Médicaments sur internet: le site devra être "adossé" à une pharmacie


PARIS, 06 avr 2013 (AFP) - Marisol Touraine, ministre de la Santé, a indiqué samedi que les sites internet qui seront habilités à vendre des médicaments devront être "adossés à une pharmacie physique afin que le patient puisse s'y rendre le cas échéant".

S'exprimant samedi à l'occasion du salon Pharmagora, Mme Touraine a exprimé sa volonté d'assurer sur internet "un même niveau de sécurité, de qualité et de conseil qu'au comptoir de la pharmacie".

Les sites internet de vente de médicaments "doivent être adossés à une pharmacie physique afin que le patient puisse s'y rendre le cas échéant, après sa commande, pour y trouver un conseil. Cet adossement est important notamment en termes de responsabilités du pharmacien", a-t-elle fait valoir, rappelant qu'internet est "un grand pourvoyeur" de médicaments contrefaits.

La ministre a précisé que "la liste des sites internet des pharmacies autorisés figurera sur les sites du ministère et de l'Ordre des pharmaciens et (que) des règles de bonne pratique viendront finaliser cet encadrement dans les semaines qui viennent par la publication d'un arrêté".

Elle a également annoncé "une information des utilisateurs sur les risques possibles liés à la vente en ligne".

En revanche, elle a réaffirmé son opposition "à la vente en ligne de médicaments sur ordonnance". "Cette pratique reste interdite en France, comme le droit européen le permet", a-t-elle rappelé.

Une directive européenne de 2011 permet la vente de médicaments sur internet mais laisse la possibilité aux Etats membres de l'encadrer.

Alors que le gouvernement souhaitait limiter la liste des produits susceptibles d'être vendus en ligne aux médicaments "vendus devant le comptoir", c'est-à-dire environ 350, le Conseil d'Etat a élargi cette liste à l'ensemble des médicaments ne nécessitant pas d'ordonnance, soit environ 4.000.

Mme Touraine a en outre rendu hommage à "une profession responsable". Les pharmaciens ont "su rapidement évoluer et appuyer les pouvoirs publics dans la politique de promotion du générique", l'un des axes de la politique du gouvernement pour réduire les dépenses de santé, s'est-elle félicitée.

Rédigé par () le Samedi 6 Avril 2013 à 07:05 | Lu 369 fois