Paris, France | AFP | mardi 27/06/2017 - Nathalie Kosciusko-Morizet, qui dirigeait depuis trois ans l'opposition à la maire socialiste Anne Hidalgo, a annoncé mardi qu'elle renonçait à présider le groupe LR du Conseil de Paris, sur fond de "divergences profondes" qui pourraient amener à la constitution d'un deuxième groupe.
L'ancienne ministre a déclaré à l'AFP avoir "décidé de ne pas solliciter un nouveau mandat" de présidente du groupe, qui doit être statutairement remis en jeu le 5 juillet.
Selon son entourage, NKM, qui "souhaite prendre du recul", estime "que compte tenu des divergences profondes et de l'absence de solidarité entre ses membres, le maintien d'un groupe unique de la droite parisienne n'a plus de sens".
La "faillite du système installé et défendu bec et ongles par les barons de la vieille droite parisienne est manifeste", ajoute l'entourage de l'ex-candidate à la primaire de la droite et du centre.
NKM avait affronté Mme Hidalgo en 2014 et dirigeait depuis le groupe de 54 membres LR sur les 163 conseillers de Paris.
Députée sortante de l'Essonne, elle avait brigué un nouveau mandat dans la 2e circonscription de Paris, réputée "en or" et laissée par François Fillon député sortant.
Battue par un candidat de la République en marche, elle avait dû aussi affronter deux dissidents de son propre camp, le maire LR du VIe arrondissement Jean-Pierre Lecoq et l'ex-plume de Nicolas Sarkozy Henri Guaino.
Car NKM ne faisait déjà pas l'unanimité pour avoir notamment changé de circonscription en cours de route, migrant de la 11e à la 2e.
Depuis, la jeune femme n'avait pas mâché ses mots pour accuser les "barons" LR parisiens, maires ou députés de longue date comme Claude Goasguen ou Jean-François Lamour, de "n'avoir jamais voulu prendre Paris" en organisant la défaite pour rester les patrons de leur "territoire protégé".
- Un 'électrochoc' -
La décision de NKM était attendue depuis plusieurs jours au sein d'un groupe où règne "le bazar intégral", selon un dirigeant LR.
Les coups de fil, les "consultations" entre élus ont succédé à quelques claquements de portes après la déroute aux législatives, où la droite a perdu quatre circonscriptions sur les six détenues.
Ils ont néanmoins ravi une circonscription à la gauche, la très symbolique 18e où Pierre-Yves Bournazel, investi par LR, a battu la socialiste Myriam El Khomri tout en s'affichant "majorité présidentielle".
Une "majorité d'élus parisiens veulent un électrochoc", indique à l'AFP Jean-Baptiste de Froment, jeune élu du IXe.
Pour une autre élue, "nous avons actuellement un groupe d'anciens qui ne sont pas du tout ouverts à la construction. Nous sommes un certain nombre à penser qu'on va droit dans le mur".
Pour une opposition efficace à Anne Hidalgo, "il nous faut tenir compte des résultats du scrutin et de ce que dit notre électorat ; être constructifs et répondre à un besoin profond de renouvellement", dit-elle.
Du côté de LR "canal historique", M. Lecoq affirme: "Ce qui risque de se passer, c'est un peu le même scénario qu'à l'Assemblée Nationale. Nous allons avoir l'essentiel du groupe à l'image des LR de maintenant et un groupe de reconstructeurs destructifs en +marchouille+, avec une dizaine de conseillers de Paris un peu esseulés qui ne savent plus où ils habitent", ironise-t-il.
Pour de nombreux élus interrogés par l'AFP, M. Bournazel, le très Macron-compatible nouveau député qui avait été soutenu par le Premier ministre Edouard Philippe, pourrait vouloir constituer un groupe distinct, que pourrait rejoindre NKM.
"Plusieurs élus souhaitent écrire une nouvelle page", estime l'un de ces "constructifs", qui formeraient un groupe d'opposition municipale avec modérés et centristes.
Le nom de Brigitte Kuster, nouvelle députée, a circulé pour une présidence à laquelle elle n'est finalement "pas candidate", a fait savoir la maire du XVIIe.
