La principale faille à Moruroa est apparue dans la zone nord de l'atoll. Depuis 30 ans, une surveillance géomécanique avec le système Telsite permet de vérifier les mouvements souterrains.
PAPEETE, le 4 juin 2019. Selon le nouveau système de télésurveillance de Moruroa (Telsite 2), "l’ensemble des indicateurs classe l’activité géo-mécanique actuelle de l’atoll au niveau zéro de l’échelle des risques qui comporte quatre niveaux", indique le haut-commissariat.
La cinquième réunion de la commission d’information sur les anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique s’est réunie lundi.
Patrick Bouisset, directeur du laboratoire d’étude et de suivi de l’environnement à l’institut de radioprotection de sûreté nucléaire (IRSN), a présenté le bilan radiologique annuel de la Polynésie française. Ce bilan est effectué à partir d’échantillons prélevés régulièrement dans les milieux atmosphérique, terrestre et marin de huit îles : Tahiti, Raiatea, Maupiti, Hiva Oa, Nuku Hiva, Mangareva, Tubuai et Raivavae.
En 2017, l’exposition radiologique par ingestion a été évaluée à partir de l’analyse d’une série de plateaux repas et des boissons « témoins », collectés midi et soir, durant cinq jours, à Tahiti. « Les résultats des analyses menées en 2017 indiquent que les doses totales annuelles ajoutées par la radioactivité d’origine artificielle (exposition externe + inhalation + ingestion) sont comparables aux valeurs des années antérieures, représentant moins de 0,2% de l’exposition naturelle, évaluée à moins de 1,1 mSv/an (la moyenne annuelle en métropole est de 2,9 mSv) », indique le haut-commissariat dans un communiqué.
Un bilan radiologique et géo-mécanique de Moruroa et Fangataufa a aussi été présenté. « Les mesures réalisées en continu et complétées par une campagne annuelle de prélèvements montrent une radioactivité d’origine artificielle stable ou en décroissance. La radioactivité d’origine naturelle est prépondérante, en dehors des sédiments du fond du lagon contenant du plutonium dans trois zones à Moruroa et une zone à Fangataufa », indique le haut-commissariat. « Cette surveillance fait l’objet d’un rapport annuel disponible sur le site Internet du ministère des Armées. »
« La surveillance géo-mécanique a révélé que sous l’effet de la gravité, certains atolls polynésiens présentent des fractures bordières dans les couches de carbonates, sur la pente externe du récif », poursuit le haut-commissariat. « Dans certaines zones de Moruroa, ces fractures ont pu être réactivées par les vibrations engendrées par les essais souterrains réalisés de 1976 à 1996. Depuis 2018, un nouveau système rénové (TELSITE 2) permet de continuer à réaliser les mesures en surface et en profondeur. En 2017, les mesures effectuées montrent l’absence d’évolution significative. A ce jour, l’ensemble des indicateurs classe l’activité géo-mécanique actuelle de l’atoll au niveau zéro de l’échelle des risques qui comporte quatre niveaux. Ce niveau n’a pas changé depuis 1998. »
Depuis 2015, la commission d’information sur les anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique est composée de 26 membres, dont neuf représentants de l’État et 17 représentants d’institutions ou d’organismes locaux, dont ceux des associations Tamarii Moruroa et 193 ainsi que de l’association écologique Manu. Cette commission a pour objectif d’informer régulièrement le public sur les conséquences sanitaires et environnementales des activités exercées sur les anciens sites d’implantation d’installations nucléaires de Moruroa et Fangataufa.
La cinquième réunion de la commission d’information sur les anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique s’est réunie lundi.
Patrick Bouisset, directeur du laboratoire d’étude et de suivi de l’environnement à l’institut de radioprotection de sûreté nucléaire (IRSN), a présenté le bilan radiologique annuel de la Polynésie française. Ce bilan est effectué à partir d’échantillons prélevés régulièrement dans les milieux atmosphérique, terrestre et marin de huit îles : Tahiti, Raiatea, Maupiti, Hiva Oa, Nuku Hiva, Mangareva, Tubuai et Raivavae.
En 2017, l’exposition radiologique par ingestion a été évaluée à partir de l’analyse d’une série de plateaux repas et des boissons « témoins », collectés midi et soir, durant cinq jours, à Tahiti. « Les résultats des analyses menées en 2017 indiquent que les doses totales annuelles ajoutées par la radioactivité d’origine artificielle (exposition externe + inhalation + ingestion) sont comparables aux valeurs des années antérieures, représentant moins de 0,2% de l’exposition naturelle, évaluée à moins de 1,1 mSv/an (la moyenne annuelle en métropole est de 2,9 mSv) », indique le haut-commissariat dans un communiqué.
Un bilan radiologique et géo-mécanique de Moruroa et Fangataufa a aussi été présenté. « Les mesures réalisées en continu et complétées par une campagne annuelle de prélèvements montrent une radioactivité d’origine artificielle stable ou en décroissance. La radioactivité d’origine naturelle est prépondérante, en dehors des sédiments du fond du lagon contenant du plutonium dans trois zones à Moruroa et une zone à Fangataufa », indique le haut-commissariat. « Cette surveillance fait l’objet d’un rapport annuel disponible sur le site Internet du ministère des Armées. »
« La surveillance géo-mécanique a révélé que sous l’effet de la gravité, certains atolls polynésiens présentent des fractures bordières dans les couches de carbonates, sur la pente externe du récif », poursuit le haut-commissariat. « Dans certaines zones de Moruroa, ces fractures ont pu être réactivées par les vibrations engendrées par les essais souterrains réalisés de 1976 à 1996. Depuis 2018, un nouveau système rénové (TELSITE 2) permet de continuer à réaliser les mesures en surface et en profondeur. En 2017, les mesures effectuées montrent l’absence d’évolution significative. A ce jour, l’ensemble des indicateurs classe l’activité géo-mécanique actuelle de l’atoll au niveau zéro de l’échelle des risques qui comporte quatre niveaux. Ce niveau n’a pas changé depuis 1998. »
Depuis 2015, la commission d’information sur les anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique est composée de 26 membres, dont neuf représentants de l’État et 17 représentants d’institutions ou d’organismes locaux, dont ceux des associations Tamarii Moruroa et 193 ainsi que de l’association écologique Manu. Cette commission a pour objectif d’informer régulièrement le public sur les conséquences sanitaires et environnementales des activités exercées sur les anciens sites d’implantation d’installations nucléaires de Moruroa et Fangataufa.