Michel Bourez : "Je vais essayer de ramener une médaille"


(photo : AFP Photo / GAIZKA IROZ)
Tahiti, le 16 juillet 2021 - Michel Bourez, 35 ans, qui se remet encore d'une blessure au cou, s'envolera ce week-end vers le Japon et les Jeux olympiques de Tokyo. Le Spartan disputera sa première série sur le spot de Tsurigasaki Beach, dimanche prochain. Si, a priori, les petites conditions attendues sur le spot japonais ne conviennent pas aux qualités du surfeur tahitien, ce dernier, compétiteur dans l'âme, part avec l'ambition de ramener une médaille de son périple olympique. 

Comment va ta blessure au cou ? 
"J'ai pu reprendre le surf. C'est déjà un point positif, même si les douleurs sont toujours là et que j'ai encore quelques petits problèmes. Je n'ai pas encore totalement récupéré, mais grâce à mon physio, Karyl Peyrolle, ça va de mieux en mieux." 

On imagine que cette blessure a perturbé ta préparation pour les Jeux olympiques ? 
"C'est sûr que cette blessure a perturbé mes plans. Je suis rentré au fenua il y a plus d'un mois. Les deux premières semaines, je n'ai pas pu m'entraîner. J'ai perdu un peu temps, c'est vrai. Mais comme je l'ai dit, ça va mieux maintenant. Cette semaine, j'ai beaucoup surfé pour essayer mes planches en vue des petites conditions au Japon et je dois encore en récupérer d'autres. Maintenant, il va falloir que je me mette dans ma bulle et que je me focalise sur la compétition à venir."   

Cette blessure t'a privé de la fin des Mondiaux ISA et d'une étape du Tour mondial. Mais on imagine que rentrer au fenua pour retrouver tes proches avant les JO ça t'a fait du bien aussi ?
"Oui, c'est sûr. J'ai passé pratiquement quatre mois à l'étranger. Ça m'a fait du bien de rentrer à la maison, de pouvoir dormir dans son propre lit et de vivre une vie normale. J'ai rechargé mes batteries pour pouvoir mieux repartir."

 

"Tous au même niveau pour les JO"

Physiquement, tu retrouves petit à petit tes capacités. Sur le plan mental, tu connais pour le moment une saison compliquée sur le CT ? 
"Au niveau de la confiance et du mental, je suis bien. On est au tous au même niveau pour les JO. Ce que je veux dire, c'est que ça va être la première pour tout le monde au Japon. Après, c'est sûr que s'il y a des petites conditions. Il y a des surfeurs qui vont mieux s'en sortir que d'autres. Mais mentalement, je me sens vraiment bien. Je vais là-bas pour essayer de ramener une médaille, qu'importe la médaille, mais au moins une médaille. Je prends les JO comme une autre compétition du tour mondial. Ça fait 12 ans que je surfe aux côtés des meilleurs surfeurs du monde et je prends et prépare Tokyo vraiment comme si c'était une étape du CT. Maintenant, c'est sûr qu'il faudra aborder différemment cette compétition, notamment à cause à des conditions de vagues qui nous attendent." 

Tu as beaucoup parlé de tester des planches avant le début de la compétition. Est-ce-que tu as trouvé ta planche idéale pour ces JO ? 
"Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a des planches qui peuvent marcher ici mais qui ne vont pas marcher ailleurs. C'est pour ça que c'est important d'arriver bien avant le début de la compétition. Je pars samedi pour arriver lundi au Japon et le début de la compétition est prévu pour le 25 juillet. Ça me laisse largement le temps de me préparer sur place. Sur les planches que j'ai déjà essayées ici, je pense avoir trouvé celle qui sera le mieux dans les petites vagues que je vais trouver là-bas. Après, je dois encore en récupérer d'autres. Le matériel sera très important parce qu'on n'a pas l'habitude d'avoir ce type de vague sur le tour. En plus, la période des JO c'est la période où il y a le moins de vague dans l'année au Japon. C'est pour cela que le choix du matériel va être très important." 

On connait tes adversaires du premier tour pour ces JO. Tu as hérité notamment de Gabriel Medina, actuel numéro un mondial. L'Allemand Leon Glatzer et l'Indonésien Rio Waida complètent ta série. Quel est ton avis ? 
"Gabriel Medina, c'est le surfeur le plus en forme cette année. Après, je ne fais pas trop attention contre qui je tombe. En fait, tout dépendra des conditions que l'on aura. J'espère vraiment qu'un petit cyclone va passer pour nous amener de la houle et des conditions un peu plus favorables pour mon surf." 

Tu vas vivre également à Tokyo la cérémonie d'ouverture des JO aux côtés des autres athlètes français…
"C'est sûr que c'est quelque chose d'exceptionnel. Pouvoir côtoyer d'autres athlètes au sein de l'équipe de France, c'est évidemment très positif pour moi. Après, ce qui est dommage c'est qu'on ne pourra pas aller voir les autres disciplines à cause des restrictions sanitaires mises en place pendant l'événement. Mais le plus important, c'est de rester concentré sur sa propre compétition et sur mon objectif." 


Les séries du 1er tour des JO en surf

Hommes
1. Italo Ferreira (BRE), Leo Fioravanti (ITA), Hiroto Ohhara (JAP), Leandro Usuna (ARG)

2. Kanoa Igarashi (JAP), Jérémy Florès (FRA), Miguel Tudela (PER), Frederico Morais (POR)

3. Kolohe Andino (USA), Julian Wilson (AUS), Lucca Mesinas (PER), Billy Stairmand (NZL)

4. John Florence (USA), Owen Wright (AUS), Manuel Selman (CHI), Ramzi Boukhiam (MAR)

5. Gabriel Medina (BRE), Michel Bourez (FRA), Leon Glatzer (ALL), Rio Waida (INA)

Femmes
1. Carissa Moore (USA), Teresa Bonvalot (POR), Daniella Rosas (PER), Dominic Barona (ECU)

2. Sally Fitzgibbons (AUS), Brisa Hennessy (CRC), Mahina Maeda (JAP), Bianca Buitendag (RSA)

3. Stephanie Gilmore (AUS), Silvana Lima (BRE), Pauline Ado (FRA), Anat Lelior (ISR)

4. Tatiana Weston-Webb (BRE), Johanne Defay (FRA), Amuro Tsuzuki (JAP), Sofia Mulanovich (PER)

5. Caroline Marks (USA), Yolanda Hopkins (POR), Leilani McGonagle (CRC), Ella Williams (NZL)

Rédigé par Désiré Teivao le Vendredi 16 Juillet 2021 à 17:34 | Lu 1391 fois