N-Calédonie: un sondage donne le "non" à l'indépendance largement gagnant


Nouméa, France | AFP | jeudi 02/05/2018 - Les opposants à l'indépendance devraient largement l'emporter lors du référendum du 4 novembre prochain en Nouvelle-Calédonie où Emmanuel Macron est attendu jeudi, selon un sondage l'institut local I-Scope en partenariat avec la télévision Caledonia, publié mercredi.       

La question qui leur a été posée est celle qui a été arrêtée par les autorités pour le référendum du 4 novembre prochain: "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?".        
59,7% des personnes interrogées ont répondu "non" à cette question, 22,5% ont dit "oui" à l'indépendance et 17,8% ne savent pas ce qu'ils voteront.      
On observe par ailleurs dans cette enquête que le "non" à l'indépendance atteint 67% dans la province sud, dirigée par la droite non indépendantiste, où est située Nouméa. Dans la province nord, gérée par les indépendantistes, l'écart est moins flagrant avec 42% pour l'indépendance et 41% contre.      
Ce sondage montre un recul du vote indépendantiste (24.4% en 2017) et une progression de celui pour le maintien dans la France (54.2% en 2017) par rapport aux résultats de la même enquête il y a un an.   
Directeur d'antenne de Caledonia, Jérémie Gandin a toutefois souligné qu'il fallait prendre ces chiffres "avec des pincettes", la progression du "non" à l'indépendance de 5.5% "se situant dans la marge d'erreur des 5%".        
Président du groupe UC-FLNKS au Congrès, Roch Wamytan (indépendantiste) a estimé que cette enquête "sous-estimait" le vote pour l'indépendance et que les "simulations" réalisées par le FLNKS "ne donnaient pas" ce rapport de force.       
Philippe Dunoyer, député Calédonie Ensemble (droite modérée), a pour sa part déclaré que "ce sondage confirme une tendance que l'on sait déjà, il n'y a pas de surprise fondamentale".    
Les différents partis politiques calédoniens ont lancé ces jours-ci leurs campagnes en vue du référendum, qui intervient à l'issue du processus de décolonisation par étapes de l'accord de Nouméa (1998). Emmanuel Macron est attendu jeudi en fin d'après-midi dans l'île où il restera jusque samedi soir.
Enquête réalisée au téléphone selon la méthode des quotas du 16 au 25 avril 2018, sur un échantillon de 682 personnes se déclarant inscrites sur la liste référendaire, soumise à certaines restrictions.  

le Jeudi 3 Mai 2018 à 06:53 | Lu 3079 fois