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Mise en vente du Rocklands Hostel le 25 août à Auckland

Réuni en sa séance du 22 juillet dernier, le conseil des ministres a acté la mise en vente du Rocklands Lodge and Hostel en Nouvelle-Zélande.


Mise en vente du Rocklands Hostel le 25 août à Auckland
Indépendamment des difficultés budgétaires que traverse notre Pays, deux raisons fortes motivent cette décision. Rappelons, d’une part, que l’établissement est essentiellement fréquenté par des étudiants étrangers et des salariés saisonniers néo-zélandais, mais en aucune façon, il ne bénéficie à nos compatriotes installés ou de passage, comme il avait été envisagé initialement. D’autre part, conserver un tel bâtiment condamne le Pays, conformément aux engagements pris avec les autorités locales au moment de l’achat, à mener un important programme de rénovation et de consolidation de ce site classé, notamment pour la partie historique. Des travaux qui, selon une récente expertise d’un cabinet d’architectes néo-zélandais, représenteraient une charge supplémentaire pour le Pays de 400 millions de Fcfp.

Par souci de transparence et d’égalité de traitement entre tous les acquéreurs potentiels, cette cession se déroulera sous la forme d’une vente aux enchères, le 25 août prochain (le 24, heure de Tahiti) à Auckland, dans les locaux de l’agence immobilière COLLIERS international, dûment mandatée à cet effet, en présence du vice-président de la Polynésie française, Edouard Fritch. Il sera accompagné de Tania Berthou, directrice des Affaires foncières (D.A.F).

La mise à prix initiale du bien sera fixée en respectant scrupuleusement les recommandations qui ont été formulées par la commission des évaluations immobilières (C.E.I). Dans l’hypothèse où la vente aux enchères ne devait pas se réaliser et ce, en dépit d’un contexte économique mondial plus favorable, avec notamment un taux de change de l’ordre de 65 à 67 Fcfp pour 1 NZD, des discussions pourraient alors être entamées dans le cadre d’une vente de gré à gré.

Il n’empêche que cette cession ne devrait pas permettre à la Polynésie française de recouvrer le montant investi au moment de l’acquisition en 2006 par le gouvernement d’Oscar Temaru, soit au final un total de 521 090 265 Fcfp (7 800 000 NZD). Il résulte en effet des estimations faites par les responsables de l’agence immobilière chargée de la vente que l’on sait aujourd’hui que l’acquisition de ce bien immobilier – qualifiée depuis « d’irraisonnée » par Edouard Fritch – s’est faite à un prix supérieur, par rapport au marché, d’au moins un million de dollars NZ.
La partie s’annonce donc difficile.

Et si le vice-président n’entend pas brader ce bien à n’importe quel prix, il est tout autant convaincu que, plus qu’une perte sèche, ce qu’il faut aussi éviter c’est que la conservation de ce patrimoine doive engager le Pays à se lancer dans de nouvelles et coûteuses dépenses inutiles, totalement éloignées des préoccupations quotidiennes du fenua.






Rédigé par communiqué de la VP le Mercredi 18 Août 2010 à 13:38 | Lu 346 fois