Le club de Papetoai peut compter sur un réservoir important de joueurs pour constituer une équipe compétitive pour le championnat de Ligue 2.
Moorea, le 12 octobre 2023 - Après avoir brillé dans les années 90 en division d’honneur (ancienne appellation de la Ligue 1 Vini), l’AS Mira ambitionne de retrouver à nouveau l’élite du football tahitien. Le club de Papetoai va en effet participer cette saison au championnat de Ligue 2 avec comme objectif la montée dès cette année.
L’AS Mira va participer cette saison au championnat de Ligue 2 de Tahiti. Cela va forcément rappeler de bons souvenirs aux supporters de Papetoai puisque leur club favori avait déjà participé durant cinq années de suite à la division d’honneur (ancienne appellation de l'actuelle Ligue 1 Vini) dans les années 90. Mira avait alors fait honneur à l’île de Moorea en terminant à chaque fois en milieu ou dans le haut du classement, avant de revenir à Moorea pour des raisons extra-sportives.
Contrairement à d’autres clubs de l’île Sœur, qui ont dû se mettre en sommeil en raison notamment d'un problème de manque d'effectif, Mira a souvent dû faire face à un problème de sureffectif. Plusieurs joueurs formés au club ont pourtant rejoint d’autres clubs durant plusieurs années. Il est vrai que la commune associée de Papetoai est certainement l'un des plus grands – si ce n’est le plus grand – réservoirs de talents de l’île. Pour illustration, le club compte cette année 80 licenciés dans les catégories seniors et près de 170 licenciés au total en comptant ses jeunes footballeurs. Cette problématique a donc poussé les dirigeants à participer au championnat de Tahiti afin d’éviter que certains de ses joueurs se retrouvent dans les tribunes pendant les matchs officiels.
Un réservoir important de joueurs
Pour Arnaud Brugmann, l’actuel président de Mira, il s’agit aussi d’éviter la fuite de ses jeunes talents vers les clubs de Tahiti et de leur donner la motivation nécessaire pour continuer à défendre les couleurs du club. “On en a marre de voir partir nos jeunes vers les clubs de Tahiti à partir de leurs 13 ans. Ils partent en tant que joueur prêté, mais certains d’entre eux demandent à y rester définitivement. Je préfère donc garder les joueurs pour aller jouer en ville. J’en ai suffisamment pour monter trois équipes seniors”, explique le dirigeant. “On a aussi envie de voir d’autres choses et de rencontrer de nouvelles équipes dans le championnat de la ville. Une fois qu’on est champion de Moorea ici, on n’a rien d’autre à gagner. À Tahiti, par contre, on a des objectifs. La Ligue 2 permet de monter en Ligue 1. Il y a ensuite la possibilité de participer à la Ligue des champions de l'OFC avec la Ligue 1. Il y a des objectifs de saison contrairement au championnat de l’île Sœur”, ajoute-t-il.
La volonté du club est justement la montée dès cette saison. “Notre principal objectif est que notre équipe de Ligue 2 puisse évoluer en Ligue 1 l’année prochaine, en terminant première si possible ou en passant par les barrages. Je pense que ça va être un championnat intéressant”, précise le président. Malgré la forte motivation des dirigeants et des joueurs, les moyens ne sont pas vraiment à la hauteur des ambitions du club. “On n’a pas de structure. On n’a rien. On n’a même pas de conteneur pour notre matériel. Je pense qu’on ne s’en sort pas trop mal au vu de nos résultats durant ces dernières années. On demande toutefois plus d’aide de la part de la commune de Moorea-Maiao. Ils le savent. On a besoin de plus d’aide logistique, des moyens de transport pour nos enfants, des gymnases mis à notre disposition, etc. Tous ceux qui veulent aussi nous soutenir financièrement et même matériellement sont les bienvenus”, insiste Arnaud Brugmann.
