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"Merci les Bleus" sur les Champs-Elysées


"Merci les Bleus" sur les Champs-Elysées
PARIS, 13 août 2012 (AFP) - "Merci les Bleus", scande la foule de plusieurs milliers de supporteurs massée sur les Champs-Elysées. "Qui ne saute pas n'est pas français!", lui répondent les sportifs de l'équipe de France olympique de retour des JO de Londres, abasourdis par l'ampleur de cet accueil.

Ils sont venus de toute l'Ile-de-France, en groupe ou en famille, devant une boutique de sport où sont attendus les champions tricolores. Certains font la queue pour des autographes, d'autres veulent les prendre en photo, beaucoup font un triomphe à ceux qui les ont fait vibrer, pendant deux semaines, devant leurs téléviseurs.

Quand les sportifs arrivent devant la boutique ornée d'un grand panneau "All bleu" de leur équipementier qui a organisé l'événement, c'est du délire. La foule entre en ébullition.

"Pour moi, c'est plus fort que 1998, car il y a plein de sportifs réunis autour de cet événement. Moi, je fais de l'athlétisme qui est un sport ingrat, car on est tout seul. Ca fait beaucoup de sacrifices, mais ça vaut le coup, quand on voit cet accueil", a témoigné Mahiédine Mekhissi, vice-champion olympique du 3000 m steeple.

"C'est juste hallucinant! On ne s'entend pas. On se croirait en 1998", affirme aussi Daniel Narcisse, membre de l'équipe de France de handball.

Les "Experts", champions olympiques pour la deuxième fois de suite, sont d'ailleurs parmi les plus attendus.

"Je fais du handball depuis quatre ans, depuis que j'ai vu les Experts remporter le titre à Pékin", dit Corentin, 16 ans, venu avec ses amis Sacha et Tom, de Marly-le-Roy, dans les Yvelines. "Après ce qu'ils ont fait hier, on a décidé de venir les applaudir".

Mieux que le foot!

Il a mis son maillot de l'équipe de France, les deux autres déploient le drapeau tricolore.

Angeline Vandaele, 41 ans, est venue de Seine-et-Marne pour accompagner ses deux fils, Robin, 10 ans, et Florian, 13 ans. Le plus petit a écrit "Nicolas Karabatic", du nom d'un des Experts, au feutre sur son bras.

"Les garçons sont ravis. Ils ont tout suivi à la télé: le hand, le basket, la natation. Il y a une bonne ambiance dans cette équipe de France, cela saute aux yeux. Alors quand les garçons m'ont demandé de les accompagner pour chercher des autographes, j'ai dit oui", raconte-t-elle.

Avant de venir, sur l'imprimante de son bureau, Didier Schuller --un homonyme de l'homme politique-- a fabriqué une petite affiche bleu-blanc-rouge sur laquelle il a écrit: "Londres 2012, bravo et merci!"

Il aurait bien aimé entrer dans la boutique, acheter le maillot de l'équipe de France de handball, mais elle a été fermée au public.

"J'ai joué au hand pendant dix ans et je peux vous dire que cette équipe, elle ne pouvait pas perdre", sourit-il. "Ils étaient vexés par leur défaite en championnat d'Europe, c'est le meilleur des stimulants. Et on a le meilleur gardien de tous les temps".

"Je joue au foot, en vétéran, et si on compare avec ces clampins de l'équipe de France, c'est la nuit et le jour", dit-il, approuvé par ses voisins. "Eh, les footeux, dégonflez-vous la tête et prenez exemple!".

"Si on fait le rapport entre les titres que les Experts ont remporté, l'exemple qu'ils donnent au pays et l'argent qu'ils gagnent, on rêve", poursuit Didier. "Ces clampins de footballeurs n'ont jamais rien gagné et gagnent dix fois plus. C'est pas juste!"

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© 1994-2012 Agence France-Presse

Rédigé par Par Michel MOUTOT et Wafaa ESSALHI le Lundi 13 Août 2012 à 09:47 | Lu 188 fois