PARIS, 21 octobre 2011 (AFP) - Alcool, substance addictive, pesticides, substances chimiques toxiques: l'analyse d'une mèche de cheveux permet de découvrir ce à quoi une personne a été chroniquement exposée, ont expliqué vendredi à Paris des médecins suisses spécialisés en médecine légale.
Le cheveu, dont la croissance est d'environ 1 cm par mois, incorpore des substances étrangères de différentes façons, selon le Pr Patrice Mangin, directeur du Centre universitaire romand de médecine légale des universités de Lausanne et Genève. Chaque tête dispose de 5 millions de follicules pileux (la racine du cheveu).
"A partir de son compartiment plasmatique, il fixe par la racine des substances circulant dans le sang". Il peut récupérer des substances étrangères aussi par les sécrétions sébacées et la sueur, et encore par contact direct, comme c'est le cas par exemple en cas de tabagisme passif.
On peut déceler ainsi si quelqu'un a pris tel ou tel médicament ou tel psychotrope, s'il boit régulièrement, ou simplement s'il habite dans un environnement chargé en métaux lourds, en polluants chimiques ou autres xénobiotiques...
"Plus le cheveu est pigmenté, c'est à dire plus il est foncé, plus il est capable de fixer", note le Pr Mangin.
Comment analyse-t-on le cheveu ? Le Dr Marc Augsburger, lui aussi du Centre universitaire romand de médecine légale, relève qu'un cheveu unique ne suffit pas, contrairement à ce qu'affirment les romans policiers, mais qu'il faut "une mèche d'environ 50 cheveux", soit l'équivalent "d'une mine de crayon".
Une fois décontaminé, le cheveu est réduit en poudre et on en extrait les molécules par hydrolyse. Puis on réalise une "chromatographie en phase gazeuse" avec "spectrométrie de masse" (CPG-SM), qui permet de séparer les molécules et de les identifier.
Les résultats, selon le Dr Augsburger, sont utilisables en médecine légale, mais aussi en médecine clinique, pour surveiller l'impact d'une médicament ou vérifier que le traitement est bien suivi. Il permet de rechercher des conduites addictives, de rechercher le dopage des sportifs -puisque le cheveu "donne un historique de la consommation".
On peut aussi voir si quelqu'un est exposé à la maison ou au travail aux pesticides, aux métaux lourds ou à d'autres xénobiotiques, note le Dr Augsburger.
En Suisse, selon les médecins, les tests de cheveux sont utilisés dans le secteur médico-légal, notamment pour apprécier l'aptitude à conduire ou à récupérer son permis, après un retrait.
Les médecins participaient à une conférence de presse au cours de laquelle un système de test utilisant cette technique, à destination des particuliers, a été présenté.
Le cheveu, dont la croissance est d'environ 1 cm par mois, incorpore des substances étrangères de différentes façons, selon le Pr Patrice Mangin, directeur du Centre universitaire romand de médecine légale des universités de Lausanne et Genève. Chaque tête dispose de 5 millions de follicules pileux (la racine du cheveu).
"A partir de son compartiment plasmatique, il fixe par la racine des substances circulant dans le sang". Il peut récupérer des substances étrangères aussi par les sécrétions sébacées et la sueur, et encore par contact direct, comme c'est le cas par exemple en cas de tabagisme passif.
On peut déceler ainsi si quelqu'un a pris tel ou tel médicament ou tel psychotrope, s'il boit régulièrement, ou simplement s'il habite dans un environnement chargé en métaux lourds, en polluants chimiques ou autres xénobiotiques...
"Plus le cheveu est pigmenté, c'est à dire plus il est foncé, plus il est capable de fixer", note le Pr Mangin.
Comment analyse-t-on le cheveu ? Le Dr Marc Augsburger, lui aussi du Centre universitaire romand de médecine légale, relève qu'un cheveu unique ne suffit pas, contrairement à ce qu'affirment les romans policiers, mais qu'il faut "une mèche d'environ 50 cheveux", soit l'équivalent "d'une mine de crayon".
Une fois décontaminé, le cheveu est réduit en poudre et on en extrait les molécules par hydrolyse. Puis on réalise une "chromatographie en phase gazeuse" avec "spectrométrie de masse" (CPG-SM), qui permet de séparer les molécules et de les identifier.
Les résultats, selon le Dr Augsburger, sont utilisables en médecine légale, mais aussi en médecine clinique, pour surveiller l'impact d'une médicament ou vérifier que le traitement est bien suivi. Il permet de rechercher des conduites addictives, de rechercher le dopage des sportifs -puisque le cheveu "donne un historique de la consommation".
On peut aussi voir si quelqu'un est exposé à la maison ou au travail aux pesticides, aux métaux lourds ou à d'autres xénobiotiques, note le Dr Augsburger.
En Suisse, selon les médecins, les tests de cheveux sont utilisés dans le secteur médico-légal, notamment pour apprécier l'aptitude à conduire ou à récupérer son permis, après un retrait.
Les médecins participaient à une conférence de presse au cours de laquelle un système de test utilisant cette technique, à destination des particuliers, a été présenté.