
Sur les 76 élèves ayant participé au défi, certains ont déjà opté pour la CPGE ECT (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 23 mai 2025 – Accéder à une classe préparatoire aux grandes écoles de commerce en étant issu d’une filière technologique, c’est possible au lycée Tuianu Le Gayic. Pour encourager les élèves de STMG intéressés par ces perspectives d’études supérieures et de carrière, un “défi prépa” est organisé depuis trois ans. Cette année, 76 élèves issus de six lycées ont joué le jeu pour affiner leurs vœux.
“Qu’est-ce que la maïeutique ?”. Voici l’une des questions auxquelles 76 élèves issus de six lycées ont dû répondre dans le cadre de la troisième édition du “défi prépa” lancé par le lycée Tuianu Le Gayic de Papara. La remise des prix, qui s’est tenue ce vendredi, a été l’occasion de saluer l’investissement des futurs bacheliers en Sciences et technologies du management et de la gestion (STMG).
Comme son nom l’indique, la classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) économique et commerciale voie technologique (ECT) ne s’adresse pas aux élèves de filière générale. Uniques en Polynésie, ces deux années d’études supérieures sont synonymes d’ouverture pour les élèves de filière technologique, mais aussi de craintes à dépasser.
“Qu’est-ce que la maïeutique ?”. Voici l’une des questions auxquelles 76 élèves issus de six lycées ont dû répondre dans le cadre de la troisième édition du “défi prépa” lancé par le lycée Tuianu Le Gayic de Papara. La remise des prix, qui s’est tenue ce vendredi, a été l’occasion de saluer l’investissement des futurs bacheliers en Sciences et technologies du management et de la gestion (STMG).
Comme son nom l’indique, la classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) économique et commerciale voie technologique (ECT) ne s’adresse pas aux élèves de filière générale. Uniques en Polynésie, ces deux années d’études supérieures sont synonymes d’ouverture pour les élèves de filière technologique, mais aussi de craintes à dépasser.
Un attrait croissant
“Nous organisons ce concours pour faire connaître la prépa auprès des élèves de STMG et de nos collègues des autres lycées. On tourne chaque année dans les établissements, on propose des immersions, et pour qu’on ne nous oublie pas au moment de valider les vœux d’orientation, on met en place ce défi avec des questionnaires qui englobent plusieurs matières : mathématiques, anglais, espagnol, lettres, philosophie, management, économie et droit”, explique Laurence Berg, professeure d’économie-gestion comptant parmi les sept enseignants agrégés en charge de la CPGE ECT. “On essaye de rassurer les élèves, qui ont souvent peur de la charge de travail en prépa. On est là pour les soutenir et les encourager : on n’est pas dans l’image de la prépa cassante. Nos élèves de deuxième année nous disent qu’ils n’ont jamais été aussi fiers d’eux, malgré leurs 44 heures de cours par semaine !”
L’attrait croissant pour ce défi est à l’image du doublement de l’effectif en deuxième année de classe préparatoire, soit 16 élèves parés à aborder les concours d’entrée des écoles de commerce françaises pour poursuivre leur cursus en troisième année de licence, puis en Master. “Cette filière existe depuis 11 ans à Papara. Nous avons des nouvelles d’anciens élèves qui s’épanouissent dans différentes filières et dans différents pays. Certains ont pu revenir travailler en Polynésie à leur compte, dans l’enseignement ou dans de grandes entreprises locales”, poursuit Laurence Berg.
Exigence et bienveillance
Présent lors de la cérémonie, Didier Chadourne, inspecteur d’académie en économie-gestion, hôtellerie-tourisme et sciences économiques et sociales, a adressé aux participants un message de félicitations de la part du vice-recteur. “On leur offre la possibilité d’intégrer une filière d’excellence. Ce seront des jeunes recherchés dans les grandes écoles et à l’université, où ils réussissent très bien jusqu’en Master. C’est une sorte de parcours sécurisé qu’on leur propose”, souligne-t-il.
Pour le proviseur du lycée de Papara, Christophe Tellier, cette opportunité doit être choisie pour être bien vécue : “C’est un engagement fort. Il faut être tenace, ambitieux et robuste, car ce sont deux années denses et intenses, mais ça vaut vraiment le coup. Ils vont gagner en maturité sur énormément de terrains. Ils auront une capacité d’analyse, de synthèse et d’idées, ce qui est une plus-value magistrale. C’est un vrai gage de réussite. Pour autant, il ne faut pas frustrer ceux qui n’y vont pas : je reste convaincu que dans les parcours d’orientation, le meilleur choix, c’est celui qui leur correspond”.
Mohea Faura, élève en terminale STMG au lycée Samuel Raapoto : “Je ne me ferme aucune porte”
“Merci à notre professeure de droit-éco, qui nous encourage toujours à nous inscrire aux concours. Ce défi, c’était un bon moyen pour tester mon niveau... et j’ai remporté le premier prix ! J’ai participé en sachant que j’ai déjà pour projet de poursuivre mes études en classe préparatoire à Papara, quitte à rester en internat. Je veux continuer en école de commerce pour avoir un bon travail plus tard. J’aimerais enseigner, mais je ne me ferme aucune porte”.