Pau BARRENA / AFP
Granollers, Espagne | AFP | dimanche 19/12/2021 - Après avoir dominé pendant près d'une demi-heure, les handballeuses françaises se sont effondrées en finale du Mondial-2021 29 à 22 dimanche contre la Norvège, mais rentrent toutefois en France avec une nouvelle médaille autour du cou, la septième lors des huit dernières compétitions.
L'occasion de marquer encore un peu plus l'histoire de leur sport était belle pour les coéquipières de Coralie Lassource. Elles avaient la possibilité de réaliser un très rare doublé international en l'espace d'un peu plus de quatre mois, après avoir conquis l'or olympique à Tokyo en battant la Russie en finale.
Mais pour imiter les Danoises (1996) et les Norvégiennes (2008), les seules qui sont parvenues à un tel exploit par la passé (à l'époque, il s'agissait d'un doublé JO-Euro), il leur faudra malheureusement retenter leur chance une autre fois.
"Je ne sais pas si ça va nous hanter longtemps. Je sais que pour le moment, on est déçues. On s'attendait à mieux, surtout vue notre première période. C'est la loi du sport, il y a un gagnant, il y a un perdant, c'est comme ça", a commenté la capitaine de l'équipe de France, Coralie Lassource. "A chaud, c'est compliqué d'être satisfaite de cette médaille."
Le scénario de la finale va laisser des regrets éternels aux joueuses d'Olivier Krumbholz, car elles ont réalisé une première partie de match quasiment parfaite.
Quasiment seulement, parce qu'après avoir mené 16-10 (28e), elles ont cafouillé en fin de mi-temps: une exclusion temporaire pour Méline Nocandy, une faute de changement pour Lucie Granier, un temps-mort posé alors que Laura Flippes partait inscrire le 17-10, et une grosse faute d'Estelle Nze Minko.
Ces erreurs ont permis à la Norvège de reprendre espoir (16-12, 30e). Et le retour des vestiaires a été fatal aux Bleues qui ont encaissé un 7-2 impossible à renverser, avec de trop nombreux échecs sur la portière Silje Solberg, impériale (12 arrêts à 50%).
"Il y a beaucoup, beaucoup de déception de sortir de ce tournoi de cette manière, en ayant joué 30 minutes. On est un peu frustrées. On ne crache pas sur la médaille d'argent, mais on aurait aimé finir en beauté, on a eu un beau parcours jusqu'à présent", estime la demi-centre des Bleues, Grâce Zaadi.
Terminer un tournoi sur un revers laisse toujours un goût d'inachevé, alors que l'or semblait à portée de mains. La défaite contre la Norvège ne doit cependant pas faire oublier l'extraordinaire série des Françaises ces dernières années.
Sept médailles sur huit possibles
Mis à part le raté du Mondial-2019 au Japon (élimination dès le 1er tour), les joueuses d'Olivier Krumbholz ont toujours atteint le dernier carré depuis les Jeux de Rio en 2016. Elles ont ramené sept médailles sur huit possibles, se sont hissées six fois en finale et ont décroché trois titres (Mondial-2017, Euro-2018 et Jeux de Tokyo en 2021).
Même les "Experts", leurs homologues masculins qui ont dominé la planète masculine hand de 2008 à 2017, n'avaient pas connu une telle régularité. La bande à Nikola Karabatic n'était montée "que" sur six podiums, toutefois tous en or, lors des huit premières compétitions de leur règne absolu.
Avec douze des seize championnes olympiques (Amandine Leynaud, Alexandra Lacrabère et Blandine Dancette sont parties à la retraite, Pauline Coatanea n'a pas été retenue), les Bleues sont arrivées en Espagne sans craindre de trou générationnel.
Au fil des rassemblements ces dernières années, la transition s'est faite naturellement, par touches successives, à l'image de l'intégration de la pivot Pauletta Foppa (21 ans dans trois jours), ou de la demi-centre Méline Nocandy.
Et les cadres Béatrice Edwige, Allison Pineau, Estelle Nze Minko, ou Grâce Zaadi, ont poussé vers le haut ce collectif. Cette dernière a été la cheffe d'orchestre de l'attaque française, abattant également un énorme travail en défense. Mais elles ont manqué de jus en finale contre la Norvège.