Ce dernier en profite d’ailleurs pour rappeler que les initiatives sociales et solidaires au profit des enfants, souvent issus de familles en difficulté, sont également une priorité pour le club. “On fait forcément du social vu qu’on est une association. Pendant les jours de match, on doit nourrir les enfants qui ont du mal à manger. On les aide aussi financièrement sur l’achat du matériel grâce par exemple aux bons de remise sur les équipements sportifs obtenus grâce aux sponsors.”
Après une grosse préparation, l’AS Mira attaquera la nouvelle saison en Ligue 2 en affrontant ce samedi l'AS Arue.
L’AS Mira va participer cette saison au championnat de Ligue 2 de Tahiti. Cela va forcément rappeler de bons souvenirs aux supporters de Papetoai puisque leur club favori avait déjà participé durant cinq années de suite à la division d’honneur (ancienne appellation de l'actuelle Ligue 1 Vini) dans les années 90. Mira avait alors fait honneur à l’île de Moorea en terminant à chaque fois en milieu ou dans le haut du classement, avant de revenir à Moorea pour des raisons extra-sportives.
Contrairement à d’autres clubs de l’île Sœur, qui ont dû se mettre en sommeil en raison notamment d'un problème de manque d'effectif, Mira a souvent dû faire face à un problème de sureffectif. Plusieurs joueurs formés au club ont pourtant rejoint d’autres clubs durant plusieurs années. Il est vrai que la commune associée de Papetoai est certainement l'un des plus grands – si ce n’est le plus grand – réservoirs de talents de l’île. Pour illustration, le club compte cette année 80 licenciés dans les catégories seniors et près de 170 licenciés au total en comptant ses jeunes footballeurs. Cette problématique a donc poussé les dirigeants à participer au championnat de Tahiti afin d’éviter que certains de ses joueurs se retrouvent dans les tribunes pendant les matchs officiels.
Un réservoir important de joueurs
Pour Arnaud Brugmann, l’actuel président de Mira, il s’agit aussi d’éviter la fuite de ses jeunes talents vers les clubs de Tahiti et de leur donner la motivation nécessaire pour continuer à défendre les couleurs du club. “On en a marre de voir partir nos jeunes vers les clubs de Tahiti à partir de leurs 13 ans. Ils partent en tant que joueur prêté, mais certains d’entre eux demandent à y rester définitivement. Je préfère donc garder les joueurs pour aller jouer en ville. J’en ai suffisamment pour monter trois équipes seniors”, explique le dirigeant. “On a aussi envie de voir d’autres choses et de rencontrer de nouvelles équipes dans le championnat de la ville. Une fois qu’on est champion de Moorea ici, on n’a rien d’autre à gagner. À Tahiti, par contre, on a des objectifs. La Ligue 2 permet de monter en Ligue 1. Il y a ensuite la possibilité de participer à la Ligue des champions de l'OFC avec la Ligue 1. Il y a des objectifs de saison contrairement au championnat de l’île Sœur”, ajoute-t-il.
La volonté du club est justement la montée dès cette saison. “Notre principal objectif est que notre équipe de Ligue 2 puisse évoluer en Ligue 1 l’année prochaine, en terminant première si possible ou en passant par les barrages. Je pense que ça va être un championnat intéressant”, précise le président. Malgré la forte motivation des dirigeants et des joueurs, les moyens ne sont pas vraiment à la hauteur des ambitions du club. “On n’a pas de structure. On n’a rien. On n’a même pas de conteneur pour notre matériel. Je pense qu’on ne s’en sort pas trop mal au vu de nos résultats durant ces dernières années. On demande toutefois plus d’aide de la part de la commune de Moorea-Maiao. Ils le savent. On a besoin de plus d’aide logistique, des moyens de transport pour nos enfants, des gymnases mis à notre disposition, etc. Tous ceux qui veulent aussi nous soutenir financièrement et même matériellement sont les bienvenus”, insiste Arnaud Brugmann.
