HELSINKI, 3 septembre 2013 (AFP) - L'équipementier en télécoms finlandais Nokia va céder ses téléphones portables au géant informatique américain Microsoft pour 5,44 milliards d'euros, jetant ainsi l'éponge dans un métier dont il fut longtemps numéro un mondial.
La décision a été plébiscitée par les investisseurs, qui ont propulsé l'action du groupe en hausse de 47% à l'ouverture à la Bourse de Helsinki. Vers 8H20 GMT, la hausse était de 37%.
Nokia va désormais se concentrer sur les activités de services et la construction de matériels pour opérateurs de réseaux, une décision qui est le "meilleur chemin pour aller de l'avant, à la fois pour Nokia et pour ses actionnaires", selon son président Risto Siilasmaa, cité dans un communiqué.
Nokia avait finalisé en août le rachat des 50% de Nokia Siemens Networks (réseaux haut-débit) détenus par l'industriel allemand Siemens, afin de développer cette activité, désormais considérée comme vitale.
Après avoir accumulé les pertes dans les téléphones, la direction de Nokia "a conclu qu'il n'y aurait pas d'amélioration rapide en vue. De ce point de vue, la vente peut être une décision sage", a commenté l'analyste chez OP Pohjola Hannu Rauhala, interviewé par le journal Taloussanomat.
Pour Ilkka Rauvola, analyste de Danske Bank Markets, Nokia doit maintenant "investir" dans ses activités de réseaux haut-débit, où ses principaux concurrents sont Huawei et Ericsson.
Nokia a également annoncé le départ de son directeur général Stephen Elop, qui sera remplacé temporairement par M. Siilasmaa. Le Canadien doit revenir chez son précédent employeur, Microsoft, à un moment où il cherche un successeur à son directeur général Steve Ballmer.
"C'est du gagnant-gagnant pour les deux groupes dans cette transaction, plus encore pour Microsoft qui paie moins que pour Skype en 2011" (8,5 milliards de dollars), a estimé Ishaq Siddiqi, analyste du fonds ETX Capital.
La transaction devrait être finalisée au premier trimestre 2014, après accord des actionnaires et des autorités de régulation.
Quelque 32.000 employés de Nokia passeront chez Microsoft, dont environ 4.700 pour la seule Finlande.
Selon un communiqué publié séparément par Microsoft, le prix payé se décompose en 3,79 milliards d'euros pour l'activité téléphones portable et en 1,65 milliard pour obtenir le droit d'utilisation des brevets du groupe finlandais.
Le gain net de la transaction va être de 3,2 milliards d'euros, une aubaine pour les actionnaires de Nokia, qui devraient être satisfaits que le groupe se concentre sur des activités rentables.
M. Siilasmaa a souligné lors d'une conférence téléphonique que la vente allait "clairement renforcer la position financière" du groupe et donner "une base solide pour l'investissement dans les activités de Nokia dans l'avenir".
Les spéculations sur un rachat de Nokia étaient vives depuis des mois, et la presse et les analystes avaient fait état de plusieurs autres candidats, entre autres son concurrent chinois Huawei et le fabricant de PC chinois Lenovo.
Avec cette acquisition, Microsoft va pouvoir "intensifier ses succès dans les smartphones", a annoncé le PDG Steve Ballmer pendant la conférence téléphonique.
Microsoft suit ainsi les traces de son grand rival internet Google qui a déjà investi dans le "hardware", en achetant le fabricant de téléphone américain Motorola. L'acquisition de Nokia devrait aussi relancer les spéculations sur le devenir d'un autre grand nom historique du téléphone portable, le canadien BlackBerry, en grande difficulté, et qui cherche aussi un repreneur.
Une importance particulière pour la Finlande
Nokia a dominé le marché des téléphones portables pendant 14 ans, jusqu'à ce que Samsung le détrône en 2012 comme marque la plus vendue du monde.
Dépassé surtout dans les smartphones par Apple (iPhone) et Samsung, la société finlandaise avait, avec Stephen Elop à sa tête, basé toute sa stratégie depuis 2011 sur l'alliance avec Microsoft.
Les ventes des téléphones portables bas de gamme de Nokia connaissent un inexorable déclin. Au deuxième trimestre, cette baisse a continué, en valeur (-39%) comme en nombre, tandis que dans les smartphones les ventes ont plongé de 24% par rapport à un an auparavant.
Les ventes de Lumia, le combiné de la "dernière chance" et produit phare du système d'exploitation Windows Mobile, ont atteint 7,4 millions d'appareils au deuxième trimestre, peinant à convaincre les analystes du secteur.
Pour la Finlande, Nokia a une importance particulière, étant la plus grande société du pays.
M. Ballmer a voulu rassurer les 4.700 employés travaillant en Finlande, qui deviennent salariés de Microsoft.
"Nous n'avons pas de plans significatifs de relocaliser les postes de travail dans le monde dans le cadre de la fusion", a commenté M. Ballmer pendant sa conférence téléphonique.
