John Hamilton / DoD / AFP
Odessa, Ukraine | AFP | lundi 18/11/2024 - Le Kremlin a mis en garde lundi contre une nouvelle escalade après le feu vert donné à Kiev par les Etats-Unis à l'utilisation de leurs missiles de longue portée contre la Russie, tandis qu'une nouvelle frappe russe a fait au moins dix morts et des dizaines de blessés à Odessa.
Pendant ce temps-là, le président Volodymyr Zelensky a effectué lundi une tournée sur le front est, rendant d'abord visite à ses troupes à Pokrovsk, actuellement la principale cible des attaques russes dans le Donbass.
Il est ensuite allé sur un autre point chaud, à Koupiansk, une ville que les Russes avaient occupée en 2022 et dans laquelle ils ont brièvement pénétré la semaine passée.
Réclamée par Kiev depuis des mois, la décision de Joe Biden sur les missiles a été confirmée à l'AFP dimanche par un responsable américain, à quelques semaines seulement de l'entrée dans ses fonctions de Donald Trump, jugé moins enclin à aider Kiev.
"L'administration sortante à Washington a l'intention de prendre des mesures pour continuer à jeter de l'huile sur le feu et à provoquer une nouvelle montée des tensions", a accusé lundi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
De Rio de Janeiro, où il assiste au G20, Joe Biden a appelé l'ensemble des dirigeants des économies les plus développées à "soutenir fermement la souveraineté" de l'Ukraine, sans toutefois évoquer les missiles de longue portée.
- "Trop tard" -
Un haut responsable de la présidence ukrainienne s'exprimant sous le couvert de l'anonymat a quant à lui confirmé à l'AFP que les Américains n'avaient donné leur accord à Kiev sur ces missiles qu'après que la Russie eut reçu le renfort de milliers de soldats nord-coréens.
"Cette décision était nécessaire il y a un an", a-t-il déploré.
Selon des médias, le feu vert américain pourrait en plus se limiter à des frappes contre la région russe de Koursk partiellement contrôlée par l'armée ukrainienne et où les troupes nord-coréennes seraient déployées.
Sur le champ de bataille, dans l'est de l'Ukraine, des militaires ukrainiens, contraints de céder du terrain presque tous les jours, se montraient dubitatifs.
L'annonce américaine "vient probablement trop tard", a ainsi confié à l'AFP l'un d'eux, servant dans la zone de Pokrovsk, un noeud logistique dont les Russes se rapprochent de jour en jour.
Moscou a, d'ailleurs, revendiqué lundi la conquête d'un nouveau village, celui de Novooleksiïvka, situé à 15 kilomètres environ au sud de cette cité.
Pour la première fois depuis plusieurs semaines, la présidence a annoncé le déplacement de Volodymyr Zelensky lundi sur le front, au plus proche des combats, à Pokrovsk, puis à Koupiansk, plus au nord.
- "L'horreur" -
La pérennité du soutien américain a été mise en doute par l'élection de Donald Trump dont les déclarations pendant la campagne pour la présidentielle font craindre à Kiev et à ses soutiens qu'il ne cherche à faire faire à l'Ukraine des concessions inacceptables pour elle.
Le président russe Vladimir Poutine, dont les troupes avancent, a prévenu que toute discussion sur un arrêt des hostilités ne pourrait s'appuyer que sur les "nouvelles réalités territoriales".
Ces dernières semaines, la Russie a commencé à intensifier ses frappes meurtrières sur les zones civiles chez son voisin, une tactique considérée par beaucoup en Ukraine comme une tentative de briser le moral de la population, dans l'optique d'éventuelles négociations.
Un tir de missile russe a ainsi fait lundi en plein jour au moins dix morts et 47 blessés à Odessa, une cité portuaire sur la mer Noire, selon les autorités.
Sept policiers, un soignant et deux habitants de la ville figurent parmi les personnes tuées, a dit le gouverneur régional.
D'après l'armée de l'air ukrainienne, ce sont les éclats d'un projectile russe abattu qui sont tombés sur un quartier d'habitation.
"J'ai vu l'horreur", raconte à l'AFP Andriï, originaire de Kherson, dans le sud, où il a vécu "sous occupation" russe "pendant six mois", en 2022. Libérée cette même année, Kherson est bombardée quotidiennement par l'armée russe.
Andriï a déménagé à Odessa pour être "au calme": "Mais comme le montre la situation ces dernières semaines, c'est pareil qu'à Kherson. Les gens meurent tous les jours...".
"Il y avait de la fumée", souligne Olena, présente au moment de l'attaque. "C'était effrayant".
Dans l'est, trois personnes ont été tuées dans des frappes russes, ont déclaré les autorités régionales, deux à Kostiantynivka (et deux blessés), ainsi qu'une troisième à Siversk.
L'Ukraine a subi le week-end dernier une nouvelle attaque massive russe contre ses installations énergétiques, la forçant à annoncer des coupures dans l'alimentation en électricité, une première depuis des mois.
