Minute de silence en hommage aux sinistrés de Mayotte


Tahiti, le 23 décembre 2024 - Ce lundi, jour de deuil national décrété par le président de la République Emmanuel Macron, le haut-commissariat de la Polynésie française a observé une minute de silence en soutien aux victimes du cyclone Chido, à Mayotte. L'occasion pour son secrétaire général, Xavier Marotel, de rappeler l'importance des mesures préventives et de sécurité à l'heure où la Polynésie entre également en période cyclonique.
 
Suite au cyclone Chido qui a dévasté l'île de Mayotte, le président de la République a décrété une journée de deuil national aujourd'hui, 23 décembre”, a rappelé Xavier Marotel, secrétaire général au haut-commissariat de Polynésie française, lors de son discours en hommage aux victimes, ce lundi. “L'ensemble des services de l'État, mais aussi la population, ont témoigné leur solidarité et leur soutien à l'ensemble des victimes, à toutes les familles endeuillées mais également à toute la chaîne de secours qui s'est mise en place pour porter assistance à la population de Mayotte. Nous sommes tous des compatriotes, on ne peut qu'être sensible au drame qui a frappé Mayotte. On ne sait que trop bien qu'après ce genre de catastrophe naturelle, il faut plusieurs jours, plusieurs mois pour se relever. Aujourd'hui, c'est toute une chaîne de secours, d'assistance et de solidarité qui s'est mise en œuvre et à laquelle la Polynésie française participe.”
 
Une participation à la mesure de la Polynésie et malgré un éloignement géographique certain : “La Polynésie française peut venir en aide de différentes façons”, a assuré le secrétaire général du haut-commissariat de Polynésie. “Évidemment, vu notre éloignement géographique, nous ne nous inscrivons pas dans une aide de première urgence. Des crédits ont été votés par le Pays au titre de la solidarité. Les différentes collectivités peuvent également s'inscrire dans ce mouvement de solidarité puisqu'il y différent fonds de concours qui ont été créés pour justement pouvoir récolter, sous l'égide de l'État, cet argent public des communes, des départements, des régions, mais aussi des outre-mer. En tout cas, cette assistance prendra de longs mois, nous sommes désormais sur un travail au long cours.”
 
Se tenir prêt
 
Le haut-commissariat en a profité pour rappeler que la Polynésie française faisait également partie d'une zone à risque cyclonique et qu'il est donc plus que jamais important de se tenir prêt : “Ce drame nous rappelle qu'il faut toujours se préparer, à tous les niveaux. Évidemment, au niveau de l'État pour ce qui est de la gestion de crise, la constitution de stocks de matériels, la planification que l'on remet à jour chaque année comme on l'a vu dernièrement avec le changement du système de couleurs pour rendre les choses plus intelligibles auprès de la population. À titre individuel, nous le voyons encore aujourd'hui avec le cas de Mayotte, il est possible de rester quelques jours à devoir compter sur ses propres moyens. Les populations en Polynésie, notamment dans les îles, ont l'habitude de cette résilience-là, mais il faut s'assurer qu'ici aussi, à Tahiti, en zone urbaine, les gens ont fait leurs réserves en eau, en alimentation, et qu'ils ont leur radio sur piles pour pouvoir écouter les consignes données.”
 

Rédigé par Wendy Cowan le Lundi 23 Décembre 2024 à 17:04 | Lu 644 fois