Moorea : un tour de l'île pour valoriser les zones humides


Moorea, le 19 février 2022 - La commune de Moorea-Maiao a organisé vendredi un tour de l'île pour célébrer la Journée mondiale des zones humides. L’idée pour la municipalité était d’informer et de sensibiliser les dizaines d’invités présents sur la présence de ces zones et sur l’importance de les protéger afin qu’ils puissent également informer d’autres personnes. 
 
Dans le cadre de la Journée mondiale des zones humides (commémoration de la convention sur les zones humides le 2 février 1971 dans la ville iranienne de Ramsar), la commune de Moorea-Maiao a organisé vendredi un tere fa’a’ati pour visiter différentes zones humides de Moorea. Après un accueil au Fare Natura, plusieurs dizaines d’habitants, des prestataires, des élus ainsi que des représentants d’associations et des services du Pays ont ainsi pu visiter les zones humides de Opunohu, comme le littoral, une mangrove et sa faune, ainsi que la rivière de la vallée. Ils se sont ensuite dirigés vers Haapiti pour y visiter des mangroves avant de se rendre au quai de Afareaitu. Là-bas, ils ont reçu des informations sur le lagon de Moorea, le plan de gestion des espaces maritimes (PGEM) en particulier, ainsi que sur les motu. Le tour de l’île s’est terminé à Teavaro par une présentation du lac de Temae. 
 
Valoriser les zones humides
 
Le but de la municipalité était de sensibiliser les invités sur l’importance de ces zones pour qu’ensuite ils informent eux-mêmes la population. "La commune a décidé de montrer et de valoriser ces zones humides parce qu’elles sont importantes. Il est vrai que ça fait partie de notre quotidien. Cela peut être une tarodière à la maison, une rivière à coté de chez soi ou un lagon en face de nous. On ne se rend pas compte que c’est une zone humide et qu’il faut la protéger pour ne pas réduire notre qualité de vie", explique Hereiti Arapari, chargée de projet maritime à la commune de Moorea-Maiao. Elle précise : "On entend souvent dire sur les réseaux sociaux que ces zones ne sont pas importantes pour la commune, mais bien qu’il y a des choses comme des remblais qui se font partout, on a décidé quand même d’agir, de sensibiliser, d’informer les gens pour qu’ils puissent peut-être faire passer l’information. Dans l’adoption du nouveau PGEM, il y a des actions qu’on doit mettre en place."
 
Hereiti rappelle également que "Moorea est la seule île de la Polynésie Française à être inscrite depuis 2008 sur la liste de zones d’importance internationale selon la convention Ramsar grâce notamment à son PGEM sur le lagon de l’île et sur le lac de Temae."
 
Des zones refuge
 
Parmi les intervenants de ce tour de l’île, Olivier Pote, le directeur du Fare Natura, a donné un éclairage sur les zones humides de Moorea et a rappellé, lui aussi, leur importance : "On a encore de la chance d’avoir à Moorea différents types de zones humides. On a ce qu’on appelle les prairies littorales, les petites herbes qui vont presque passer dans l’eau, des submangroves, comme la grande fougère dorée ou le pūrau, les zones humides comme le lac de Temae et aussi les zones humides de la forêt de moyenne altitude sur les plateaux, notamment sur les bords de rives. On a aussi les palétuviers, des espèces introduites dans les années 1930. On a beaucoup de diversités de zones humides, qui ont chacune leurs caractéristiques et leur intérêt", explique-t-il avant d’ajouter que "ce sont des zones très importantes en terme de biodiversité parce qu’elles sont des zones refuge pour tous les espèces comme les oiseaux, les insectes, les plantes,…. C’est donc très important de les préserver à l’échelle d’une commune à Moorea."


Rédigé par Toatane Rurua le Dimanche 20 Février 2022 à 09:59 | Lu 1253 fois