Ce Mondial-2021 n'était censé être que la première des trois étapes qui doivent mener les Françaises vers les Jeux olympiques à domicile en 2024 (dans l'immense stade Pierre-Mauroy de 27.000 places à Lille). Mais malgré la fatigue physique et psychologique consécutives au sacre à Tokyo, elles ont trouvé des ressources pour se hisser une nouvelle fois en finale.
L'occasion de marquer encore un peu plus l'histoire de leur sport était belle pour les coéquipières de Coralie Lassource. Elles avaient la possibilité de réaliser un très rare doublé international en l'espace d'un peu plus de quatre mois, après avoir conquis l'or olympique à Tokyo en battant la Russie en finale.
Mais pour imiter les Danoises (1996) et les Norvégiennes (2008), les seules qui sont parvenues à un tel exploit par la passé (à l'époque, il s'agissait d'un doublé JO-Euro), il leur faudra malheureusement retenter leur chance une autre fois.
"Je ne sais pas si ça va nous hanter longtemps. Je sais que pour le moment, on est déçues. On s'attendait à mieux, surtout vue notre première période. C'est la loi du sport, il y a un gagnant, il y a un perdant, c'est comme ça", a commenté la capitaine de l'équipe de France, Coralie Lassource. "A chaud, c'est compliqué d'être satisfaite de cette médaille."
Le scénario de la finale va laisser des regrets éternels aux joueuses d'Olivier Krumbholz, car elles ont réalisé une première partie de match quasiment parfaite.
Quasiment seulement, parce qu'après avoir mené 16-10 (28e), elles ont cafouillé en fin de mi-temps: une exclusion temporaire pour Méline Nocandy, une faute de changement pour Lucie Granier, un temps-mort posé alors que Laura Flippes partait inscrire le 17-10, et une grosse faute d'Estelle Nze Minko.
Ces erreurs ont permis à la Norvège de reprendre espoir (16-12, 30e). Et le retour des vestiaires a été fatal aux Bleues qui ont encaissé un 7-2 impossible à renverser, avec de trop nombreux échecs sur la portière Silje Solberg, impériale (12 arrêts à 50%).
"Il y a beaucoup, beaucoup de déception de sortir de ce tournoi de cette manière, en ayant joué 30 minutes. On est un peu frustrées. On ne crache pas sur la médaille d'argent, mais on aurait aimé finir en beauté, on a eu un beau parcours jusqu'à présent", estime la demi-centre des Bleues, Grâce Zaadi.
Terminer un tournoi sur un revers laisse toujours un goût d'inachevé, alors que l'or semblait à portée de mains. La défaite contre la Norvège ne doit cependant pas faire oublier l'extraordinaire série des Françaises ces dernières années.
Sept médailles sur huit possibles
Mis à part le raté du Mondial-2019 au Japon (élimination dès le 1er tour), les joueuses d'Olivier Krumbholz ont toujours atteint le dernier carré depuis les Jeux de Rio en 2016. Elles ont ramené sept médailles sur huit possibles, se sont hissées six fois en finale et ont décroché trois titres (Mondial-2017, Euro-2018 et Jeux de Tokyo en 2021).
Même les "Experts", leurs homologues masculins qui ont dominé la planète masculine hand de 2008 à 2017, n'avaient pas connu une telle régularité. La bande à Nikola Karabatic n'était montée "que" sur six podiums, toutefois tous en or, lors des huit premières compétitions de leur règne absolu.
Avec douze des seize championnes olympiques (Amandine Leynaud, Alexandra Lacrabère et Blandine Dancette sont parties à la retraite, Pauline Coatanea n'a pas été retenue), les Bleues sont arrivées en Espagne sans craindre de trou générationnel.
Au fil des rassemblements ces dernières années, la transition s'est faite naturellement, par touches successives, à l'image de l'intégration de la pivot Pauletta Foppa (21 ans dans trois jours), ou de la demi-centre Méline Nocandy.
Et les cadres Béatrice Edwige, Allison Pineau, Estelle Nze Minko, ou Grâce Zaadi, ont poussé vers le haut ce collectif. Cette dernière a été la cheffe d'orchestre de l'attaque française, abattant également un énorme travail en défense. Mais elles ont manqué de jus en finale contre la Norvège.
Ce Mondial-2021 n'était censé être que la première des trois étapes qui doivent mener les Françaises vers les Jeux olympiques à domicile en 2024 (dans l'immense stade Pierre-Mauroy de 27.000 places à Lille). Mais malgré la fatigue physique et psychologique consécutives au sacre à Tokyo, elles ont trouvé des ressources pour se hisser une nouvelle fois en finale.