Municipales 2020 : "C’est mon sujet de rester unis"


PAPEETE, le 15 octobre 2019 - Edouard Fritch détaille les enjeux du conseil politique du Tapura Huiraatira organisé lundi en fin d'après-midi, dans la perspective des élections municipales de 2020.

Quel est l'objet de ce conseil politique ?

Edouard Fritch : Nous avons pris le temps de bien informer les responsables et cadres du parti sur leurs éventuelles obligations et droits s’ils sont candidats aux futures élections municipales. On les a informés sur le futur calendrier. Les dates des élections, dépôts de candidatures… Une information totale et complète des membres du conseil politique. 
 
Quels droits leurs avez-vous rappelé ?
Les droits que prévoit le code électoral. Ce qu’ils peuvent faire et ce qu’ils ne peuvent pas faire. Ce que vous pouvez intégrer comme recettes, en provenance de qui, et ce que vous ne pouvez pas faire.
 
Pourra-t-il y avoir plusieurs candidats Tapura dans certaines communes ?
On n’en a pas parlé. Ce n’était pas du tout prévu pour ça. Ce conseil politique était pour la bonne information des élus de l’assemblée, des présidents de fédération, des membres du gouvernement, à propos des règles des municipales.

Tout le monde est donc libre de se présenter ?
 Il n’a pas été question d’organisations commune par commune. L’ordre du jour n’avait pas prévu d’éplucher les communes et connaître les candidats. Ce sera plus à la mi-décembre.
 
Quelle sera votre principe par rapport aux investitures ?
 Je redis ce que j’ai déjà dit. Je vais laisser les fédérations organiser leurs listes et leurs programmes. Et s’ils demandent que leurs listes soient soutenues, on les validera. Et puis ceux qui veulent partir sans le soutien du Tapura Huiraatira – ce qui peut être compréhensible : il y a certaines communes où des représentants du Tapura vont faire des listes apolitiques ou rejoindre des listes d’union avec les Tahoera’a ou le Tavini compréhensibles - ils n’auront pas naturellement le soutien du parti.

Redoutez-vous que les membres du Tapura partent divisés ?
 Bien sûr. Ça me rend triste déjà. Je n’ai pas encore l’ensemble des candidats, puisque je n’en connais que quelques-uns. C’est triste. Nous sommes dans la même famille. Nous devrions nous aimer. Il y a de la place pour tout le monde.

Avez-vous été entendu ?
Oui, je pense qu’ils sont sensibles. Nous avons passé le cap des Territoriales, des législatives… Pour l’instant, ce sont des élections qui ont nécessité une bonne cohésion. Pour l’instant, nous avons fait de bons résultats malgré les tiraillements : les places sur les listes, c’est toujours problématique. Mais je pense qu’en les écoutant, en essayant de parler… C’est ce que j’ai fait ce soir pour anticiper les problèmes de demain.

L’heure était à la recherche de cohésion aujourd’hui ?
 Oui, c’est mon sujet de rester unis.

Le prochain conseil politique en charge d’arbitrer pour les municipales, c’est pour quand ?
 Je ferai un tour dans les fédérations avant que le Tapura se prononce pour les listes. Je vous rappelle une chose aussi : ce sont les fédérations qui nous demanderont le soutien du parti. Je ne vais forcer personne, parce que je ne connais pas les critères de sélection des candidats sur les listes. Je vais laisser nos présidents de fédération formuler ou pas la demande de soutien.
 
Vous avez fixé une deadline pour ça ?
 Normalement, on devrait avoir l’obligation de déposer nos listes vers le 1er février de l’année prochaine. Donc il faut faire un retroplanning en fonction de cette obligation.  Je leur ai dit : fin décembre tout est déposé.

Vous n’attendrez pas l’entre-deux tours des municipales pour vous positionner ?
Non, l’entre-deux tours, j’y suis opposé. Je leur ai dit ce soir que ce n’est pas la bonne méthode. 


Rédigé par Propos recueillis par Jean-Pierre Viatge le Mardi 15 Octobre 2019 à 09:48 | Lu 765 fois