'ouest, c'est-à-dire en bord de mer, dans un secteur que l'armée appelle "zone humanitaire" d'al-Mawasi.
Des habitants de l'est de Khan Younès et des faubourgs et villages attenants ont décrit à l'AFP des scènes de panique.
"Nous allons vivre dans la rue. Et encore, même les trottoirs sont remplis de monde et de tentes. Nous sommes épuisés. Nous n'en pouvons plus de ces déplacements", a témoigné Youssef Abou Taimah, un homme qui quittait la ville, déplacé pour la quatrième fois avec sa famille.
Au moins 37 personnes ont été tuées et plus de 120 blessées par l'armée lundi, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui s'appuie sur les arrivées à l'hôpital Nasser, l'un des derniers établissements de santé partiellement opérationnels dans le sud de la bande de Gaza.
Des témoins ont déclaré à l'AFP avoir vu des tirs d'artillerie intenses sur l'est du gouvernorat de Khan Younès.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée dans le sud d'Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 44 sont mortes, selon l'armée.
- Mort de deux otages -
Lundi, le Forum des otages a annoncé la mort de deux hommes enlevés le 7 octobre et emmenés dans la bande de Gaza, Yagev Buchshtab, 35 ans, et Alex Dancyg, 76 ans. Ces décès sont un "sévère rappel de l'urgence" à libérer les otages, a déclaré le forum.
En riposte à l'attaque, l'armée israélienne a lancé une offensive sur la bande de Gaza, qui a fait jusqu'à présent 39.006 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Benjamin Netanyahu a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.
Sa visite aux Etats-Unis intervient alors que les rebelles yéménites houthis et le Hezbollah libanais, tous deux alliés de l'Iran, ont ouvert des fronts contre Israël, en soutien aux Palestiniens du territoire assiégé.
Au lendemain d'une attaque de drone des Houthis ayant fait un mort à Tel-Aviv, Israël a bombardé samedi le port stratégique de Hodeida, tenu par les rebelles dans l'ouest du Yémen, faisant six morts et des dizaines de blessés. Il s'agissait de la première frappe revendiquée par Israël au Yémen.
Alors que l'incendie provoqué par le bombardement israélien fait rage dans ce port, les Houthis et Israël ont échangé de nouvelles menaces.
Avec le Qatar et l'Egypte, Washington tente de relancer les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas associé à une libération des otages. M. Netanyahu a annoncé dimanche soir avoir donné son feu vert à l'envoi jeudi d'une nouvelle délégation pour discuter d'un accord.