Moana Greig évoque à Paris le renforcement de l’enseignement des langues polynésiennes

PARIS, le 29/09/10:Le ministre de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Moana Greig a reçu lundi après-midi à la Délégation de la Polynésie française l’inspecteur de l’Education nationale, Jean Salles Loustau afin d’évoquer les questions relatives à l’enseignement des langues polynésiennes dans les établissements scolaires du Pays.


« Nous souhaitons harmoniser l’enseignement des langues polynésiennes, obligatoire dans le primaire et optionnel dans le secondaire, afin qu’il y ait une réelle continuité entre les premier et second degrés » a indiqué Moana Greig au sortir de l’entretien.
Un groupe de travail constitué dans cette perspective élabore actuellement de nouveaux programmes qui devraient être présentés dès le mois de novembre à Jean Salles Loustau.
L’objectif du ministre est que ceux-ci soient reconnus au niveau national et publiés dès la prochaine rentrée au Bulletin officiel de l’Education national (BOEN).
« C’est une manière forte de renforcer ces enseignements au niveau du système éducatif en Polynésie française » a-t-il insisté, soulignant que « la population locale aspire à ce que les langues polynésiennes soient véritablement enseignées dans nos écoles et nos établissements ».

Recrutement d'un Inspecteur de l'Education nationale

Dans cet esprit, Moana Greig a ainsi fait part à Jean Salles Loustau de sa volonté de rendre l’enseignement des langues polynésiennes également obligatoire dans le secondaire.
« C’est un chantier sur lequel nous allons travailler » a-t-il assuré.
Le ministre a par ailleurs rappelé que les épreuves écrites et orales de langues polynésiennes, obligatoires au concours de recrutement des professeurs des écoles en Polynésie française, ont évolué. Le coefficient est de 2 pour les deux épreuves avec une note éliminatoire de 5 sur 20.
« La mise en place d’un concours spécifique pour sélectionner les professeurs des écoles dans le cadre de la maîtrise des langues polynésiennes et atteindre les objectifs d’enseignement dans nos écoles et nos établissements est une bonne résolution » s’est-il réjoui.
D’autre part, Moana Greig a reçu dans la matinée trois candidats dans le cadre du recrutement d’un inspecteur de l’Education nationale en Polynésie française dont l’une des missions majeures consistera à faire des propositions de réformes des Centres de jeunes adolescents (CJA).

« Les CJA ont besoin d’une autre organisation »

« Nos CJA ont besoin d’avoir une autre organisation et notamment la mise en place d’une continuité dans les enseignements et les apprentissages pour permettre aux élèves de trouver d’autres possibilités en termes d’orientations ou de qualifications, notamment dans l’accession aux diplômes » a expliqué le ministre qui attend de l’inspecteur retenu une bonne compréhension du système éducatif polynésien et des institutions du Pays.
Dans le cadre de cette réforme, Moana Greig souhaite en outre le rétablissement du Certificat de formation général (CFG) en lieu et place du Certificat de formation des jeunes adolescents (CFJA), diplôme local non reconnu dans le monde du travail.
L’objectif du ministre est de permettre ainsi aux élèves de bénéficier des passerelles vers les CAP « petits métiers » et les bacs pro.
Les CJA visent par leur implantation, leur conception et la formation qui y est dispensée, à permettre à l'adolescent de s'insérer plus facilement dans la vie active et de se valoriser dans son propre environnement naturel et humain.
Ces établissements ont pour mission de permettre à des élèves en difficulté scolaire de poursuivre des études au moins jusqu'au terme de la scolarité obligatoire, de doter chacun d'eux d'une formation professionnelle polyvalente alliant théorie et pratique et de favoriser la scolarisation des adolescents et leur éducation à la citoyenneté.

Rédigé par communiqué délégation le Mercredi 29 Septembre 2010 à 06:33 | Lu 1048 fois