"Nous reconnaissons le rôle de Nokia ici", a-t-il affirmé.
La décision a été plébiscitée par les investisseurs, qui ont propulsé l'action du groupe en hausse de 47% à l'ouverture à la Bourse de Helsinki. Vers 8H20 GMT, la hausse était de 37%.
Nokia va désormais se concentrer sur les activités de services et la construction de matériels pour opérateurs de réseaux, une décision qui est le "meilleur chemin pour aller de l'avant, à la fois pour Nokia et pour ses actionnaires", selon son président Risto Siilasmaa, cité dans un communiqué.
Nokia avait finalisé en août le rachat des 50% de Nokia Siemens Networks (réseaux haut-débit) détenus par l'industriel allemand Siemens, afin de développer cette activité, désormais considérée comme vitale.
Après avoir accumulé les pertes dans les téléphones, la direction de Nokia "a conclu qu'il n'y aurait pas d'amélioration rapide en vue. De ce point de vue, la vente peut être une décision sage", a commenté l'analyste chez OP Pohjola Hannu Rauhala, interviewé par le journal Taloussanomat.
Pour Ilkka Rauvola, analyste de Danske Bank Markets, Nokia doit maintenant "investir" dans ses activités de réseaux haut-débit, où ses principaux concurrents sont Huawei et Ericsson.
Nokia a également annoncé le départ de son directeur général Stephen Elop, qui sera remplacé temporairement par M. Siilasmaa. Le Canadien doit revenir chez son précédent employeur, Microsoft, à un moment où il cherche un successeur à son directeur général Steve Ballmer.
"C'est du gagnant-gagnant pour les deux groupes dans cette transaction, plus encore pour Microsoft qui paie moins que pour Skype en 2011" (8,5 milliards de dollars), a estimé Ishaq Siddiqi, analyste du fonds ETX Capital.
La transaction devrait être finalisée au premier trimestre 2014, après accord des actionnaires et des autorités de régulation.
Quelque 32.000 employés de Nokia passeront chez Microsoft, dont environ 4.700 pour la seule Finlande.
Selon un communiqué publié séparément par Microsoft, le prix payé se décompose en 3,79 milliards d'euros pour l'activité téléphones portable et en 1,65 milliard pour obtenir le droit d'utilisation des brevets du groupe finlandais.
Le gain net de la transaction va être de 3,2 milliards d'euros, une aubaine pour les actionnaires de Nokia, qui devraient être satisfaits que le groupe se concentre sur des activités rentables.
M. Siilasmaa a souligné lors d'une conférence téléphonique que la vente allait "clairement renforcer la position financière" du groupe et donner "une base solide pour l'investissement dans les activités de Nokia dans l'avenir".
Les spéculations sur un rachat de Nokia étaient vives depuis des mois, et la presse et les analystes avaient fait état de plusieurs autres candidats, entre autres son concurrent chinois Huawei et le fabricant de PC chinois Lenovo.
Avec cette acquisition, Microsoft va pouvoir "intensifier ses succès dans les smartphones", a annoncé le PDG Steve Ballmer pendant la conférence téléphonique.
Microsoft suit ainsi les traces de son grand rival internet Google qui a déjà investi dans le "hardware", en achetant le fabricant de téléphone américain Motorola. L'acquisition de Nokia devrait aussi relancer les spéculations sur le devenir d'un autre grand nom historique du téléphone portable, le canadien BlackBerry, en grande difficulté, et qui cherche aussi un repreneur.
Une importance particulière pour la Finlande
Nokia a dominé le marché des téléphones portables pendant 14 ans, jusqu'à ce que Samsung le détrône en 2012 comme marque la plus vendue du monde.
Dépassé surtout dans les smartphones par Apple (iPhone) et Samsung, la société finlandaise avait, avec Stephen Elop à sa tête, basé toute sa stratégie depuis 2011 sur l'alliance avec Microsoft.
Les ventes des téléphones portables bas de gamme de Nokia connaissent un inexorable déclin. Au deuxième trimestre, cette baisse a continué, en valeur (-39%) comme en nombre, tandis que dans les smartphones les ventes ont plongé de 24% par rapport à un an auparavant.
Les ventes de Lumia, le combiné de la "dernière chance" et produit phare du système d'exploitation Windows Mobile, ont atteint 7,4 millions d'appareils au deuxième trimestre, peinant à convaincre les analystes du secteur.
Pour la Finlande, Nokia a une importance particulière, étant la plus grande société du pays.
M. Ballmer a voulu rassurer les 4.700 employés travaillant en Finlande, qui deviennent salariés de Microsoft.
"Nous n'avons pas de plans significatifs de relocaliser les postes de travail dans le monde dans le cadre de la fusion", a commenté M. Ballmer pendant sa conférence téléphonique.
"Nous reconnaissons le rôle de Nokia ici", a-t-il affirmé.