Crédit FRANCK FIFE / AFP
Sydney, Australie | AFP | dimanche 20/08/2023 - L'Espagne a été sacrée championne du monde pour la première fois grâce à un but de sa jeune capitaine Olga Carmona face à l'Angleterre (1-0), championne d'Europe en titre, lors d'une finale inédite du Mondial féminin, dimanche à Sydney.
Il n'aura fallu que trois éditions (2015, 2019, 2023) pour que la Roja s'envole sur le toit du monde. Bousculées avant le Mondial par des tempêtes extra-sportives entre les joueuses et la fédération et surtout le sélectionneur Jorge Vilda, les Espagnoles ont battu les Anglaises, favorites, pour devenir championnes du monde pour la première fois de leur histoire.
La jeunesse, la créativité et le jeu de passes espagnols ont pris le pas sur l'expérience et le flegme des Anglaises, loin de leur sérénité habituelle. Les Espagnoles ont célébré leur titre sur le podium, alors que les Anglaises, qui n'avaient jamais perdu pendant le tournoi, étaient marquées, la tête basse, devant les 75.700 spectateurs de l'Australia Stadium.
"On savait que l'Espagne avait un bon jeu de possession, très technique. On a essayé de faire un pressing haut, mais elles en sont sorties. Au milieu elles nous ont mis au défi", a réagi Sarina Wiegman en conférence de presse.
Carmona, joie et deuil
Après deux demi-finales perdues, les Anglaises, sacrées championnes d'Europe l'an passé, jouaient elles aussi une première finale de Coupe du monde, mais ont raté la dernière marche. Les joueuses de Sarina Wiegman n'ont pas réussi à ramener ce titre mondial que l'Angleterre attend depuis le titre mondial des hommes à domicile en 1966.
Comme en 2019 avec les Pays-Bas, la sélectionneuse termine vice-championne du monde, après un titre européen.
Les coéquipières d'Olga Carmona ont, elles, suivi le chemin des plus jeunes, après le sacre mondial des U17 et des U20 en 2022.
Dans une première période où les espaces étaient souvent trouvés, les Espagnoles ont profité d'une erreur de la défenseure anglaise du FC Barcelone Lucy Bronze, qui a perdu le ballon dans le rond central.
Parfaitement décalée à gauche, Olga Carmona a croisé directement sa frappe à ras de terre et a trompé Mary Earps (29e). C'est déjà la jeune capitaine espagnole, 23 ans, qui avait marqué le but de la victoire en demi-finale contre la Suède (2-1).
Mais sa joie s'est mêlée de tristesse puisqu'elle a appris après le coup de sifflet final la mort de son père.
Sur la pelouse de Sydney, les Anglaises ne se sont pas relevées de son but. Même dans un nouveau système mis en place par Wiegman au retour des vestiaires, elles ont continué à être en difficulté, notamment à cause de la meneuse espagnole Aitana Bonmati (50e, 62e).
Mary Earps a tenté de maintenir en vie ses coéquipières en arrêtant un penalty, sifflé pour une main de Keira Walsh dans la surface et mal tiré par Jenni Hermoso (70e), qui a connu une autre mésaventure: les images filmées sur le podium protocolaire du président de la Fédération, Luis Rubiales, l'embrassant sur la bouche sont devenues virales, soulevant une vague de critiques visant le patron du football espagnol.
Bousculées par le jeu et la technique de la Roja, les Anglaises n'ont pas pu compter sur Lauren James, de retour de suspension, même si elle n'était pas loin de tromper Cata Coll (76e).
Vilda, détesté et sacré
Jusque-là, l'Espagne n'avait même jamais remporté de match à élimination directe lors d'une Coupe du monde et cet exploit est encore plus impressionnant vu le contexte extra-sportif de la sélection.
La Roja a vécu un séisme qui a menacé l'émergence de son équipe lorsque 15 internationales ont annoncé en septembre dernier ne plus vouloir rejouer pour la sélection. Des sources citées dans la presse locale ont évoqué les méthodes jugées "dictatoriales" de Jorge Vilda.
Mais le technicien, soutenu par sa Fédération au cours de cette crise sans précédent, est resté. Et il a conservé sa légitimité à travers une série de résultats exceptionnels, marquée par ce titre historique.
Depuis, trois des 15 "rebelles" sont revenues pour le Mondial et l'une d'elles, la milieu de terrain du Barça Aitana Bonmati, a d'ailleurs été parmi les meilleures joueuses du tournoi, faisant oublier la Ballon d'or Alexia Putellas, en dedans physiquement et rentrée en fin de match (90e).
