À Nadi et à Ba : les rues sous les eaux
NADI, lundi 23 janvier 2012 (Flash d’Océanie) – La seconde ville de Fidji, Nadi, se trouve une nouvelle fois sous les eaux lundi, à la suite de fortes précipitations causées par la présence au-dessus de la région d’une zone dépressionnaire qui a aussi touché tout la portion Ouest et Nord de l’île principale Viti Levu.
Depuis lundi matin, la rivière Nadi, mais aussi celles de Ba et de Sigatoka sont sorties de leur lit et de larges portions des trois villes qui tirent le nom de ces cours d’eau se trouvent sous les eaux.
De nombreux axes routiers et ponts, submergés, sont fermés à la circulation.
À Ba, la rue principale est submergée sous près de deux mètres d’eau.
En milieu de journée, lundi, les autorités annonçaient, par mesure de précaution, la mise en place d’un couvre-feu censée restreindre les mouvements des personnes afin d’éviter tout accident dû aux inondations.
La décision d’imposer un couvre-feu à Ba était finalement annulée dans l’après-midi, pour laisser place à un changement de cible : la ville de Nadi, dont les habitants ont désormais reçu pour consigne de ne plus sortir de chez eux à partir de 18h00.
Alors que les eaux envahissaient la seconde ville de l’archipel, après le début de la crue de la rivière Nadi, le plan d’urgence a été activé.
Ce plan comprend notamment l’ouverture de nouveaux centre d’accueil, portant ainsi le total, au niveau national, à plus d’une vingtaine.
Ces centres sont pour la plupart des établissements scolaires, qui devaient rouvrir officiellement mardi pour cette rentrée de grandes vacances.
Jusqu’ici, le ministère de l’éducation maintient la date de mardi 24 janvier pour la rentrée scolaire 2012, même dans les zones affectées.
Le nombre de réfugiés à Ba et dans ses environs dépassait lundi soir les 130.
À Nadi, Ba, Sigatoka, Ra, Tavua ou encore Raki-raki (Nord de Viti Levu), plusieurs dizaines de famille ont dû être évacuées, avec un appui logistique de la police et de l’armée, ont précisé les autorités, qui demandent aussi une nouvelle fois à la population de se tenir à l’écart des rivières et creeks en crue afin de minimiser les risques liée à la noyade dans ces courants forts.
Un mort de plus par noyade
D’ores et déjà, lundi, la police signalait la disparition d’un homme, présumé emporté par les courants alors qu’il tentait de traverser un cours d’eau en crue en tentant de sauver les cochons de son élevage.
Son corps sans vie a été retrouvé lundi à la mi-journée (GMT+12).
Dans la matinée de lundi, de nombreux commerces, entreprises et administrations de Nadi avaient décidé de fermer leurs portes, rapporte la radio nationale publique.
Le niveau de crue de la rivière Nadi a été mesuré, lundi, à plus de deux mètres au-dessus de sa cote normale.
La dépression tropicale responsable de ces intempéries, qui charrient non seulement des pluies torrentielles, mais aussi des vents très violents, se trouvait lundi 23 janvier 2012 dans la portion Est de Fidji et se dirigeait progressivement, à une vitesse estimée à 18 kilomètres heure) en empruntant une direction Sud-ouest.
Selon le centre régional de prévision de Nadi, la probabilité pour que cette dépression (provisoirement baptisée « TF06F ») se transforme en véritable cyclone est jugée « modérée ».
Par ailleurs, de nombreuses portions des zones concernées sont depuis dimanche privées d’électricité, a confirmé lundi la compagnie nationale électrique FEA (Fiji Electricity Authority), qui demande à la population de ne pas s’approcher des lignes électrique pouvant se trouver au sol.
D’importants glissements de terrain ont aussi été constatés sur des portions de la route ceinturant Viti Levu, sur le flanc Est.
La région de Nadi, qui se trouve dans une cuvette naturelle, est régulièrement frappée par des inondations, dont le coût a été estimé récemment par la branche géosciences SOPAC du Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS) à quelque dix millions de dollars US par an.
Des projets de « gestion intégrées des risques liés aux inondations » sont actuellement en cours à Nadi et dans sa proche région, dans le cadre de financements en provenance notamment de la Banque Mondiale mis en œuvre par la CPS.
