Crédit SEBASTIEN BOZON / AFP
Paris, France | AFP | lundi 02/01/2023 - Les médecins libéraux sont appelés à poursuivre cette semaine le mouvement de grève débuté au lendemain de Noël pour obtenir une revalorisation de la consultation, a-t-on appris lundi auprès du collectif à l'initiative de la mobilisation.
Le jeune collectif "Médecins pour demain" se projette déjà vers une manifestation nationale prévue jeudi après-midi à Paris, entre le Panthéon et le ministère de la Santé, où il devrait être reçu par François Braun.
Trop tard pour la fondatrice du collectif, Christelle Audigier qui dénonce une "politique de l'autruche" de la part du gouvernement.
Après un premier mouvement les 1er et 2 décembre, le collectif avait appelé à la fermeture des cabinets médicaux du 26 décembre au 2 janvier. Le Dr Audigier a affirmé lundi qu'environ 70% des généralistes étaient en grève la semaine dernière, l'Assurance maladie estimant la baisse d'activité de l'ordre de 10%.
"L'immense majorité des médecins généralistes n'ont pas suivi ce mouvement de grève", a relevé lundi sur franceinfo le directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), Thomas Fatôme, jugeant cette mobilisation "incompréhensible dans la période d'épidémies que nous connaissons".
La revendication centrale du collectif demeure la hausse du tarif de la consultation à 50 euros pour créer un "choc d'attractivité" vers une médecine de ville écrasée par les tâches administratives au détriment du temps médical et qui n'attire plus les jeunes.
Le patron de l'Assurance maladie assure que les généralistes seront revalorisés dans le cadre de la négociation conventionnelle, qui doit reprendre "dès le début de la semaine prochaine" pour s'achever avant fin février. Mais un montant de "50 euros serait relativement extravagant, ça voudrait dire une augmentation de chaque médecin généraliste de l'ordre de 100.000 euros", a-t-il affirmé, en notant que les principaux syndicats de médecins ne portaient pas cette revendication.
La grève pendant les fêtes, alors que les urgences étaient saturées, a été vivement critiquée par François Braun. Plus compréhensive, l'intersyndicale de médecins hospitaliers Action Praticiens Hôpital a vu dans la grève la "face émergée de l'iceberg qu'est la déliquescence de notre système de santé".
La première semaine de 2023 est marquée par une autre mobilisation, celle des biologistes libéraux. Pour contester le montant des économies qui leur sont demandées après une forte augmentation de leurs profits durant la crise sanitaire, ils sont appelés depuis lundi à ne plus remonter les résultats des tests Covid permettant de suivre l'évolution de l'épidémie.
"Ce mouvement est déjà suivi par plus de 90% des laboratoires", ont revendiqué lundi les professionnels du secteur.
Le directeur de la Cnam a jugé ce moyen d'action "assez scandaleux". "Il ne faut pas mélanger la santé publique et des sujets de rentabilité, or c'est ce que font malheureusement aujourd'hui les grands groupes de biologie", a-t-il regretté.
La semaine devrait s'achever sur des vœux vendredi aux acteurs de la santé du président Emmanuel Macron, qui tentera d'apaiser un secteur en ébullition.
Le jeune collectif "Médecins pour demain" se projette déjà vers une manifestation nationale prévue jeudi après-midi à Paris, entre le Panthéon et le ministère de la Santé, où il devrait être reçu par François Braun.
Trop tard pour la fondatrice du collectif, Christelle Audigier qui dénonce une "politique de l'autruche" de la part du gouvernement.
Après un premier mouvement les 1er et 2 décembre, le collectif avait appelé à la fermeture des cabinets médicaux du 26 décembre au 2 janvier. Le Dr Audigier a affirmé lundi qu'environ 70% des généralistes étaient en grève la semaine dernière, l'Assurance maladie estimant la baisse d'activité de l'ordre de 10%.
"L'immense majorité des médecins généralistes n'ont pas suivi ce mouvement de grève", a relevé lundi sur franceinfo le directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), Thomas Fatôme, jugeant cette mobilisation "incompréhensible dans la période d'épidémies que nous connaissons".
La revendication centrale du collectif demeure la hausse du tarif de la consultation à 50 euros pour créer un "choc d'attractivité" vers une médecine de ville écrasée par les tâches administratives au détriment du temps médical et qui n'attire plus les jeunes.
Le patron de l'Assurance maladie assure que les généralistes seront revalorisés dans le cadre de la négociation conventionnelle, qui doit reprendre "dès le début de la semaine prochaine" pour s'achever avant fin février. Mais un montant de "50 euros serait relativement extravagant, ça voudrait dire une augmentation de chaque médecin généraliste de l'ordre de 100.000 euros", a-t-il affirmé, en notant que les principaux syndicats de médecins ne portaient pas cette revendication.
La grève pendant les fêtes, alors que les urgences étaient saturées, a été vivement critiquée par François Braun. Plus compréhensive, l'intersyndicale de médecins hospitaliers Action Praticiens Hôpital a vu dans la grève la "face émergée de l'iceberg qu'est la déliquescence de notre système de santé".
La première semaine de 2023 est marquée par une autre mobilisation, celle des biologistes libéraux. Pour contester le montant des économies qui leur sont demandées après une forte augmentation de leurs profits durant la crise sanitaire, ils sont appelés depuis lundi à ne plus remonter les résultats des tests Covid permettant de suivre l'évolution de l'épidémie.
"Ce mouvement est déjà suivi par plus de 90% des laboratoires", ont revendiqué lundi les professionnels du secteur.
Le directeur de la Cnam a jugé ce moyen d'action "assez scandaleux". "Il ne faut pas mélanger la santé publique et des sujets de rentabilité, or c'est ce que font malheureusement aujourd'hui les grands groupes de biologie", a-t-il regretté.
La semaine devrait s'achever sur des vœux vendredi aux acteurs de la santé du président Emmanuel Macron, qui tentera d'apaiser un secteur en ébullition.