Navettes scolaires : Des "solutions" promises aux parents d'élèves de Moorea


Tahiti, le 15 août 2022 - Les parents d'élèves ont rencontré les représentants de la DGEE à Haapiti samedi sur le sujet du choix des navires pour la desserte scolaire Tahiti-Moorea. À l'issue, des discussions et des promesses de "solutions".
 
À la suite du mécontentement exprimé par plusieurs parents d’élèves de Moorea scolarisés dans les lycées de Tahiti en raison du choix des navettes maritimes Vaeara’i (Terevau Piti, NDLR) et Aremiti pour transporter leurs enfants, la Direction générale de l'éducation et des enseignements (DGEE) est venue échanger avec la population, samedi matin à la mairie de Haapiti. Des parents qui estiment que leurs enfants sont lésés par les horaires de départ des bateaux et qui craignent des répercussions sur les résultats scolaires.
 
Pour cette année, 486 élèves de l’île sœur, qui n’ont pas eu de place dans un internat, font la navette chaque jour pour se rendre dans leur établissement. Le ministère de l’Éducation a donc lancé un appel d'offres de trois lots : le premier pour les élèves inscrits en zone urbaine, le deuxième pour ceux inscrits en dehors de Papeete et un troisième pour les 170 élèves inscrits en internat. La société Aremiti s’est vue attribuer le marché des élèves scolarisés à Papeete, tandis que le Vaeara’i a été choisi pour transporter les lycéens des deux autres lots. La société Terevau n’a pas répondu à l’appel d’offres. Et c'est justement la source du mécontentement, puisque celle-ci proposait l'an dernier des horaires "adaptés aux élèves", selon certains parents.
 
Isabelle Dinand, cheffe du département de la vie des élèves, des écoles et des établissements à la DGEE, a expliqué qu'il n'était pas possible de contraindre une société à répondre à un appel d'offres. "Notre obligation est de respecter le code des marchés publics et de faire jouer la libre concurrence. Il nous est interdit de faire appel à Pierre, Paul et Jacques pour lui dire répondre à l’appel d’offres. Ce serait du favoritisme." Présente lors de cette réunion, la gérante de la société Terevau a tout de même répondu "qu’un concours de circonstance a fait que la société n’a pas eu le temps de répondre à cet appel d’offres, mais que celle-ci est ouverte pour discuter avec le ministère de l’Éducation pour trouver des solutions".
 
Doléances
 
Autre problématique soulevée, l’inadaptabilité de l’emploi du temps d’élèves avec les horaires de départ des navires. Certains doivent prendre tôt le bateau alors que leurs cours commencent en fin de matinée, tandis que d’autres doivent manquer des cours en fin d’après midi pour attraper leur bateau à Papeete. "En tant qu’agent de service public, on ne peut pas faire de transport à la carte (…). Le transport scolaire est soumis à une règle qui est celle d’un aller et d’un retour par jour, qui sont fixés pour la communauté, c'est-à-dire pour la masse des élèves. On se situe sur du collectif et non sur du cas par cas", répond Isabelle Dinand. Selon la DGEE, ces doléances seront transmises au ministère de l’Éducation. La ministre qui prévoit d'ailleurs de rencontrer les représentants des sociétés maritimes Aremiti, Terevau et Vaeara’i ce mercredi pour "trouver des solutions".
 

Rédigé par Toatane Rurua le Lundi 15 Aout 2022 à 18:24 | Lu 1576 fois