La CPS et la Banque Mondiale ont signé une convention en ce sens fin janvier 2011, dans le cadre d’un projet à vocation régionale, mais mettant en avant la zone de Nadi comme région « pilote ».
Il s’agirait notamment de remodeler les systèmes d’irrigation et d’évacuation des eaux.
Il y a quelques jours : panne générale d’eau et d’électricité
La précédente vague d’intempéries à Fidji ne remonte qu’à quelques jours : dans la nuit de mardi 17 à mercredi 18 janvier 2012, de très violents et des pluies torrentielles se sont abattus sur l’île principale de Viti Levu, provoquant une panne générale d’électricité, qui a entraîné une interruption de l’alimentation en eau courante ainsi que la mort de deux personnes, frappées par la foudre.
Ces deux femmes se trouvaient ensemble à l’extérieur, à pêcher, en plein orage, non loin du village de Waiqanake (près de Lami, proche banlieue de Suva) lorsqu’elles ont été toutes deux frappées par la foudre.
La première est morte instantanément et la seconde, des suites de graves blessures et brûlures après son évacuation d’urgence vers l’hôpital de la capitale.
La police a recommandé à la population, dans les conditions actuelles, de limiter les déplacements à l’extérieur et de surveiller les enfants en cette période de fin des grandes vacances scolaires.
La foudre s’est aussi abattue sur les installations électriques de l’archipel et notamment sur celles reliant le secteur de Viti Levu à son alimentation : la centrale hydroélectrique de Monasavu.
Un incendie s’était aussi déclaré sur une partie de ces installations, touchant à la fois des lignes de transmission à haute tension et un des transformateurs de la ville.
La capitale Suva, mais aussi de nombreuses portions de l’île principale, y compris la région de Nadi (Ouest de l’île, où se trouve l’aéroport international) ont été privées de courant, obligeant de nombreuses entreprises, commerces et administrations à garder portes closes, faute d’alimentation.
Cette coupure sur le réseau a aussi eu des répercussions sur la distribution d’eau courante, qui faisait déjà l’objet, depuis plusieurs jours, de perturbations.
« (Ces coupures de courant) ont perturbé les travaux de nos équipes déjà déployées pour effectuer des travaux de réparations sur les pompes », a affirmé Kerela Serelini, porte-parole de la Water Authority of Fiji (WAF).
pad
Depuis lundi matin, la rivière Nadi, mais aussi celles de Ba et de Sigatoka sont sorties de leur lit et de larges portions des trois villes qui tirent le nom de ces cours d’eau se trouvent sous les eaux.
De nombreux axes routiers et ponts, submergés, sont fermés à la circulation.
À Ba, la rue principale est submergée sous près de deux mètres d’eau.
En milieu de journée, lundi, les autorités annonçaient, par mesure de précaution, la mise en place d’un couvre-feu censée restreindre les mouvements des personnes afin d’éviter tout accident dû aux inondations.
La décision d’imposer un couvre-feu à Ba était finalement annulée dans l’après-midi, pour laisser place à un changement de cible : la ville de Nadi, dont les habitants ont désormais reçu pour consigne de ne plus sortir de chez eux à partir de 18h00.
Alors que les eaux envahissaient la seconde ville de l’archipel, après le début de la crue de la rivière Nadi, le plan d’urgence a été activé.
Ce plan comprend notamment l’ouverture de nouveaux centre d’accueil, portant ainsi le total, au niveau national, à plus d’une vingtaine.
Ces centres sont pour la plupart des établissements scolaires, qui devaient rouvrir officiellement mardi pour cette rentrée de grandes vacances.
Jusqu’ici, le ministère de l’éducation maintient la date de mardi 24 janvier pour la rentrée scolaire 2012, même dans les zones affectées.
Le nombre de réfugiés à Ba et dans ses environs dépassait lundi soir les 130.
À Nadi, Ba, Sigatoka, Ra, Tavua ou encore Raki-raki (Nord de Viti Levu), plusieurs dizaines de famille ont dû être évacuées, avec un appui logistique de la police et de l’armée, ont précisé les autorités, qui demandent aussi une nouvelle fois à la population de se tenir à l’écart des rivières et creeks en crue afin de minimiser les risques liée à la noyade dans ces courants forts.
