Une abeille butine une fleur d'oranger à Netanya en Israël le 13 mars 2016.-AFP/Archives/JACK GUEZ
Paris, France | AFP | vendredi 24/03/2017 - L'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) a contesté vendredi une étude du ministère de l'Agriculture qui concluait que les pesticides ne jouent qu'un rôle minime dans la mortalité des abeilles, très élevée depuis des années.
"Le dispositif de surveillance des mortalités massives aiguës d'abeilles mis en oeuvre au niveau national est défaillant et non fiable", a déclaré dans un communiqué Gilles Lanio, le président de l'Unaf, principale organisation représentant les apiculteurs professionnels.
"L'Unaf demande que le processus de collecte des données, leur qualité et leur exploitation soient évalués au plan national par un comité d'experts indépendants rassemblant les parties prenantes, y compris les apiculteurs au travers de leurs organisations syndicales", ajoute le dirigeant.
L'Unaf fait référence à une note publiée cet automne par la Direction générale de l'alimentation (DGAL), qui affirme que la principale cause de mortalité des abeilles est due à des agents pathogènes (le varroa surtout), la deuxième étant de "mauvaises pratiques apicoles".
D'après l'Unaf, qui a passé en revue les données brutes de l'étude, la note de la DGAL attribue la mortalité des cas étudiés aux pesticides dans seulement 6,6% des cas. Les agents pathogènes seraient responsables dans 39% des cas, des phénomènes de désertion de la ruche dans 11% et les mauvaises pratiques agricoles dans 14% des déclarations.
Après un examen approfondi de ces données, l'organisation professionnelle dénonce "des biais réglementaires et statistiques (...) de nature à induire un effet de surreprésentation des causes pathologiques" et "une sous-évaluation de l'impact des résidus de pesticides".
"Des disparités dans le nombre de déclarations de mortalité d'une région à l'autre" et "des disparités régionales dans la manière de conduire les enquêtes" ont également interpellé l'Unaf.
En raison de la surmortalité des colonies, la production de miel a été divisée par trois en vingt ans en France. Du coup, les importations ont fortement augmenté.
Si la météo peut influer sur la production d'une année sur l'autre, la forte baisse au cours des deux dernières décennies est certainement due à l'effet combiné de certains pesticides (en particulier les néonicotinoïdes) et de parasites (varroa, frelon asiatique, etc.).
Après une embellie en 2015, l'année 2016, marquée par une météo mauvaise pour les ruchers, a été particulièrement difficile pour les apiculteurs français avec seulement environ 9.000 tonnes récoltées.
"Le dispositif de surveillance des mortalités massives aiguës d'abeilles mis en oeuvre au niveau national est défaillant et non fiable", a déclaré dans un communiqué Gilles Lanio, le président de l'Unaf, principale organisation représentant les apiculteurs professionnels.
"L'Unaf demande que le processus de collecte des données, leur qualité et leur exploitation soient évalués au plan national par un comité d'experts indépendants rassemblant les parties prenantes, y compris les apiculteurs au travers de leurs organisations syndicales", ajoute le dirigeant.
L'Unaf fait référence à une note publiée cet automne par la Direction générale de l'alimentation (DGAL), qui affirme que la principale cause de mortalité des abeilles est due à des agents pathogènes (le varroa surtout), la deuxième étant de "mauvaises pratiques apicoles".
D'après l'Unaf, qui a passé en revue les données brutes de l'étude, la note de la DGAL attribue la mortalité des cas étudiés aux pesticides dans seulement 6,6% des cas. Les agents pathogènes seraient responsables dans 39% des cas, des phénomènes de désertion de la ruche dans 11% et les mauvaises pratiques agricoles dans 14% des déclarations.
Après un examen approfondi de ces données, l'organisation professionnelle dénonce "des biais réglementaires et statistiques (...) de nature à induire un effet de surreprésentation des causes pathologiques" et "une sous-évaluation de l'impact des résidus de pesticides".
"Des disparités dans le nombre de déclarations de mortalité d'une région à l'autre" et "des disparités régionales dans la manière de conduire les enquêtes" ont également interpellé l'Unaf.
En raison de la surmortalité des colonies, la production de miel a été divisée par trois en vingt ans en France. Du coup, les importations ont fortement augmenté.
Si la météo peut influer sur la production d'une année sur l'autre, la forte baisse au cours des deux dernières décennies est certainement due à l'effet combiné de certains pesticides (en particulier les néonicotinoïdes) et de parasites (varroa, frelon asiatique, etc.).
Après une embellie en 2015, l'année 2016, marquée par une météo mauvaise pour les ruchers, a été particulièrement difficile pour les apiculteurs français avec seulement environ 9.000 tonnes récoltées.