WELLINGTON, jeudi 5 mars 2015 (Flash d’Océanie) – Le gouvernement néo-zélandais se serait livré à des activités massives d’espionnage, via les réseaux de téléphonie mobile « écoutés » dans plusieurs États insulaires du Pacifique, mais aussi des territoires comme la Polynésie française, selon des documents publiés mercredi.
Les révélations, qui sont extraites d’une masse de documents publiés par Wikileaks, donnent à l’échelle du Pacifique une quantité d’informations concernant les activités des services néo-zélandais, s’appuyant sur leurs installations et leur bureau de sécurité des télécommunications (Communications Security Bureau, GCSB) à Waihopai (pointe Nord de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande).
Cette base fait aussi notoirement partie du dispositif global américain de captage de données baptisé « Echelon ».
Ces installations se matérialisent visiblement par de grandes sphères recouvertes d’une toile blanche, figurant ainsi une énorme balle de golf.
Selon les documents publiés par Wikileaks de l’Américain Edward Snowden et publiés localement par un journaliste d’investigation, Nicky Hager, ces métadonnées concernent aussi bien des pays comme Fidji, Vanuatu, les îles Salomon, Samoa, Tonga, Tuvalu, Nauru et Kiribati, mais aussi la Polynésie française.
Les télécommunications concernées sont les emails, les conversations et données transmises via les réseaux de téléphonie mobile.
Cette capture de renseignements serait ensuite mise à disposition, en mode délégation, à la National Security Agency américaine (NSA), au nom d’un pacte sécuritaire, l’ « Alliance des Cinq Yeux » (Five Eyes alliance), impliquant aussi, au plan global, outre les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Royaume-Uni et le Canada.
Intensification des écoutes sur la région
Selon Nicky Hager, l’examen des documents de Wikileaks montre une intensification de ces activités d’espionnage, en particulier au cours des cinq dernières années.
« On est passé d’écoutes ciblées dans les États du Pacifique Sud à un niveau supérieur (…) Maintenant ils prennent chaque appel téléphonique, chaque courriel et ils les stockent dans des bases de données, qui sont celles de la NSA», affirme-t-il.
Pour désigner cette intensification et cette systématisation, le terme employé dans les documents mis à jour est « à fond » (« Full-take data »).
En clair : une fois la capacité technique acquise, intercepter systématiquement toutes les communications et les métadonnées, pour ensuite les stocker et ainsi pouvoir, si besoin, les analyser ultérieurement.
Interrogé par la presse locale, le Premier ministre néo-zélandais John Key s’est montré serein et, en mode dédramatisation, a rappelé que dans le contexte sécuritaire mondial, ce genre de collecte d’informations était en substance justifié.
« Bien sûr que nous collectons des renseignements. Et nous faisons cela pour de très, très bonnes raisons », a-t-il expliqué en faisant allusion aux actes terroristes menés récemment dans d’autres pays.
Il a aussi fustigé les médias ayant participé à la mise à jour des documents Wikileaks, en les accusant de l’avoir fait pour de simples raisons d’ « autopromotion ».
D’ores et déjà, outre les implications sur les relations parfois déjà tendues et en voie de normalisation avec des pays voisins comme Fidji, les spécialistes des questions de sécurité, en Nouvelle-Zélande, évoquent de possibles tensions bilatérales entre Wellington et Paris.
pad
Les révélations, qui sont extraites d’une masse de documents publiés par Wikileaks, donnent à l’échelle du Pacifique une quantité d’informations concernant les activités des services néo-zélandais, s’appuyant sur leurs installations et leur bureau de sécurité des télécommunications (Communications Security Bureau, GCSB) à Waihopai (pointe Nord de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande).
Cette base fait aussi notoirement partie du dispositif global américain de captage de données baptisé « Echelon ».
Ces installations se matérialisent visiblement par de grandes sphères recouvertes d’une toile blanche, figurant ainsi une énorme balle de golf.
Selon les documents publiés par Wikileaks de l’Américain Edward Snowden et publiés localement par un journaliste d’investigation, Nicky Hager, ces métadonnées concernent aussi bien des pays comme Fidji, Vanuatu, les îles Salomon, Samoa, Tonga, Tuvalu, Nauru et Kiribati, mais aussi la Polynésie française.
Les télécommunications concernées sont les emails, les conversations et données transmises via les réseaux de téléphonie mobile.
Cette capture de renseignements serait ensuite mise à disposition, en mode délégation, à la National Security Agency américaine (NSA), au nom d’un pacte sécuritaire, l’ « Alliance des Cinq Yeux » (Five Eyes alliance), impliquant aussi, au plan global, outre les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Royaume-Uni et le Canada.
Intensification des écoutes sur la région
Selon Nicky Hager, l’examen des documents de Wikileaks montre une intensification de ces activités d’espionnage, en particulier au cours des cinq dernières années.
« On est passé d’écoutes ciblées dans les États du Pacifique Sud à un niveau supérieur (…) Maintenant ils prennent chaque appel téléphonique, chaque courriel et ils les stockent dans des bases de données, qui sont celles de la NSA», affirme-t-il.
Pour désigner cette intensification et cette systématisation, le terme employé dans les documents mis à jour est « à fond » (« Full-take data »).
En clair : une fois la capacité technique acquise, intercepter systématiquement toutes les communications et les métadonnées, pour ensuite les stocker et ainsi pouvoir, si besoin, les analyser ultérieurement.
Interrogé par la presse locale, le Premier ministre néo-zélandais John Key s’est montré serein et, en mode dédramatisation, a rappelé que dans le contexte sécuritaire mondial, ce genre de collecte d’informations était en substance justifié.
« Bien sûr que nous collectons des renseignements. Et nous faisons cela pour de très, très bonnes raisons », a-t-il expliqué en faisant allusion aux actes terroristes menés récemment dans d’autres pays.
Il a aussi fustigé les médias ayant participé à la mise à jour des documents Wikileaks, en les accusant de l’avoir fait pour de simples raisons d’ « autopromotion ».
D’ores et déjà, outre les implications sur les relations parfois déjà tendues et en voie de normalisation avec des pays voisins comme Fidji, les spécialistes des questions de sécurité, en Nouvelle-Zélande, évoquent de possibles tensions bilatérales entre Wellington et Paris.
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