Tahiti le 25 janvier 2024 - Moruroa e tatou figure parmi les neuf finalistes pour les Pacey Awards, une cérémonie qui récompense la jeunesse engagée pour la paix, l’abolition du nucléaire et le climat. “C’est un message fort qu’on nous envoie (…). La relève est prête pour continuer le combat que nos prédécesseurs ont engagé.”
C'est une première au Fenua. L'association Moruroa e tatou figure parmi les neuf nominées pour les Pacey Awards (pour Peace, Nuclear Abolition ans Climate Engaged Youth) sur les 75 associations qui ont déposé leur candidature. Ces trophées ont été mis en place en 2020 par l'Office de la paix de Bâle. Ils sont désormais remis tous les ans pour venir en soutien aux jeunes qui se battent pour la paix, l'abolition du nucléaire et le changement climatique.
Lorsque le président de l’association Moruroa e tatou, Tevaearai Puarai, et Tamatoa Tepuhiarii, “chargé des relations internationales”, ont appris la nouvelle, il y avait comme une certaine fierté : “Pas seulement pour l’association, mais pour la jeunesse de Mā’ohi Nui. C’est un message fort qu’on nous envoie et aussi aux dirigeants du Pays. La jeunesse de Mā’ohi Nui (…) n’est pas une jeunesse délinquante. Elle est remplie de savoir et de potentiel qu’il faut soutenir. La relève est prête pour continuer le combat que nos prédécesseurs ont engagé.”
“Décoloniser nos pensées”
La remise des prix aura lieu ce vendredi, à 5 heures du matin, heure de Tahiti, sur la plateforme de visioconférence Zoom. “Tout va se passer en ligne, il n’y a pas de jury pour cette étape finale. Ils comptent uniquement sur les votes des internautes”, précise le président de Moruroa e Tatou. Il indique également que les neuf associations nominées auront six minutes pour convaincre les internautes : “C’est très peu car cela passe très vite. C’est pour cela que c’est vraiment important d’aller à l’essentiel et de parler de notre histoire.” “Il faut regarder et écouter tous les projets”, car, rappelle-t-il, “ce sont des jeunes des quatre coins du monde qui se sont mobilisés pour porter la voix de la vérité et de la justice au travers de leur actions et de leur vision culturelle, comme nous le faisons pour Mā’ohi Nui.”
L’éducation à la vérité, la justice, la décolonisation et la guérison, tel est le projet d’initiative déposé par l’association Moruroa e tatou pour les Pacey Awards. Tevaearai Puarai considère qu’“on ne peut pas guérir s’il n’y a pas eu ces trois étapes en amont. L’étape finale, c’est la guérison du peuple, mais aussi d’une terre qui a été étripée, souillée puis violée.” Et le tout jeune président de l’association Moruroa e tatou ne mâche pas ses mots. Il appelle également les parents à commencer dès aujourd’hui “à décoloniser leurs pensées (de leurs enfants, NDLR)”.
Il concède qu’il y a bien évidemment le projet, mais il précise qu’il y a surtout “une histoire, il y a un peuple qui a une terre souillée, il y a tout un peuple meurtri et c’est ce qu’on voulait mettre en avant au travers d’une vidéo de sensibilisation”. Cette dernière sera d’ailleurs diffusée ce vendredi lors de la remise des prix. Il y sera question de l’histoire du fait nucléaire ou encore du réchauffement climatique. “J’ouvrirai la présentation par un petit discours en mémoire à notre peuple, notre terre et aux piliers qui ont mené ce combat”, assure Tevaearai Puarai.
“Un soutien financier et logistique”
Au cours de la cérémonie, trois associations seront récompensées. Elles obtiendront chacune un soutien financier à hauteur de près de 600 000 francs. Et elles bénéficieront également d’un accompagnement technique, comme le souligne le président de l’association : “C'est-à-dire, comment on va mettre en place ce projet, surtout qu’il concerne tous les archipels de Mā’ohi Nui. Je pense que c’est une des raisons pour lesquelles notre projet a été sélectionné aussi.” Celui-ci prévoit l’organisation de séminaires et de conférences partout au Fenua qui seront essentiellement destinés à la jeunesse. Ces derniers seront animés par “des jeunes Mā’ohi qui font ou qui ont fait des études sur le fait nucléaire et le réchauffement climatique et tous ceux qui voudront apporter leur contribution”. Pour Tevaearai Puarai, le Pays doit “se construire avec une jeunesse éclairée et engagée”.