Un mort de plus par noyade
D’ores et déjà, lundi, la police signalait la disparition d’un homme, présumé emporté par les courants alors qu’il tentait de traverser un cours d’eau en crue en tentant de sauver les cochons de son élevage.
Son corps sans vie a été retrouvé lundi à la mi-journée (GMT+12).
Dans la matinée de lundi, de nombreux commerces, entreprises et administrations de Nadi avaient décidé de fermer leurs portes, rapporte la radio nationale publique.
Le niveau de crue de la rivière Nadi a été mesuré, lundi, à plus de deux mètres au-dessus de sa cote normale.
La dépression tropicale responsable de ces intempéries, qui charrient non seulement des pluies torrentielles, mais aussi des vents très violents, se trouvait lundi 23 janvier 2012 dans la portion Est de Fidji et se dirigeait progressivement, à une vitesse estimée à 18 kilomètres heure) en empruntant une direction Sud-ouest.
Selon le centre régional de prévision de Nadi, la probabilité pour que cette dépression (provisoirement baptisée « TF06F ») se transforme en véritable cyclone est jugée « modérée ».
Par ailleurs, de nombreuses portions des zones concernées sont depuis dimanche privées d’électricité, a confirmé lundi la compagnie nationale électrique FEA (Fiji Electricity Authority), qui demande à la population de ne pas s’approcher des lignes électrique pouvant se trouver au sol.
D’importants glissements de terrain ont aussi été constatés sur des portions de la route ceinturant Viti Levu, sur le flanc Est.
La région de Nadi, qui se trouve dans une cuvette naturelle, est régulièrement frappée par des inondations, dont le coût a été estimé récemment par la branche géosciences SOPAC du Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS) à quelque dix millions de dollars US par an.
Des projets de « gestion intégrées des risques liés aux inondations » sont actuellement en cours à Nadi et dans sa proche région, dans le cadre de financements en provenance notamment de la Banque Mondiale mis en œuvre par la CPS.
La CPS et la Banque Mondiale ont signé une convention en ce sens fin janvier 2011, dans le cadre d’un projet à vocation régionale, mais mettant en avant la zone de Nadi comme région « pilote ».
Il s’agirait notamment de remodeler les systèmes d’irrigation et d’évacuation des eaux.
Il y a quelques jours : panne générale d’eau et d’électricité
La précédente vague d’intempéries à Fidji ne remonte qu’à quelques jours : dans la nuit de mardi 17 à mercredi 18 janvier 2012, de très violents et des pluies torrentielles se sont abattus sur l’île principale de Viti Levu, provoquant une panne générale d’électricité, qui a entraîné une interruption de l’alimentation en eau courante ainsi que la mort de deux personnes, frappées par la foudre.
Ces deux femmes se trouvaient ensemble à l’extérieur, à pêcher, en plein orage, non loin du village de Waiqanake (près de Lami, proche banlieue de Suva) lorsqu’elles ont été toutes deux frappées par la foudre.
La première est morte instantanément et la seconde, des suites de graves blessures et brûlures après son évacuation d’urgence vers l’hôpital de la capitale.
La police a recommandé à la population, dans les conditions actuelles, de limiter les déplacements à l’extérieur et de surveiller les enfants en cette période de fin des grandes vacances scolaires.
La foudre s’est aussi abattue sur les installations électriques de l’archipel et notamment sur celles reliant le secteur de Viti Levu à son alimentation : la centrale hydroélectrique de Monasavu.
Un incendie s’était aussi déclaré sur une partie de ces installations, touchant à la fois des lignes de transmission à haute tension et un des transformateurs de la ville.
La capitale Suva, mais aussi de nombreuses portions de l’île principale, y compris la région de Nadi (Ouest de l’île, où se trouve l’aéroport international) ont été privées de courant, obligeant de nombreuses entreprises, commerces et administrations à garder portes closes, faute d’alimentation.
Cette coupure sur le réseau a aussi eu des répercussions sur la distribution d’eau courante, qui faisait déjà l’objet, depuis plusieurs jours, de perturbations.
« (Ces coupures de courant) ont perturbé les travaux de nos équipes déjà déployées pour effectuer des travaux de réparations sur les pompes », a affirmé Kerela Serelini, porte-parole de la Water Authority of Fiji (WAF).
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