TAHITI, le 21 avril 2021 - Le premier roman de Titaua Peu, Mūtisme, est réédité chez Au Vent des îles. Ce livre, qui avait choqué en 2003, est “un cri du cœur pour mon pays”, “un cri du cœur pour l’universalité”. L’histoire s’inscrit dans la période mouvementée des années 1990.
Paru initialement en 2003 chez Haere Pō, le roman Mūtisme de Titaua Peu a d’abord fait scandale. L’auteure, qui décrit son texte comme une fiction car “rien ne s’est passé et pourtant tout est vrai”, n’a pas laissé indifférent. Il a été un “véritable coup de poing contre l’establishment”, écrit Au Vent des îles qui le réédite. Manifeste indépendantiste il a “redonné voix aux oubliés des années fastes du CEP”.
Pour l’auteure, dont c’est le premier roman, il s’agit “d’un cri du cœur pour mon pays”, “un cri du cœur pour l’universalité”. “Mūtisme pour tous ces silences qui ont miné l’âme polynésienne”, à commencer par la colonisation, la christianisation.
Titaua Peu, en 2003, a été la plus jeune auteure tahitienne publiée. Elle a été des premières à écrire la Polynésie de l’intérieur. “C’était une autre écriture que celle existante alors, moins académique, moins ronflante.”
L’auteure est partie étudier en France. Loin de son Pays pendant six années, nostalgique, elle s’est mise à écrire. Et ce sont les souvenirs d’enfance qui sont remontés. De retour en Polynésie, elle a rangé sa plume et mis de côté ses textes. Mais les bouleversements, la pauvreté découverte à son retour “m’ont sauté au visage”. Elle a repris ses textes, aboutissant finalement à un roman.
Mūtisme prend place dans les années 1980 à 2000. Il a pour point d’orgue les émeutes de 1995 qui ont fait suite à la reprise des essais nucléaires. “Elles m’ont beaucoup affectée”, rapporte Titaua Peu. Il est question, pendant cette période, de tabous et de non-dits, de frustrations et de conflits, de zones d’ombre et de silences. Ces mots qui ont gangrené la société polynésienne. “C’est l’histoire de tous les silences. Les familles tahitiennes sont très pudiques”, constate l’auteure, “elles ne disent ni l’amour ni la haine. Ce qui est perturbant pour les enfants et plus encore pour les adolescents qui prennent conscience du monde”.
Pour Christian Robert de Au Vent des îles, il était important de rééditer cet ouvrage, cette “prise de parole collective d’un peuple, ce positionnement qui est une réalité devenue historique et que certains ont oubliée”.
Mūtisme en près de 20 ans, n’a rien perdu de son acuité. Il reste d’actualité et résonne avec la même force malgré le temps passé.
Paru initialement en 2003 chez Haere Pō, le roman Mūtisme de Titaua Peu a d’abord fait scandale. L’auteure, qui décrit son texte comme une fiction car “rien ne s’est passé et pourtant tout est vrai”, n’a pas laissé indifférent. Il a été un “véritable coup de poing contre l’establishment”, écrit Au Vent des îles qui le réédite. Manifeste indépendantiste il a “redonné voix aux oubliés des années fastes du CEP”.
Pour l’auteure, dont c’est le premier roman, il s’agit “d’un cri du cœur pour mon pays”, “un cri du cœur pour l’universalité”. “Mūtisme pour tous ces silences qui ont miné l’âme polynésienne”, à commencer par la colonisation, la christianisation.
Titaua Peu, en 2003, a été la plus jeune auteure tahitienne publiée. Elle a été des premières à écrire la Polynésie de l’intérieur. “C’était une autre écriture que celle existante alors, moins académique, moins ronflante.”
L’auteure est partie étudier en France. Loin de son Pays pendant six années, nostalgique, elle s’est mise à écrire. Et ce sont les souvenirs d’enfance qui sont remontés. De retour en Polynésie, elle a rangé sa plume et mis de côté ses textes. Mais les bouleversements, la pauvreté découverte à son retour “m’ont sauté au visage”. Elle a repris ses textes, aboutissant finalement à un roman.
Mūtisme prend place dans les années 1980 à 2000. Il a pour point d’orgue les émeutes de 1995 qui ont fait suite à la reprise des essais nucléaires. “Elles m’ont beaucoup affectée”, rapporte Titaua Peu. Il est question, pendant cette période, de tabous et de non-dits, de frustrations et de conflits, de zones d’ombre et de silences. Ces mots qui ont gangrené la société polynésienne. “C’est l’histoire de tous les silences. Les familles tahitiennes sont très pudiques”, constate l’auteure, “elles ne disent ni l’amour ni la haine. Ce qui est perturbant pour les enfants et plus encore pour les adolescents qui prennent conscience du monde”.
Pour Christian Robert de Au Vent des îles, il était important de rééditer cet ouvrage, cette “prise de parole collective d’un peuple, ce positionnement qui est une réalité devenue historique et que certains ont oubliée”.
Mūtisme en près de 20 ans, n’a rien perdu de son acuité. Il reste d’actualité et résonne avec la même force malgré le temps passé.
Pratique
Dédicace le samedi 24 dans la matinée chez Odyssey puis le week-end suivant au salon Made in fenua.
Dédicace le samedi 24 dans la matinée chez Odyssey puis le week-end suivant au salon Made in fenua.
Contacts
FB : Au Vent des Îles Océanie
Mail@auventdesiles.pf
Tél. : 40 50 95 95
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