Paris, France | AFP | jeudi 20/03/2025 - Avant la remise de ses étoiles pour 2025 lors d'une cérémonie le 31 mars, le guide Michelin a procédé à ses rétrogradations jeudi, révélant la perte par le chef français Georges Blanc de sa troisième étoile 44 ans après son obtention.
"On ne s'y attendait pas", a réagi auprès de l'AFP le chef de 82 ans, à la tête du restaurant Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain. "Il va manquer une étoile qui s'efface, donc on va faire avec les deux étoiles. Il n'y a pas de problème", a-t-il ajouté.
"On va gérer avec, peut-être qu'on sera moins élitiste et puis un peu plus accessible", a avancé le célèbre ambassadeur de la volaille de Bresse. Le menu et les prix vont-ils être revus ? "On va se concerter. Je pense que nos clients nous connaissent tels que nous sommes. Nous avons une maison qui tourne bien. C'est un modèle économique qui a fait ses preuves, donc il n'y a pas de raison que ça ne continue pas", a-t-il estimé.
Le directeur du guide rouge, Gwendal Poullennec, a salué "la longévité dans la qualité de la Maison Blanc".
"Je peux vous assurer que les équipes du guide Michelin cette année, comme les suivantes, vont continuer à suivre cette table avec la même bienveillance, la même exigence, mais toujours la même envie pour refléter dans nos classements l'évolution de la qualité de la table", a-t-il déclaré à l'AFP.
Issu d'une lignée de cuisinières de renom, Georges Blanc dirige l'établissement le plus anciennement étoilé au monde sans discontinuer. Sa grand-mère Élisa Blanc, surnommée la Mère Blanc, a obtenu la première étoile en 1929 puis la deuxième en 1932.
Passionné d'aviation mais recalé de l'École de l'air à cause de son daltonisme, Georges Blanc a rejoint l'aventure familiale aux côtés de sa mère Paulette en 1964, avant d'en prendre pleinement les rênes en 1968, à tout juste 25 ans, et d'obtenir la troisième étoile en 1981.
"J'ai vécu plus longtemps avec trois étoiles que depuis ma naissance à l'arrivée de la troisième étoile", a souligné le chef.
- "Village gourmand" -
"C'est vraiment sous son impulsion que ce qui était une auberge familiale a connu un nouvel essor pour devenir ce village gourmand qui est une véritable destination gastronomique aujourd'hui", a pour sa part assuré Gwendal Poullennec.
En plus de son restaurant étoilé, le Bressan a développé à Vonnas (Ain), village de 3.000 habitants, plusieurs hôtels, une auberge qui sert les grands classiques de sa mère et de sa grand-mère et des commerces de bouche.
"Georges Blanc a positionné Vonnas sur la carte gastronomique mondiale et pas seulement française", a estimé M. Poullenec.
En comptant ses restaurants à Saint-Laurent, en face de Mâcon, Bourg-en-Bresse ou encore Villefranche-sur-Saône, l'octogénaire est aujourd'hui à la tête d'un empire d'une dizaine d'établissements et de plus de 300 salariés.
Au total, 22 établissements étoilés ont été déclassés cette année: un trois étoiles, un deux étoiles (Le Puits Saint-Jacques du chef William Candelon, dans le Gers) et 20 ayant perdu leur unique étoile, dont quatre en raison d'un changement d'orientation ou de propriétaires, indique le guide.
Vingt-deux restaurants ayant une étoile ont également fermé l'an dernier, tout comme la doublement étoilée Maison Ruggieri à Paris.
"Le nombre de fermetures cette année est en ligne avec ce que nous avions pu observer l'année dernière", souligne-t-on au guide Michelin, en rappelant que 639 tables ont fermé en France en 2024.
La rétrogradation de la maison de Georges Blanc succède à celle du restaurant La Bouitte, en Savoie, de René et Maxime Meilleur l'an dernier, et à celles des stars Guy Savoy à Paris et Christopher Coutanceau à La Rochelle, qui avaient provoqué un séisme dans le milieu de la gastronomie en 2023.