Le Premier ministre Denys Chmygal a précisé lundi qu'"environ 220.000 usagers étaient toujours privés d'électricité dans la région d'Odessa, où la situation est la plus difficile, et dans celle de Dnipropetrovsk" (centre-est).
Pendant ce temps-là, le président Volodymyr Zelensky a effectué lundi une tournée sur le front est, rendant d'abord visite à ses troupes à Pokrovsk, actuellement la principale cible des attaques russes dans le Donbass.
Il est ensuite allé sur un autre point chaud, à Koupiansk, une ville que les Russes avaient occupée en 2022 et dans laquelle ils ont brièvement pénétré la semaine passée.
Réclamée par Kiev depuis des mois, la décision de Joe Biden sur les missiles a été confirmée à l'AFP dimanche par un responsable américain, à quelques semaines seulement de l'entrée dans ses fonctions de Donald Trump, jugé moins enclin à aider Kiev.
"L'administration sortante à Washington a l'intention de prendre des mesures pour continuer à jeter de l'huile sur le feu et à provoquer une nouvelle montée des tensions", a accusé lundi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
De Rio de Janeiro, où il assiste au G20, Joe Biden a appelé l'ensemble des dirigeants des économies les plus développées à "soutenir fermement la souveraineté" de l'Ukraine, sans toutefois évoquer les missiles de longue portée.
- "Trop tard" -
Un haut responsable de la présidence ukrainienne s'exprimant sous le couvert de l'anonymat a quant à lui confirmé à l'AFP que les Américains n'avaient donné leur accord à Kiev sur ces missiles qu'après que la Russie eut reçu le renfort de milliers de soldats nord-coréens.
"Cette décision était nécessaire il y a un an", a-t-il déploré.
Selon des médias, le feu vert américain pourrait en plus se limiter à des frappes contre la région russe de Koursk partiellement contrôlée par l'armée ukrainienne et où les troupes nord-coréennes seraient déployées.
Sur le champ de bataille, dans l'est de l'Ukraine, des militaires ukrainiens, contraints de céder du terrain presque tous les jours, se montraient dubitatifs.
L'annonce américaine "vient probablement trop tard", a ainsi confié à l'AFP l'un d'eux, servant dans la zone de Pokrovsk, un noeud logistique dont les Russes se rapprochent de jour en jour.
Moscou a, d'ailleurs, revendiqué lundi la conquête d'un nouveau village, celui de Novooleksiïvka, situé à 15 kilomètres environ au sud de cette cité.
Pour la première fois depuis plusieurs semaines, la présidence a annoncé le déplacement de Volodymyr Zelensky lundi sur le front, au plus proche des combats, à Pokrovsk, puis à Koupiansk, plus au nord.
- "L'horreur" -
La pérennité du soutien américain a été mise en doute par l'élection de Donald Trump dont les déclarations pendant la campagne pour la présidentielle font craindre à Kiev et à ses soutiens qu'il ne cherche à faire faire à l'Ukraine des concessions inacceptables pour elle.
Le président russe Vladimir Poutine, dont les troupes avancent, a prévenu que toute discussion sur un arrêt des hostilités ne pourrait s'appuyer que sur les "nouvelles réalités territoriales".
Ces dernières semaines, la Russie a commencé à intensifier ses frappes meurtrières sur les zones civiles chez son voisin, une tactique considérée par beaucoup en Ukraine comme une tentative de briser le moral de la population, dans l'optique d'éventuelles négociations.
Un tir de missile russe a ainsi fait lundi en plein jour au moins dix morts et 47 blessés à Odessa, une cité portuaire sur la mer Noire, selon les autorités.
Sept policiers, un soignant et deux habitants de la ville figurent parmi les personnes tuées, a dit le gouverneur régional.
D'après l'armée de l'air ukrainienne, ce sont les éclats d'un projectile russe abattu qui sont tombés sur un quartier d'habitation.
"J'ai vu l'horreur", raconte à l'AFP Andriï, originaire de Kherson, dans le sud, où il a vécu "sous occupation" russe "pendant six mois", en 2022. Libérée cette même année, Kherson est bombardée quotidiennement par l'armée russe.
Andriï a déménagé à Odessa pour être "au calme": "Mais comme le montre la situation ces dernières semaines, c'est pareil qu'à Kherson. Les gens meurent tous les jours...".
"Il y avait de la fumée", souligne Olena, présente au moment de l'attaque. "C'était effrayant".
Dans l'est, trois personnes ont été tuées dans des frappes russes, ont déclaré les autorités régionales, deux à Kostiantynivka (et deux blessés), ainsi qu'une troisième à Siversk.
L'Ukraine a subi le week-end dernier une nouvelle attaque massive russe contre ses installations énergétiques, la forçant à annoncer des coupures dans l'alimentation en électricité, une première depuis des mois.
Le Premier ministre Denys Chmygal a précisé lundi qu'"environ 220.000 usagers étaient toujours privés d'électricité dans la région d'Odessa, où la situation est la plus difficile, et dans celle de Dnipropetrovsk" (centre-est).