Enfin, pour la mise en place et le bon fonctionnement du projet, Tevaearai Puarai sait qu’il peut compter sur le soutien de l’Église protestante mā’ohi.
C'est une première au Fenua. L'association Moruroa e tatou figure parmi les neuf nominées pour les Pacey Awards (pour Peace, Nuclear Abolition ans Climate Engaged Youth) sur les 75 associations qui ont déposé leur candidature. Ces trophées ont été mis en place en 2020 par l'Office de la paix de Bâle. Ils sont désormais remis tous les ans pour venir en soutien aux jeunes qui se battent pour la paix, l'abolition du nucléaire et le changement climatique.
Lorsque le président de l’association Moruroa e tatou, Tevaearai Puarai, et Tamatoa Tepuhiarii, “chargé des relations internationales”, ont appris la nouvelle, il y avait comme une certaine fierté : “Pas seulement pour l’association, mais pour la jeunesse de Mā’ohi Nui. C’est un message fort qu’on nous envoie et aussi aux dirigeants du Pays. La jeunesse de Mā’ohi Nui (…) n’est pas une jeunesse délinquante. Elle est remplie de savoir et de potentiel qu’il faut soutenir. La relève est prête pour continuer le combat que nos prédécesseurs ont engagé.”
“Décoloniser nos pensées”
La remise des prix aura lieu ce vendredi, à 5 heures du matin, heure de Tahiti, sur la plateforme de visioconférence Zoom. “Tout va se passer en ligne, il n’y a pas de jury pour cette étape finale. Ils comptent uniquement sur les votes des internautes”, précise le président de Moruroa e Tatou. Il indique également que les neuf associations nominées auront six minutes pour convaincre les internautes : “C’est très peu car cela passe très vite. C’est pour cela que c’est vraiment important d’aller à l’essentiel et de parler de notre histoire.” “Il faut regarder et écouter tous les projets”, car, rappelle-t-il, “ce sont des jeunes des quatre coins du monde qui se sont mobilisés pour porter la voix de la vérité et de la justice au travers de leur actions et de leur vision culturelle, comme nous le faisons pour Mā’ohi Nui.”
L’éducation à la vérité, la justice, la décolonisation et la guérison, tel est le projet d’initiative déposé par l’association Moruroa e tatou pour les Pacey Awards. Tevaearai Puarai considère qu’“on ne peut pas guérir s’il n’y a pas eu ces trois étapes en amont. L’étape finale, c’est la guérison du peuple, mais aussi d’une terre qui a été étripée, souillée puis violée.” Et le tout jeune président de l’association Moruroa e tatou ne mâche pas ses mots. Il appelle également les parents à commencer dès aujourd’hui “à décoloniser leurs pensées (de leurs enfants, NDLR)”.
Il concède qu’il y a bien évidemment le projet, mais il précise qu’il y a surtout “une histoire, il y a un peuple qui a une terre souillée, il y a tout un peuple meurtri et c’est ce qu’on voulait mettre en avant au travers d’une vidéo de sensibilisation”. Cette dernière sera d’ailleurs diffusée ce vendredi lors de la remise des prix. Il y sera question de l’histoire du fait nucléaire ou encore du réchauffement climatique. “J’ouvrirai la présentation par un petit discours en mémoire à notre peuple, notre terre et aux piliers qui ont mené ce combat”, assure Tevaearai Puarai.
“Un soutien financier et logistique”
Au cours de la cérémonie, trois associations seront récompensées. Elles obtiendront chacune un soutien financier à hauteur de près de 600 000 francs. Et elles bénéficieront également d’un accompagnement technique, comme le souligne le président de l’association : “C'est-à-dire, comment on va mettre en place ce projet, surtout qu’il concerne tous les archipels de Mā’ohi Nui. Je pense que c’est une des raisons pour lesquelles notre projet a été sélectionné aussi.” Celui-ci prévoit l’organisation de séminaires et de conférences partout au Fenua qui seront essentiellement destinés à la jeunesse. Ces derniers seront animés par “des jeunes Mā’ohi qui font ou qui ont fait des études sur le fait nucléaire et le réchauffement climatique et tous ceux qui voudront apporter leur contribution”. Pour Tevaearai Puarai, le Pays doit “se construire avec une jeunesse éclairée et engagée”.
Enfin, pour la mise en place et le bon fonctionnement du projet, Tevaearai Puarai sait qu’il peut compter sur le soutien de l’Église protestante mā’ohi.