Paris, France | AFP | mardi 27/10/2015 - L'anguille a la réputation d'être un animal insaisissable. Pour la première fois, des chercheurs sont parvenus à pister ce poisson depuis l'est du Canada jusqu'à la mer des Sargasses, son lieu de reproduction, quelque 2.400 km plus loin.
Encore aujourd'hui, les pérégrinations de l'anguille restent nimbées de mystère. On sait que ce poisson au corps allongé comme un serpent et à la peau visqueuse, se reproduit dans la mer des Sargasses, dans l'Atlantique nord, car on y a retrouvé de nombreuses larves lors de diverses expéditions maritimes menées depuis plus de cent ans.
Une fois devenue adulte, l'anguille américaine (Anguilla rostrata), comme sa soeur européenne (Anguilla anguilla), doivent parcourir des milliers de kilomètres depuis les rivières où elles ont grandi jusqu'à cette mer dépourvue de côtes, où elles pondent leurs oeufs.
Située au nord-est des Antilles, cette zone de l'Atlantique nord est bordée notamment par le Gulf Stream à l'ouest. Ses eaux sont salées et chaudes. Les conditions sont optimales pour le développement et l'éclosion des oeufs d'anguilles.
Mais la communauté scientifique n'avait encore jamais eu de preuve directe de ce phénomène dans la mesure où les anguilles adorent nager en profondeur, prennent des routes inattendues et fuient la lumière.
C'est grâce aux satellites qu'un coin du voile a été levé.
Des chercheurs canadiens, notamment de l'Université de Laval (Québec), ont équipé 38 anguilles de balises "pop-up" de transmission par satellite.
Amarrées sur le dos du poisson, elles enregistrent la température, la profondeur et la lumière ambiante pendant une durée programmée à l’avance. Un dispositif de corrosion se met ensuite en place pour libérer la marque du poisson. Celle-ci remonte alors à la surface et délivre les données enregistrées via le système satellite Argos.
Sur les 38 balises installées sur des anguilles américaines relâchées au large de la Nouvelle-Ecosse à l'automne 2012, 2013 et 2014, 28 ont montré qu'elles fonctionnaient.
Parfois l'aventure s'est arrêtée assez vite, entre autres parce que les anguilles ont été victimes de prédateurs.
Huit anguilles ont quitté le plateau continental pour se lancer dans l'océan. Six anguilles ont pu être suivies pendant un mois.
La lauréate de l'histoire, suivie pendant 45 jours, est une anguille originaire de l'estuaire du Saint-Laurent - et transplantée en Nouvelle-Ecosse -, qui a parcouru 2.400 km et est parvenue très près de la limite nord de la mer des Sargasses.
"Il s'agit de la première preuve directe de la migration d'une anguille américaine adulte jusqu'à la mer des Sargasses", son lieu de reproduction, souligne l'étude publiée mardi dans la revue britannique Nature Communications.
Une équipe européenne avait déjà suivi en 2008 des anguilles européennes avec ce type de dispositif "pop-up" mais au tiers du voyage, tous les poissons avaient perdu leur balise.
Encore aujourd'hui, les pérégrinations de l'anguille restent nimbées de mystère. On sait que ce poisson au corps allongé comme un serpent et à la peau visqueuse, se reproduit dans la mer des Sargasses, dans l'Atlantique nord, car on y a retrouvé de nombreuses larves lors de diverses expéditions maritimes menées depuis plus de cent ans.
Une fois devenue adulte, l'anguille américaine (Anguilla rostrata), comme sa soeur européenne (Anguilla anguilla), doivent parcourir des milliers de kilomètres depuis les rivières où elles ont grandi jusqu'à cette mer dépourvue de côtes, où elles pondent leurs oeufs.
Située au nord-est des Antilles, cette zone de l'Atlantique nord est bordée notamment par le Gulf Stream à l'ouest. Ses eaux sont salées et chaudes. Les conditions sont optimales pour le développement et l'éclosion des oeufs d'anguilles.
Mais la communauté scientifique n'avait encore jamais eu de preuve directe de ce phénomène dans la mesure où les anguilles adorent nager en profondeur, prennent des routes inattendues et fuient la lumière.
C'est grâce aux satellites qu'un coin du voile a été levé.
Des chercheurs canadiens, notamment de l'Université de Laval (Québec), ont équipé 38 anguilles de balises "pop-up" de transmission par satellite.
Amarrées sur le dos du poisson, elles enregistrent la température, la profondeur et la lumière ambiante pendant une durée programmée à l’avance. Un dispositif de corrosion se met ensuite en place pour libérer la marque du poisson. Celle-ci remonte alors à la surface et délivre les données enregistrées via le système satellite Argos.
Sur les 38 balises installées sur des anguilles américaines relâchées au large de la Nouvelle-Ecosse à l'automne 2012, 2013 et 2014, 28 ont montré qu'elles fonctionnaient.
Parfois l'aventure s'est arrêtée assez vite, entre autres parce que les anguilles ont été victimes de prédateurs.
Huit anguilles ont quitté le plateau continental pour se lancer dans l'océan. Six anguilles ont pu être suivies pendant un mois.
La lauréate de l'histoire, suivie pendant 45 jours, est une anguille originaire de l'estuaire du Saint-Laurent - et transplantée en Nouvelle-Ecosse -, qui a parcouru 2.400 km et est parvenue très près de la limite nord de la mer des Sargasses.
"Il s'agit de la première preuve directe de la migration d'une anguille américaine adulte jusqu'à la mer des Sargasses", son lieu de reproduction, souligne l'étude publiée mardi dans la revue britannique Nature Communications.
Une équipe européenne avait déjà suivi en 2008 des anguilles européennes avec ce type de dispositif "pop-up" mais au tiers du voyage, tous les poissons avaient perdu leur balise.