Miri Tatarata conteste son éviction


Tahiti, le 12 octobre 2023 - Démise de ses fonctions de directrice de l'environnement le 7 septembre, Miri Tatarata a saisi le juge des référés pour contester cette éviction. Décision vendredi. 
 
Un mois après avoir été démise de ses fonctions de directrice de l'environnement, Miri Tatarata a saisi le juge des référés pour lui demander d'annuler cette décision. Lors de l'audience qui s'est déroulée jeudi matin au tribunal administratif et alors que l'intéressée était absente, le juge des référés a brièvement évoqué les arguments avancés par la requérante. Cette dernière estime notamment qu'elle se trouve dans une “situation administrative inexistante” et déplore une perte de revenus alors qu'elle est endettée. Elle affirme par ailleurs qu'elle a été informée de sa démission par la ministre de la Fonction publique alors même que la décision n'avait pas été prise en conseil des ministres et qu'elle était en arrêt maladie. Si elle avait choisi de ne pas être représentée par un avocat, Miri Tatarata a versé une lettre écrite par l'ancien ministre de l'Environnement lui étant “favorable”.
 
Face à ces arguments, le représentant du Pays a affirmé qu'il n'y avait “aucune urgence financière” dans ce dossier puisque l'on n'a “aucune information sur le patrimoine” de Miri Tatarata. Assurant que la procédure de réintégration de la fonctionnaire était “en cours”, il a rappelé qu'il lui était reproché des “relations conflictuelles” avec une partie de son équipe, une “absence d'exécution des instructions données par sa hiérarchie” et une absence de prise en charge des “problématiques de sécurité” lorsqu'elle était directrice de l'environnement. Il a par ailleurs indiqué que le fait qu'elle ait été en arrêt maladie lors de son éviction ne “fait pas obstacle” à une sanction disciplinaire. Le juge des référés rendra sa décision vendredi. 
 
Rappelons que Miri Tatarata fait l'objet de deux procédures sur le plan pénal. Depuis juin 2019, elle est mise en examen pour meurtre dans le cadre de la disparition, en décembre 1997, de son ancien compagnon, le journaliste Jean-Pascal Couraud. Elle est également mise en examen dans le cadre de l'affaire portant sur le scandale écologique des bonbonnes toxiques immergées dans le Kura Ora II. 
 

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 12 Octobre 2023 à 16:37 | Lu 5412 fois