"Je veux me souvenir de toutes les femmes qui se sont battues pendant toutes ces années, pour que nous ayons de meilleures conditions, ce titre est pour elles", a réagi Bonmati, élue joueuse du tournoi, et favorite pour le futur Ballon d'Or.
Il n'aura fallu que trois éditions (2015, 2019, 2023) pour que la Roja s'envole sur le toit du monde. Bousculées avant le Mondial par des tempêtes extra-sportives entre les joueuses et la fédération et surtout le sélectionneur Jorge Vilda, les Espagnoles ont battu les Anglaises, favorites, pour devenir championnes du monde pour la première fois de leur histoire.
La jeunesse, la créativité et le jeu de passes espagnols ont pris le pas sur l'expérience et le flegme des Anglaises, loin de leur sérénité habituelle. Les Espagnoles ont célébré leur titre sur le podium, alors que les Anglaises, qui n'avaient jamais perdu pendant le tournoi, étaient marquées, la tête basse, devant les 75.700 spectateurs de l'Australia Stadium.
"On savait que l'Espagne avait un bon jeu de possession, très technique. On a essayé de faire un pressing haut, mais elles en sont sorties. Au milieu elles nous ont mis au défi", a réagi Sarina Wiegman en conférence de presse.
Carmona, joie et deuil
Après deux demi-finales perdues, les Anglaises, sacrées championnes d'Europe l'an passé, jouaient elles aussi une première finale de Coupe du monde, mais ont raté la dernière marche. Les joueuses de Sarina Wiegman n'ont pas réussi à ramener ce titre mondial que l'Angleterre attend depuis le titre mondial des hommes à domicile en 1966.
Comme en 2019 avec les Pays-Bas, la sélectionneuse termine vice-championne du monde, après un titre européen.
Les coéquipières d'Olga Carmona ont, elles, suivi le chemin des plus jeunes, après le sacre mondial des U17 et des U20 en 2022.
Dans une première période où les espaces étaient souvent trouvés, les Espagnoles ont profité d'une erreur de la défenseure anglaise du FC Barcelone Lucy Bronze, qui a perdu le ballon dans le rond central.
Parfaitement décalée à gauche, Olga Carmona a croisé directement sa frappe à ras de terre et a trompé Mary Earps (29e). C'est déjà la jeune capitaine espagnole, 23 ans, qui avait marqué le but de la victoire en demi-finale contre la Suède (2-1).
Mais sa joie s'est mêlée de tristesse puisqu'elle a appris après le coup de sifflet final la mort de son père.
Sur la pelouse de Sydney, les Anglaises ne se sont pas relevées de son but. Même dans un nouveau système mis en place par Wiegman au retour des vestiaires, elles ont continué à être en difficulté, notamment à cause de la meneuse espagnole Aitana Bonmati (50e, 62e).
Mary Earps a tenté de maintenir en vie ses coéquipières en arrêtant un penalty, sifflé pour une main de Keira Walsh dans la surface et mal tiré par Jenni Hermoso (70e), qui a connu une autre mésaventure: les images filmées sur le podium protocolaire du président de la Fédération, Luis Rubiales, l'embrassant sur la bouche sont devenues virales, soulevant une vague de critiques visant le patron du football espagnol.
Bousculées par le jeu et la technique de la Roja, les Anglaises n'ont pas pu compter sur Lauren James, de retour de suspension, même si elle n'était pas loin de tromper Cata Coll (76e).
Vilda, détesté et sacré
Jusque-là, l'Espagne n'avait même jamais remporté de match à élimination directe lors d'une Coupe du monde et cet exploit est encore plus impressionnant vu le contexte extra-sportif de la sélection.
La Roja a vécu un séisme qui a menacé l'émergence de son équipe lorsque 15 internationales ont annoncé en septembre dernier ne plus vouloir rejouer pour la sélection. Des sources citées dans la presse locale ont évoqué les méthodes jugées "dictatoriales" de Jorge Vilda.
Mais le technicien, soutenu par sa Fédération au cours de cette crise sans précédent, est resté. Et il a conservé sa légitimité à travers une série de résultats exceptionnels, marquée par ce titre historique.
Depuis, trois des 15 "rebelles" sont revenues pour le Mondial et l'une d'elles, la milieu de terrain du Barça Aitana Bonmati, a d'ailleurs été parmi les meilleures joueuses du tournoi, faisant oublier la Ballon d'or Alexia Putellas, en dedans physiquement et rentrée en fin de match (90e).
"Je veux me souvenir de toutes les femmes qui se sont battues pendant toutes ces années, pour que nous ayons de meilleures conditions, ce titre est pour elles", a réagi Bonmati, élue joueuse du tournoi, et favorite pour le futur Ballon d'Or.