Mort d'un collégien en métropole : "pas de dysfonctionnement" dans la vaccination contre le papillomavirus


DAMIEN MEYER / AFP
Rennes, France | AFP | vendredi 23/11/2023 - L'enquête administrative ouverte après la mort fin octobre d'un collégien qui a fait un malaise puis une chute après avoir été vacciné contre le papillomavirus près de Nantes, n'a pas relevé de "dysfonctionnement sur l'organisation de la campagne de vaccination", selon l'Agence régionale de santé (ARS).

"L’enquête ne relève pas de dysfonctionnement sur l’organisation de la campagne de vaccination, sur la préparation du Centre fédératif prévention dépistage (CFPD 44), (...) ou sur le circuit de distribution et de mise à disposition des vaccins qui aurait été la cause de l’accident ayant conduit au décès du jeune garçon", indique l'ARS des Pays de la Loire dans un communiqué.

Fin octobre, un élève de 5e du collège Saint-Dominique à Saint-Herblain près de Nantes (Loire-Atlantique), avait fait 15 minutes après avoir été vacciné, un malaise puis une "chute lourde" qui avait provoqué un traumatisme crânien.

Hospitalisé au CHU de Nantes, l'état de l'adolescent s'était dégradé les jours suivants et il était décédé.

"Des éléments doivent néanmoins encore être approfondis sur les conditions de déclenchement des secours et de prise en charge du jeune garçon après sa chute", ajoute l'ARS, en précisant que son directeur général va missionner l’Inspection générale des affaires sociales sur ce point.

"Compte tenu des conclusions de la mission d’enquête administrative, la campagne de vaccination en Pays de la Loire peut se poursuivre", estime l'autorité de santé.

Le parquet de Nantes avait de son côté ouvert une enquête pour homicide involontaire. 

L'autopsie a confirmé que "le décès du jeune homme est consécutif à un traumatisme crânio-cérébral", avait révélé le procureur de la République de Nantes Renaud Gaudeul. "Nous ne disposons aujourd'hui d'aucun élément permettant d'indiquer que le produit vaccinal lui-même est à l'origine du décès", a-t-il ajouté.

Après ce décès, la campagne de vaccination avait été suspendue en Loire-Atlantique le vendredi 20 octobre, veille des vacances scolaires. Elle avait repris à la rentrée du 6 novembre.

Le 14 novembre, l'Agence du médicament (ANSM) avait préconisé que dans le quart d'heure suivant l'injection, les adolescents devaient rester allongés ou assis par terre adossés à un mur.

La campagne de vaccination de collégiens en classe de 5e contre les papillomavirus humains (HPV), à l'origine de nombreux cancers comme celui du col de l'utérus, a été lancée début octobre en France. Elle n'est pas obligatoire.

le Vendredi 24 Novembre 2023 à 04:07 | Lu 925 fois