NICOLAS BERTHOLON AU MINISTERE DE NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET


Nicolas Bertholon a été reçu, mercredi à Paris, par Pascal Berteaud directeur de cabinet adjoint de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Au centre des discussions quatre grands dossiers : le Grenelle de la Mer, les aires maritimes protégées, la politique sectorielle de l’eau et celle des déchets.

« En Polynésie française, la déclinaison du Grenelle de la Mer a pris la forme du comité Ruahatu, du nom du Dieu de l’océan. J’ai tenu lors de mon entretien à évoquer l’avancée de nos travaux dans ce domaine » a indiqué Nicolas Bertholon au sortir de la réunion avec Pascal Berteaud.
Un sujet d’autant plus d’actualité que, jeudi, Nicolas Bertholon doit participer au comité de suivi du Grenelle de la mer à l’Hôtel de Roquelaure, qui abrite le ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Il prononcera, devant la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, un discours sur la politique environnementale de la Polynésie française dans le cadre du Grenelle de la Mer.


L’expertise de l’AAMP

L’évocation du Grenelle de la Mer a permis d’introduire un autre dossier essentiel aux yeux du ministre polynésien, à savoir, la création d’Aires Marines Protégées (AMP). La politique environnementale de la métropole repose notamment sur l’Agence des Aires Marines Protégées (AAMP). Cette agence dispose d’une antenne en Polynésie française. Mais il se dit qu’elle pourrait être menacée. Nicolas Bertholon a manifesté le souhait que la présence de l’AAMP soit au contraire maintenue car « nous avons besoin de sa capacité d’expertise ». Le ministre polynésien a, de surcroît, tenu à faire un comparatif avec d’autres collectivités qui montre que la Polynésie française devrait bénéficier de moyens humains et financiers supérieurs : « Je note qu’en Nouvelle-Calédonie, dont l’espace maritime est inférieur au nôtre, l’AAMP a trois agents. Et dans le même temps, la mer d’Iroise entre les îles de Sein et d’Ouessant en Bretagne, une Aire Marine Protégée de 3 500 km2 alors que notre superficie est de 5 millions de km2, dispose d’un budget de 2, 5 millions euros alors qu’on ne nous promet que 300 000 euros ».
Au-delà de ces chiffres, Nicolas Bertholon a souligné que l’ambition du Pays n’était pas d’effectuer un copié-collé de ce qui existe en métropole avec l’AAMP, le Conservatoire National du Littoral et d’autres organismes dont la mission est de gérer les espaces terrestres : « Notre volonté est plutôt de créer une entité qui rassemblerait les missions de ces trois types d’organismes. Elle serait nommée Conservatoire Polynésien des Espaces Gérés (CPEG). Ce CPEG, devrait voir le jour dans le courant de l’année. Il aura pour vocation de travailler en étroite collaboration avec les entités homologues métropolitaines ». Nicolas Bertholon a, en outre, dit à Pascal Berteaud que dans son esprit il conviendrait que 50% du personnel de cette structure soient des agents de l’Etat, l’autre moitié dépendant du Pays.

Traiter les déchets dans les archipels éloignés : un vrai défi

Autre sujet abordé avec le directeur de cabinet adjoint de Nathalie Kosciusko-Morizet : la politique sectorielle du Pays concernant la gestion des déchets. Nicolas Bertholon a indiqué à son interlocuteur que des progrès importants avaient été faits à Tahiti et Moorea où a été instauré le tri des déchets ménagers. Restent les archipels et îles éloignées où la problématique est plus compliquée : «S’agit-il de créer un CET pour chaque île ou faut-il réfléchir à un centre pour chaque archipel ? Comment transporter ces déchets ?... Autant de questions essentielles » a souligné le ministre polynésien en charge de l’Environnement bien conscient qu’il lui appartient de faire évoluer les choses : « mais pour cela, j’ai besoin de moyens humains et financiers » a-t-il souligné. Le ministère de Nathalie Kosciusko-Morizet ne serait pas opposé à une participation de l’Etat via l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’Energie (ADEME).

Un message d’ouverture et de partenariat

Enfin, le ministre polynésien et Pascal Berteaud ont évoqué la politique sectorielle en matière d’adduction en eau potable et de traitement des eaux usées. Nicolas Bertholon a mis en avant les réalisations opérées à Bora Bora et Punaauia. Il s’est réjoui de la qualité des relations qu’il entretient avec le président de la Société d’Assainissement des eaux de Tahiti (SAET), Monsieur Céran Jérusalémy, par ailleurs adjoint au maire de la commune de Faa’a. De même, il a expliqué qu’un important projet voyait le jour avec Papeete. Le réseau d’assainissement concernera toute la commune. « Encore une fois il s’agit d’un partenariat fort avec la commune, le Pays et surtout l’Etat et l’Europe via le Fonds Européen de Développement ».
Au total, cet entretien aura permis à Nicolas Bertholon de réaffirmer la politique environnementale du Pays auprès du ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. « Rien ne remplace un contact direct avec les responsables. Je leur ai envoyé un message fort, d’ouverture et de partenariat tout en leur démontrant que nous étions totalement impliqués dans nos projets novateurs » a conclu Nicolas Bertholon.






Rédigé par communiqué de la délégation de Polynésie le Mercredi 9 Février 2011 à 07:46 | Lu 900 fois