LYON, 29 septembre 2011 (AFP) - La police et les douanes de 81 pays ont procédé à la saisie record de 2,4 millions de doses de médicaments contrefaits vendus sur internet et 55 personnes ont été interpellées, lors de cette opération menée en une semaine et coordonnée par Interpol.
Ces saisies, d'une valeur de 6,3 millions de dollars (BIEN 4,6 millions d'euros), ont été réalisées entre les 20 et 27 septembre lors de l'opération "Pangea 4", menée pour la quatrième année consécutive et qui a réuni pour cette édition près de deux fois plus de pays, a indiqué l'organisation de police internationale basée à Lyon.
En octobre 2010, environ 1 million de doses avaient été confisquées, dans les aéroports, les sites postaux ou encore lors de perquisitions.
Cette année, après un travail de préparation de plusieurs mois et le concours des acteurs de l'internet (fournisseurs d'accès, systèmes de paiement...), 13.485 sites illicites ont été fermés, et 606 publicités en-ligne supprimées.
Les arrestations ont eu lieu dans dix pays, principalement en Europe, au Japon, en Colombie et en Uruguay. Les médicaments, allant des anticancéreux aux antibiotiques en passant par les antidépresseurs, proviennent de 48 pays, qui ne sont pas forcément ceux où ils ont été fabriqués.
En France, les douanes ont saisi plus de 109.700 médicaments de contrebande (+21% en un an), dont 90.000 à Roissy, ont annoncé conjointement ces services et l'Afssaps (agence des produits de santé). Quelque 6.300 sont des comprimés de la famille des stéroïdes anabolisants, utilisés dans le milieu sportif pour accroître les performances.
Plus de la moitié des saisies dans l'Hexagone concernent des spécialités traitant des troubles de l'érection.
Quarante-six sites internet localisés en France, où la vente de médicaments en ligne est prohibée, ont été fermés.
Quatre suspects ont été auditionnés par les gendarmes et un point de vente de produits issus de la médecine traditionnelle chinoise a été démantelé.
Parallèlement à "Pangea 4", un trafic de Rivotril, médicament traitant l'épilepsie, a été découvert sur internet en France. Plus de 500 boîtes ont été interceptées.
Interpol entend dans les prochaines semaines "identifier les flux monétaires et leurs sources, à l'origine de ces produits pharmaceutiques illicites qui représentent une telle menace pour la santé et le public", souligne le secrétaire général de l'organisation, Ronald K. Noble.
Les médicaments proposés en ligne peuvent notamment contenir des substances actives non mentionnées sur l'étiquetage ou à des teneurs déficitaires, être périmés ou altérés par des conditions de stockage ou de transports inadaptées.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 50% des médicaments vendus sur internet seraient des contrefaçons.
Durant l'opération Pangea, concentrée dans le temps pour mieux faire passer le message, 17 campagnes nationales de communication ont débuté, via notamment des sites web éducatifs.
Pour neutraliser ces réseaux, "nous allons utiliser tous les arsenaux législatifs des pays, avec des poursuites pour fraude, contrefaçon, mise en danger de la vie d'autrui, ou encore publicité mensongère", explique Aline Plançon, chef du service "contrefaçon des produits médicaux" à Interpol.
"Mais ça n'est pas suffisant", déplore-t-elle, alors que les sites peuvent rapidement rouvrir : "Il faudrait une législation répressive plus précise".
reb/nd/sd
Ces saisies, d'une valeur de 6,3 millions de dollars (BIEN 4,6 millions d'euros), ont été réalisées entre les 20 et 27 septembre lors de l'opération "Pangea 4", menée pour la quatrième année consécutive et qui a réuni pour cette édition près de deux fois plus de pays, a indiqué l'organisation de police internationale basée à Lyon.
En octobre 2010, environ 1 million de doses avaient été confisquées, dans les aéroports, les sites postaux ou encore lors de perquisitions.
Cette année, après un travail de préparation de plusieurs mois et le concours des acteurs de l'internet (fournisseurs d'accès, systèmes de paiement...), 13.485 sites illicites ont été fermés, et 606 publicités en-ligne supprimées.
Les arrestations ont eu lieu dans dix pays, principalement en Europe, au Japon, en Colombie et en Uruguay. Les médicaments, allant des anticancéreux aux antibiotiques en passant par les antidépresseurs, proviennent de 48 pays, qui ne sont pas forcément ceux où ils ont été fabriqués.
En France, les douanes ont saisi plus de 109.700 médicaments de contrebande (+21% en un an), dont 90.000 à Roissy, ont annoncé conjointement ces services et l'Afssaps (agence des produits de santé). Quelque 6.300 sont des comprimés de la famille des stéroïdes anabolisants, utilisés dans le milieu sportif pour accroître les performances.
Plus de la moitié des saisies dans l'Hexagone concernent des spécialités traitant des troubles de l'érection.
Quarante-six sites internet localisés en France, où la vente de médicaments en ligne est prohibée, ont été fermés.
Quatre suspects ont été auditionnés par les gendarmes et un point de vente de produits issus de la médecine traditionnelle chinoise a été démantelé.
Parallèlement à "Pangea 4", un trafic de Rivotril, médicament traitant l'épilepsie, a été découvert sur internet en France. Plus de 500 boîtes ont été interceptées.
Interpol entend dans les prochaines semaines "identifier les flux monétaires et leurs sources, à l'origine de ces produits pharmaceutiques illicites qui représentent une telle menace pour la santé et le public", souligne le secrétaire général de l'organisation, Ronald K. Noble.
Les médicaments proposés en ligne peuvent notamment contenir des substances actives non mentionnées sur l'étiquetage ou à des teneurs déficitaires, être périmés ou altérés par des conditions de stockage ou de transports inadaptées.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 50% des médicaments vendus sur internet seraient des contrefaçons.
Durant l'opération Pangea, concentrée dans le temps pour mieux faire passer le message, 17 campagnes nationales de communication ont débuté, via notamment des sites web éducatifs.
Pour neutraliser ces réseaux, "nous allons utiliser tous les arsenaux législatifs des pays, avec des poursuites pour fraude, contrefaçon, mise en danger de la vie d'autrui, ou encore publicité mensongère", explique Aline Plançon, chef du service "contrefaçon des produits médicaux" à Interpol.
"Mais ça n'est pas suffisant", déplore-t-elle, alors que les sites peuvent rapidement rouvrir : "Il faudrait une législation répressive plus précise".
reb/nd/sd