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C’est avec un sourire bienveillant que Manouche LEHARTEL a accueilli un public nombreux pour une visite guidée gratuite samedi 19 mai de 17H à 20H suivant ainsi l’initiative nationale « La nuit des Musées ». On ne présente plus cette personnalité de la culture polynésienne qui a ravi un auditoire attentif venu profiter de cette occasion rare.
Rappelons que Manouche a déjà été directrice de ce musée. Suite à la disparition du regretté et non moins érudit Jean Marc PAMBRUN l’ancien directeur, une nouvelle directrice a pris la relève le 1er septembre : Théano JAILLET.
Titulaire d’un DEA d’Histoire de l’Art de l’Université de Toulouse, un Diplôme de Recherches Appliquées de la prestigieuse Ecole du Louvre, Théano JAILLET est spécialiste de l’Antiquité grecque, et a également suivi les cours de préparation au concours de Conservateur du Patrimoine, spécialité Art Océanien.
Après plusieurs stages au Musée de Tahiti en tant qu’assistante conservatrice ainsi qu’une formation en Muséologie et Gestion de musée suivie au Mexique, Mme JAILLET prend le relais.
Manouche souligne que la nouvelle directrice « est non seulement diplômée mais elle apporte surtout un nouveau souffle, un dynamisme dont le Musée a besoin ».
Manouche LEHARTEL s'est montrée surprise du succès rencontré par l'opération qui a attiré une foule avide de connaissances sur notre patrimoine culturel. Elle a dû admettre que parler à autant de personnes n’était pas chose aisée et que réussir à voir les objets avec autant de monde pendant la visite n’était pas évident.
Malgré tout elle a réussi sa mission, elle a réussi à transmettre avec passion les grandes lignes de ce parcours initiatique : De l’émergence des îles volcaniques, jusqu’aux pratiques religieuses d’antan en passant par les rites mortuaires, les tikis (ou ti’i pour Tahiti) ou encore l’histoire fabuleuse du tabouret de Ma’i revenu à Tahiti après deux siècles passés en Europe, une des pièces majeures du musée.
Elle a également rappelé que de nombreux objets se trouvent encore aujourd’hui dans de nombreux musées du monde.
« Certes, cela s’est fait sur ordre des missionnaires mais ce sont les polynésiens eux-mêmes qui ont détruit les « idoles », qui ont brûlé ces objets, et en ramenant en Europe quelques merveilles culturelles sauvées des flammes certains missionnaires ont permis que ces objets puissent traverser les âges. Ils ne les ont pas volés. »
Elle a également rappelé que le Musée fut construit sur le site d’un grand marae Taputapuatea, marae que l’on voit sur les gravures reproduites dans le Musée.
Quelques questions du public en fin de visite focalisant sur les sacrifices humains ou la nudité permanente supposée des autochtones témoignent de préjugés encore vivaces. « Non le mot PAREU existait déjà ! Rétorque Manouche. »
Redécouvrir les merveilles du Musée de Tahiti & ses îles de nuit, guidés par une dame aussi érudite fut un réel plaisir. Un moment emprunt de magie. Apparemment le public est demandeur et tend à vouloir voir se reproduire ce genre d’initiative heureuse.
Article photos vidéo SB
Rappelons que Manouche a déjà été directrice de ce musée. Suite à la disparition du regretté et non moins érudit Jean Marc PAMBRUN l’ancien directeur, une nouvelle directrice a pris la relève le 1er septembre : Théano JAILLET.
Titulaire d’un DEA d’Histoire de l’Art de l’Université de Toulouse, un Diplôme de Recherches Appliquées de la prestigieuse Ecole du Louvre, Théano JAILLET est spécialiste de l’Antiquité grecque, et a également suivi les cours de préparation au concours de Conservateur du Patrimoine, spécialité Art Océanien.
Après plusieurs stages au Musée de Tahiti en tant qu’assistante conservatrice ainsi qu’une formation en Muséologie et Gestion de musée suivie au Mexique, Mme JAILLET prend le relais.
Manouche souligne que la nouvelle directrice « est non seulement diplômée mais elle apporte surtout un nouveau souffle, un dynamisme dont le Musée a besoin ».
Manouche LEHARTEL s'est montrée surprise du succès rencontré par l'opération qui a attiré une foule avide de connaissances sur notre patrimoine culturel. Elle a dû admettre que parler à autant de personnes n’était pas chose aisée et que réussir à voir les objets avec autant de monde pendant la visite n’était pas évident.
Malgré tout elle a réussi sa mission, elle a réussi à transmettre avec passion les grandes lignes de ce parcours initiatique : De l’émergence des îles volcaniques, jusqu’aux pratiques religieuses d’antan en passant par les rites mortuaires, les tikis (ou ti’i pour Tahiti) ou encore l’histoire fabuleuse du tabouret de Ma’i revenu à Tahiti après deux siècles passés en Europe, une des pièces majeures du musée.
Elle a également rappelé que de nombreux objets se trouvent encore aujourd’hui dans de nombreux musées du monde.
« Certes, cela s’est fait sur ordre des missionnaires mais ce sont les polynésiens eux-mêmes qui ont détruit les « idoles », qui ont brûlé ces objets, et en ramenant en Europe quelques merveilles culturelles sauvées des flammes certains missionnaires ont permis que ces objets puissent traverser les âges. Ils ne les ont pas volés. »
Elle a également rappelé que le Musée fut construit sur le site d’un grand marae Taputapuatea, marae que l’on voit sur les gravures reproduites dans le Musée.
Quelques questions du public en fin de visite focalisant sur les sacrifices humains ou la nudité permanente supposée des autochtones témoignent de préjugés encore vivaces. « Non le mot PAREU existait déjà ! Rétorque Manouche. »
Redécouvrir les merveilles du Musée de Tahiti & ses îles de nuit, guidés par une dame aussi érudite fut un réel plaisir. Un moment emprunt de magie. Apparemment le public est demandeur et tend à vouloir voir se reproduire ce genre d’initiative heureuse.
Article photos vidéo SB