Crédit Kirill KUDRYAVTSEV / AFP
New York, États-Unis | AFP | jeudi 18/07/2024 - Meta a reporté sine die la mise en ligne de sa nouvelle interface d'intelligence artificielle (IA) générative pour les utilisateurs européens, évoquant un cadre réglementaire "incertain" dans l'Union européenne.
Le programme est une nouvelle version de son Llama 3, dite multimodale, c'est-à-dire un modèle de langage permettant d'utiliser et de créer texte, mais aussi images ou cartes.
Il doit offrir de nouvelles fonctionnalités aux utilisateurs de toutes les plateformes du groupe, Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp.
Meta prévoit de le mettre à disposition "dans les mois à venir", sans plus de précision, "mais nous ne [le] lancerons pas en Union Européenne du fait de l'environnement réglementaire incertain", a indiqué jeudi à l'AFP le groupe de Menlo Park (Californie).
Un règlement sur l'IA, une première au niveau mondial, a été définitivement adopté par les 27 pays membres de l'UE fin mai.
Ce cadre législatif, qui entrera en application, pour l'essentiel, à partir de 2026, vise à favoriser l'innovation en Europe tout en limitant les risques de dérives de l'IA.
Mais la décision de Meta est surtout liée au règlement général sur la protection des données (RGPD), a expliqué le groupe.
Il dit manquer de précisions relatives à l'interprétation par l'Europe de ce texte quant à l'utilisation de données publiques mises en ligne dans l'UE.
Meta, comme les grands acteurs de l'intelligence artificielle, a besoin de ces données pour développer les modèles de langage de l'IA.
L'entreprise compare cette incertitude avec la situation au Royaume-Uni, où elle estime avoir reçu des directives claires du régulateur, dont le cadre législatif est comparable au RGPD.
En repoussant le lancement d'un de ses produits, le géant des réseaux sociaux adopte une stratégie déjà choisie par d'autres grands noms de la tech.
Fin juin, Apple a renvoyé à plus tard le lancement de son système d'IA générative dans l'Union européenne, du fait d'"incertitudes réglementaires" liées au règlement sur les marchés numériques (DMA).
Pour les mêmes raisons, Meta avait renoncé à mettre en place son nouveau réseau social Threads en UE, en juillet 2023, avant de le lancer finalement en décembre.
Dans une déclaration écrite consacrée à son programme des cinq prochaines années, Ursula von der Leyen, reconduite jeudi pour un second mandat à la tête de la Commission européenne, a promis de "renforcer et d'intensifier l'application" des textes européens concernant le secteur technologique.
"Les géants technologiques doivent faire face aux responsabilités associées à leur énorme pouvoir systémique sur notre société et notre économie", a-t-elle écrit.
Le programme est une nouvelle version de son Llama 3, dite multimodale, c'est-à-dire un modèle de langage permettant d'utiliser et de créer texte, mais aussi images ou cartes.
Il doit offrir de nouvelles fonctionnalités aux utilisateurs de toutes les plateformes du groupe, Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp.
Meta prévoit de le mettre à disposition "dans les mois à venir", sans plus de précision, "mais nous ne [le] lancerons pas en Union Européenne du fait de l'environnement réglementaire incertain", a indiqué jeudi à l'AFP le groupe de Menlo Park (Californie).
Un règlement sur l'IA, une première au niveau mondial, a été définitivement adopté par les 27 pays membres de l'UE fin mai.
Ce cadre législatif, qui entrera en application, pour l'essentiel, à partir de 2026, vise à favoriser l'innovation en Europe tout en limitant les risques de dérives de l'IA.
Mais la décision de Meta est surtout liée au règlement général sur la protection des données (RGPD), a expliqué le groupe.
Il dit manquer de précisions relatives à l'interprétation par l'Europe de ce texte quant à l'utilisation de données publiques mises en ligne dans l'UE.
Meta, comme les grands acteurs de l'intelligence artificielle, a besoin de ces données pour développer les modèles de langage de l'IA.
L'entreprise compare cette incertitude avec la situation au Royaume-Uni, où elle estime avoir reçu des directives claires du régulateur, dont le cadre législatif est comparable au RGPD.
En repoussant le lancement d'un de ses produits, le géant des réseaux sociaux adopte une stratégie déjà choisie par d'autres grands noms de la tech.
Fin juin, Apple a renvoyé à plus tard le lancement de son système d'IA générative dans l'Union européenne, du fait d'"incertitudes réglementaires" liées au règlement sur les marchés numériques (DMA).
Pour les mêmes raisons, Meta avait renoncé à mettre en place son nouveau réseau social Threads en UE, en juillet 2023, avant de le lancer finalement en décembre.
Dans une déclaration écrite consacrée à son programme des cinq prochaines années, Ursula von der Leyen, reconduite jeudi pour un second mandat à la tête de la Commission européenne, a promis de "renforcer et d'intensifier l'application" des textes européens concernant le secteur technologique.
"Les géants technologiques doivent faire face aux responsabilités associées à leur énorme pouvoir systémique sur notre société et notre économie", a-t-elle écrit.