Los Angeles, Etats-Unis | AFP | mercredi 03/01/2017 - A moins de trois semaines de l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, la Californie progressiste se tient prête pour tenter de protéger les sans-papiers des expulsions promises par le président élu, même si leur pouvoir est limité.
La magnat de l'immobilier républicain a promis de renvoyer des Etats-Unis au moins trois millions d'immigrés en situation irrégulière ayant un passé de délinquant. Il a aussi projeté de construire un mur à la frontière avec le Mexique.
"Nous avons entendu les insultes, les mensonges, les menaces ... Si vous voulez les attraper, il faudra d'abord passer par nous", a assuré le chef de l'assemblée californienne, Anthony Rendon, démocrate d'origine mexicaine.
Même si M. Trump a menacé de couper les fonds fédéraux des quelques 300 "villes sanctuaires" autoproclamées dans le pays, les autorités de ces municipalités disent qu'elles n'appliqueront pas les mesures anti-immigrés de la future administration.
"C'est dans notre ADN d'être une ville sanctuaire", assure le maire de San Francisco Ed Lee.
Son homologue de Los Angeles, Eric Garcetti, veut créer un fonds de 10 millions de dollars pour apporter une aide juridique gratuite aux sans-papiers, pour la plupart hispaniques. Le chef de la police de la deuxième plus grande ville américaine, Charlie Beck, a été lui aussi très clair: "Ce n'est pas notre travail" de pourchasser les sans-papiers.
Le nouveau ministre californien de la Justice Xavier Becerra, un ex-parlementaire fils d'immigrés mexicains, a également averti: "S'ils veulent se mesurer à un Etat progressiste prêt à défendre ses droits et ses intérêts, qu'ils viennent!".
Le gouverneur de l'Etat Jerry Brown s'est engagé à faire barrage à toute tentative de l'administration Trump pour remettre en cause ses politiques pro-environnement, le droit du travail ou des immigrés. Le Parlement californien, à majorité démocrate, a approuvé de son côté une motion "implorant" le nouveau président et le Congrès "d'éviter les expulsions massives".
- 'Expulseur en chef' -
Mais les autorités locales ont peu de pouvoir pour contrer de potentiels coups de filet fédéraux.
En 2015, sur les 235.413 personnes expulsées du pays, dont 59% avaient un casier judiciaire, 6.869 avaient été arrêtées à Los Angeles, selon des statistiques gouvernementales.
Ron Gochez, de l'association de défense des immigrés Unión del Barrio, salue la bonne volonté des autorités californiennes tout en soulignant qu'il "n'y a personne qui puisse arrêter" les expulsions fédérales. Ils ne veut pas que les gens "aient confiance et oublient de se protéger".
Interrogé par l'AFP, il fait aussi remarquer que les expulsions n'ont pas cessé sous l'ère démocrate de Barack Obama, atteignant au contraire des niveaux historiques: 2,5 millions, d'où le surnom d'"expulseur en chef" affublé au président sortant.
M. Obama avait promis en 2012 une réforme migratoire mais elle a été paralysée par la ferme opposition des parlementaires républicains à Washington.
Sans passer par le Congrès américain, il a signé cette année-là un ordre exécutif pour mettre en place le programme DACA, qui permet aux jeunes arrivés illégalement aux Etats-Unis étant enfants d'étudier à l'université, de travailler et d'avoir un permis de conduire.
Donald Trump a menacé d'annuler le programme même si, lors de sa campagne, il a aussi vaguement évoqué une solution "qui rendrait les gens heureux et fiers".
A l'approche du 20 janvier, Unión del Barrio multiplie les réunions d'information avec les sans-papiers, estimés par les autorités à quelque 11 millions de personnes dans le pays.
Des manifestations anti-Trump se préparent pour le 20 janvier, notamment à Los Angeles.
"On ne va pas rester les bras croisés", conclut M. Gochez.
La magnat de l'immobilier républicain a promis de renvoyer des Etats-Unis au moins trois millions d'immigrés en situation irrégulière ayant un passé de délinquant. Il a aussi projeté de construire un mur à la frontière avec le Mexique.
"Nous avons entendu les insultes, les mensonges, les menaces ... Si vous voulez les attraper, il faudra d'abord passer par nous", a assuré le chef de l'assemblée californienne, Anthony Rendon, démocrate d'origine mexicaine.
Même si M. Trump a menacé de couper les fonds fédéraux des quelques 300 "villes sanctuaires" autoproclamées dans le pays, les autorités de ces municipalités disent qu'elles n'appliqueront pas les mesures anti-immigrés de la future administration.
"C'est dans notre ADN d'être une ville sanctuaire", assure le maire de San Francisco Ed Lee.
Son homologue de Los Angeles, Eric Garcetti, veut créer un fonds de 10 millions de dollars pour apporter une aide juridique gratuite aux sans-papiers, pour la plupart hispaniques. Le chef de la police de la deuxième plus grande ville américaine, Charlie Beck, a été lui aussi très clair: "Ce n'est pas notre travail" de pourchasser les sans-papiers.
Le nouveau ministre californien de la Justice Xavier Becerra, un ex-parlementaire fils d'immigrés mexicains, a également averti: "S'ils veulent se mesurer à un Etat progressiste prêt à défendre ses droits et ses intérêts, qu'ils viennent!".
Le gouverneur de l'Etat Jerry Brown s'est engagé à faire barrage à toute tentative de l'administration Trump pour remettre en cause ses politiques pro-environnement, le droit du travail ou des immigrés. Le Parlement californien, à majorité démocrate, a approuvé de son côté une motion "implorant" le nouveau président et le Congrès "d'éviter les expulsions massives".
- 'Expulseur en chef' -
Mais les autorités locales ont peu de pouvoir pour contrer de potentiels coups de filet fédéraux.
En 2015, sur les 235.413 personnes expulsées du pays, dont 59% avaient un casier judiciaire, 6.869 avaient été arrêtées à Los Angeles, selon des statistiques gouvernementales.
Ron Gochez, de l'association de défense des immigrés Unión del Barrio, salue la bonne volonté des autorités californiennes tout en soulignant qu'il "n'y a personne qui puisse arrêter" les expulsions fédérales. Ils ne veut pas que les gens "aient confiance et oublient de se protéger".
Interrogé par l'AFP, il fait aussi remarquer que les expulsions n'ont pas cessé sous l'ère démocrate de Barack Obama, atteignant au contraire des niveaux historiques: 2,5 millions, d'où le surnom d'"expulseur en chef" affublé au président sortant.
M. Obama avait promis en 2012 une réforme migratoire mais elle a été paralysée par la ferme opposition des parlementaires républicains à Washington.
Sans passer par le Congrès américain, il a signé cette année-là un ordre exécutif pour mettre en place le programme DACA, qui permet aux jeunes arrivés illégalement aux Etats-Unis étant enfants d'étudier à l'université, de travailler et d'avoir un permis de conduire.
Donald Trump a menacé d'annuler le programme même si, lors de sa campagne, il a aussi vaguement évoqué une solution "qui rendrait les gens heureux et fiers".
A l'approche du 20 janvier, Unión del Barrio multiplie les réunions d'information avec les sans-papiers, estimés par les autorités à quelque 11 millions de personnes dans le pays.
Des manifestations anti-Trump se préparent pour le 20 janvier, notamment à Los Angeles.
"On ne va pas rester les bras croisés", conclut M. Gochez.