Ce dernier en profite d’ailleurs pour rappeler que les initiatives sociales et solidaires au profit des enfants, souvent issus de familles en difficulté, sont également une priorité pour le club. “On fait forcément du social vu qu’on est une association. Pendant les jours de match, on doit nourrir les enfants qui ont du mal à manger. On les aide aussi financièrement sur l’achat du matériel grâce par exemple aux bons de remise sur les équipements sportifs obtenus grâce aux sponsors.”
Après une grosse préparation, l’AS Mira attaquera la nouvelle saison en Ligue 2 en affrontant ce samedi l'AS Arue.
Abed-Nego Maraeura, capitane et gardien de but : “Donner la chance à nos jeunes”
“C’est notre président qui a voulu qu’on aille en ville parce qu’on a trop de joueurs. On était obligé de retirer des joueurs de la feuille de match. On a aussi eu l’année dernière des joueurs U15 qui venaient s’entraîner sans avoir la possibilité de jouer des matchs officiels. On a du coup voulu faire jouer ces jeunes. Notre équipe va donc intégrer la Ligue 2 de Tahiti afin de donner la chance à nos jeunes de jouer des matchs à Moorea. On connaît aussi toutes les équipes et les footballeurs sur l’île. On veut maintenant découvrir un autre niveau pour essayer de progresser et participer à la Ligue 1. J’ai déjà joué en Ligue 2 et en Ligue 1 avec Temanava. Le niveau de la Ligue 2 est pratiquement le même que celui du championnat de Moorea. Ça va être quand même difficile vu que les grands clubs comme Tefana vont à chaque fois faire descendre quelques joueurs de leur équipe première dans leur équipe B. Il va falloir prendre les matchs les uns après les autres.”
Mihirau Germain, milieu de terrain : “Jouer en ville va nous permettre d’acquérir plus d’expérience”
“J’ai 17 ans et j’ai commencé à jouer dans l’équipe première de Mira l’année dernière. Je pense que le fait d’aller jouer en ville va nous permettre d’acquérir plus d’expérience. Il faut cela pour affronter des équipes plus fortes. On ne craint pas les équipes de Ligue 2 puisque ce sont des humains comme nous. Il va falloir qu’on joue pour l’équipe. Notre objectif sera d’intégrer la Ligue 1 l’année prochaine. Le niveau physique et technique des équipes est meilleur à Tahiti qu’à Moorea. On a déjà joué contre quelques équipes de la ville comme Papeno’o ou Taiarapu. Je trouve qu’ils ont un bon niveau. C’était dur de les affronter et même plus dur que de jouer contre les clubs de Moorea. Mon objectif personnel est de rester pendant encore deux ou trois ans à Mira afin de l’emmener en Ligue 1. J’aimerais ensuite jouer dans des grands clubs comme Tefana.”
Rauhea Renvoyer, défenseur : “Je pense qu’on a la cohésion au sein de l’effectif”
“Participer à la Ligue 2 est une découverte pour nos joueurs. On veut situer notre niveau par rapport à celui qu’on avait à Moorea. On est motivé. Je pense qu’il faut y aller progressivement, c’est-à-dire terminer cette année dans les cinq premiers pour aller chercher plus haut par la suite. Il faut faire les choses bien. Il faut acquérir assez d’expérience avant d’aller en Ligue 1 vu qu’on a des jeunes joueurs. Je compte rester au club durant toute ma carrière parce que c’est une grande famille. Les supporters de Papetoai ne parlent que de notre participation à la Ligue 2. Ils sont contents et vont venir nous soutenir. Je pense qu’on a la cohésion au sein de l’effectif. On est aussi prêt physiquement. Il nous manque à mon avis de rester calmes pendant les matchs. Il faut aussi qu’on respecte l’arbitre. J’appelle tous nos supporters à venir nous soutenir. Je dis aussi fa’aitoito à nos joueurs et d’être prêts pour le combat.”