AUCKLAND, 30 août 2011 (AFP) - La Nouvelle-Zélande, une nouvelle fois grande favorite de la Coupe du monde de rugby, espère mettre fin sur ses terres à la malédiction qui la poursuit depuis son premier et seul titre planétaire, conquis à domicile il y a 24 ans.
C'était le 20 juin 1987, il y a une éternité pour les quatre millions de Néo-Zélandais. David Kirk, le capitaine des All Blacks, brandissait le trophée Webb-Ellis dans le ciel d'Auckland au terme de la première édition organisée en Nouvelle-Zélande et en Australie.
Depuis, le refrain est toujours le même: la Nouvelle-Zélande est donnée gagnante, mais elle s'incline contre ses bêtes noires, l'Australie (demi-finales 1991 et 2003) et la France (demi-finale 1999 et quart de finale 2007) ou face à l'Afrique du Sud, organisatrice, en finale en 1995.
Pour conjurer le sort, l'entraîneur Graham Henry, qui a survécu à l'échec de 2007, a bâti un groupe ultra-expérimenté, totalisant plus de 1.150 sélections, soit une moyenne de près de 40 capes par joueurs.
Cinq des trente joueurs, le troisième-ligne aile et capitaine Richie McCaw, joueur de l'année en 2006, 2009 et 2010, le génial ouvreur Daniel Carter, le talonneur Keven Mealamu, l'arrière Mils Muliaina et le deuxième ligne Ali Williams, disputeront leur troisième Coupe du monde, sept autres leur deuxième.
Ces quatre dernières années, les All Blacks ont remporté deux Tri-Nations (2008, 2010), deux grands chelems dans les îles britanniques (2008, 2010) et perdu seulement 9 matches sur 48.
Gare à la suffisance!
Quand ils sont en forme, comme face à la France en novembre 2009 (39-12) ou contre l'Australie le 6 août à Auckland (30-14), ils sont intouchables, mêlant puissance devant, vitesse et précision derrière.
Mais la revanche prise samedi par les Wallabies lors de la dernière journée du Tri-Nations à Brisbane (25-20) a montré que les All Blacks étaient vulnérables quand ils étaient agressés et ne répondaient pas présents dans le combat.
Pour Graham Henry, cette défaite pourrait s'avérer salutaire. "Espérons que s'il y avait la moindre suffisance dans ce groupe, elle a disparu désormais et que cela va nous servir pour la suite", a déclaré l'entraîneur kiwi.
En 2007, une telle piqûre de rappel avait peut-être manqué aux All Blacks qui, après avoir survolé une poule trop facile (Ecosse, Portugal, Roumanie, Italie), avaient été cueillis à froid par des Français surmotivés en quart de finale.
Cette fois-ci, la poule A constitue une bonne mise en jambes avec justement la France, les Tonga, le Canada et le Japon, avant un probable quart de finale contre l'Argentine ou l'Ecosse, voire l'Angleterre, et une demi-finale face à l'Afrique du Sud, l'équipe qui a infligé le plus de défaites aux All Blacks depuis 2008 (5).
De quoi maintenir un éveil un groupe qui devra aussi gérer la pression de son public. Tout autre résultat qu'une victoire en finale serait considéré comme un échec au pays du rugby.
gf/bpa/mam
C'était le 20 juin 1987, il y a une éternité pour les quatre millions de Néo-Zélandais. David Kirk, le capitaine des All Blacks, brandissait le trophée Webb-Ellis dans le ciel d'Auckland au terme de la première édition organisée en Nouvelle-Zélande et en Australie.
Depuis, le refrain est toujours le même: la Nouvelle-Zélande est donnée gagnante, mais elle s'incline contre ses bêtes noires, l'Australie (demi-finales 1991 et 2003) et la France (demi-finale 1999 et quart de finale 2007) ou face à l'Afrique du Sud, organisatrice, en finale en 1995.
Pour conjurer le sort, l'entraîneur Graham Henry, qui a survécu à l'échec de 2007, a bâti un groupe ultra-expérimenté, totalisant plus de 1.150 sélections, soit une moyenne de près de 40 capes par joueurs.
Cinq des trente joueurs, le troisième-ligne aile et capitaine Richie McCaw, joueur de l'année en 2006, 2009 et 2010, le génial ouvreur Daniel Carter, le talonneur Keven Mealamu, l'arrière Mils Muliaina et le deuxième ligne Ali Williams, disputeront leur troisième Coupe du monde, sept autres leur deuxième.
Ces quatre dernières années, les All Blacks ont remporté deux Tri-Nations (2008, 2010), deux grands chelems dans les îles britanniques (2008, 2010) et perdu seulement 9 matches sur 48.
Gare à la suffisance!
Quand ils sont en forme, comme face à la France en novembre 2009 (39-12) ou contre l'Australie le 6 août à Auckland (30-14), ils sont intouchables, mêlant puissance devant, vitesse et précision derrière.
Mais la revanche prise samedi par les Wallabies lors de la dernière journée du Tri-Nations à Brisbane (25-20) a montré que les All Blacks étaient vulnérables quand ils étaient agressés et ne répondaient pas présents dans le combat.
Pour Graham Henry, cette défaite pourrait s'avérer salutaire. "Espérons que s'il y avait la moindre suffisance dans ce groupe, elle a disparu désormais et que cela va nous servir pour la suite", a déclaré l'entraîneur kiwi.
En 2007, une telle piqûre de rappel avait peut-être manqué aux All Blacks qui, après avoir survolé une poule trop facile (Ecosse, Portugal, Roumanie, Italie), avaient été cueillis à froid par des Français surmotivés en quart de finale.
Cette fois-ci, la poule A constitue une bonne mise en jambes avec justement la France, les Tonga, le Canada et le Japon, avant un probable quart de finale contre l'Argentine ou l'Ecosse, voire l'Angleterre, et une demi-finale face à l'Afrique du Sud, l'équipe qui a infligé le plus de défaites aux All Blacks depuis 2008 (5).
De quoi maintenir un éveil un groupe qui devra aussi gérer la pression de son public. Tout autre résultat qu'une victoire en finale serait considéré comme un échec au pays du rugby.
gf/bpa/mam