"On ne s'y attendait pas", a réagi auprès de l'AFP le chef de 82 ans, à la tête du restaurant Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain. "Il va manquer une étoile qui s'efface, donc on va faire avec les deux étoiles. Il n'y a pas de problème", a-t-il ajouté.
"On va gérer avec, peut-être qu'on sera moins élitiste et puis un peu plus accessible", a avancé le célèbre ambassadeur de la volaille de Bresse. Le menu et les prix vont-ils être revus ? "On va se concerter. Je pense que nos clients nous connaissent tels que nous sommes. Nous avons une maison qui tourne bien. C'est un modèle économique qui a fait ses preuves, donc il n'y a pas de raison que ça ne continue pas", a-t-il estimé.
Le directeur du guide rouge, Gwendal Poullennec, a salué "la longévité dans la qualité de la Maison Blanc".
"Je peux vous assurer que les équipes du guide Michelin cette année, comme les suivantes, vont continuer à suivre cette table avec la même bienveillance, la même exigence, mais toujours la même envie pour refléter dans nos classements l'évolution de la qualité de la table", a-t-il déclaré à l'AFP.
Issu d'une lignée de cuisinières de renom, Georges Blanc dirige l'établissement le plus anciennement étoilé au monde sans discontinuer. Sa grand-mère Élisa Blanc, surnommée la Mère Blanc, a obtenu la première étoile en 1929 puis la deuxième en 1932.
Passionné d'aviation mais recalé de l'École de l'air à cause de son daltonisme, Georges Blanc a rejoint l'aventure familiale aux côtés de sa mère Paulette en 1964, avant d'en prendre pleinement les rênes en 1968, à tout juste 25 ans, et d'obtenir la troisième étoile en 1981.
"J'ai vécu plus longtemps avec trois étoiles que depuis ma naissance à l'arrivée de la troisième étoile", a souligné le chef.
- "Village gourmand" -
"C'est vraiment sous son impulsion que ce qui était une auberge familiale a connu un nouvel essor pour devenir ce village gourmand qui est une véritable destination gastronomique aujourd'hui", a pour sa part assuré Gwendal Poullennec.
En plus de son restaurant étoilé, le Bressan a développé à Vonnas (Ain), village de 3.000 habitants, plusieurs hôtels, une auberge qui sert les grands classiques de sa mère et de sa grand-mère et des commerces de bouche.
"Georges Blanc a positionné Vonnas sur la carte gastronomique mondiale et pas seulement française", a estimé M. Poullenec.
En comptant ses restaurants à Saint-Laurent, en face de Mâcon, Bourg-en-Bresse ou encore Villefranche-sur-Saône, l'octogénaire est aujourd'hui à la tête d'un empire d'une dizaine d'établissements et de plus de 300 salariés.
Au total, 22 établissements étoilés ont été déclassés cette année: un trois étoiles, un deux étoiles (Le Puits Saint-Jacques du chef William Candelon, dans le Gers) et 20 ayant perdu leur unique étoile, dont quatre en raison d'un changement d'orientation ou de propriétaires, indique le guide.
Vingt-deux restaurants ayant une étoile ont également fermé l'an dernier, tout comme la doublement étoilée Maison Ruggieri à Paris.
"Le nombre de fermetures cette année est en ligne avec ce que nous avions pu observer l'année dernière", souligne-t-on au guide Michelin, en rappelant que 639 tables ont fermé en France en 2024.
La rétrogradation de la maison de Georges Blanc succède à celle du restaurant La Bouitte, en Savoie, de René et Maxime Meilleur l'an dernier, et à celles des stars Guy Savoy à Paris et Christopher Coutanceau à La Rochelle, qui avaient provoqué un séisme dans le milieu de la gastronomie en 2023.