En attendant, François-David Cravenne, seul candidat déclaré, plaide le consensus: "Je ne veux ni dégagisme ni jeunisme. J'ai 50 ans, je fais le lien. Et en plus, je ne veux pas être maire de Paris. Il faut faire un groupe pour tout le monde, pas pour servir une ambition personnelle", dit-il à l'AFP.
L'ancienne ministre a déclaré à l'AFP avoir "décidé de ne pas solliciter un nouveau mandat" de présidente du groupe, qui doit être statutairement remis en jeu le 5 juillet.
Selon son entourage, NKM, qui "souhaite prendre du recul", estime "que compte tenu des divergences profondes et de l'absence de solidarité entre ses membres, le maintien d'un groupe unique de la droite parisienne n'a plus de sens".
La "faillite du système installé et défendu bec et ongles par les barons de la vieille droite parisienne est manifeste", ajoute l'entourage de l'ex-candidate à la primaire de la droite et du centre.
NKM avait affronté Mme Hidalgo en 2014 et dirigeait depuis le groupe de 54 membres LR sur les 163 conseillers de Paris.
Députée sortante de l'Essonne, elle avait brigué un nouveau mandat dans la 2e circonscription de Paris, réputée "en or" et laissée par François Fillon député sortant.
Battue par un candidat de la République en marche, elle avait dû aussi affronter deux dissidents de son propre camp, le maire LR du VIe arrondissement Jean-Pierre Lecoq et l'ex-plume de Nicolas Sarkozy Henri Guaino.
Car NKM ne faisait déjà pas l'unanimité pour avoir notamment changé de circonscription en cours de route, migrant de la 11e à la 2e.
Depuis, la jeune femme n'avait pas mâché ses mots pour accuser les "barons" LR parisiens, maires ou députés de longue date comme Claude Goasguen ou Jean-François Lamour, de "n'avoir jamais voulu prendre Paris" en organisant la défaite pour rester les patrons de leur "territoire protégé".
- Un 'électrochoc' -
La décision de NKM était attendue depuis plusieurs jours au sein d'un groupe où règne "le bazar intégral", selon un dirigeant LR.
Les coups de fil, les "consultations" entre élus ont succédé à quelques claquements de portes après la déroute aux législatives, où la droite a perdu quatre circonscriptions sur les six détenues.
Ils ont néanmoins ravi une circonscription à la gauche, la très symbolique 18e où Pierre-Yves Bournazel, investi par LR, a battu la socialiste Myriam El Khomri tout en s'affichant "majorité présidentielle".
Une "majorité d'élus parisiens veulent un électrochoc", indique à l'AFP Jean-Baptiste de Froment, jeune élu du IXe.
Pour une autre élue, "nous avons actuellement un groupe d'anciens qui ne sont pas du tout ouverts à la construction. Nous sommes un certain nombre à penser qu'on va droit dans le mur".
Pour une opposition efficace à Anne Hidalgo, "il nous faut tenir compte des résultats du scrutin et de ce que dit notre électorat ; être constructifs et répondre à un besoin profond de renouvellement", dit-elle.
Du côté de LR "canal historique", M. Lecoq affirme: "Ce qui risque de se passer, c'est un peu le même scénario qu'à l'Assemblée Nationale. Nous allons avoir l'essentiel du groupe à l'image des LR de maintenant et un groupe de reconstructeurs destructifs en +marchouille+, avec une dizaine de conseillers de Paris un peu esseulés qui ne savent plus où ils habitent", ironise-t-il.
Pour de nombreux élus interrogés par l'AFP, M. Bournazel, le très Macron-compatible nouveau député qui avait été soutenu par le Premier ministre Edouard Philippe, pourrait vouloir constituer un groupe distinct, que pourrait rejoindre NKM.
"Plusieurs élus souhaitent écrire une nouvelle page", estime l'un de ces "constructifs", qui formeraient un groupe d'opposition municipale avec modérés et centristes.
Le nom de Brigitte Kuster, nouvelle députée, a circulé pour une présidence à laquelle elle n'est finalement "pas candidate", a fait savoir la maire du XVIIe.
En attendant, François-David Cravenne, seul candidat déclaré, plaide le consensus: "Je ne veux ni dégagisme ni jeunisme. J'ai 50 ans, je fais le lien. Et en plus, je ne veux pas être maire de Paris. Il faut faire un groupe pour tout le monde, pas pour servir une ambition personnelle", dit-il à l'AFP.