Jenny Pradine, co-auteure de "Tāura, Matariki & le mystère des tiki" a déjà signé "Au Loup ! " illustré par Leia Chang Soi dans la collection junior de Au Vent des îles.
PAPEETE, le 30 septembre 2019 - La collection junior de la maison d’édition Au Vent des îles s’agrandit avec "Tāura, Matariki & le mystère des tiki". Cet ouvrage, écrit à quatre mains, plonge les lecteurs dans une vallée des Marquises et leur parle de famille, d’amitié et de culture.
"Décembre. L’eau tambourine sur le toit. Adossé à la porte de l’atelier, je compte les gouttes, je compte les jours. Rien à faire sous cette pluie diluvienne."
"Voilà une semaine que j’ai quitté Tahiti pour les Marquises. Sept jours sans mes copains, sans internet, sans le moindre hamburger à des kilomètres à la ronde. Perdu sur ce caillou escarpé, au fond d’une vallée isolée."
Ainsi démarre le nouvel ouvrage de la collection junior de Au Vent des îles. Il a été écrit par Camille Coldrey et Jenny Pradines et a été illustré par Nicolas Bernier.
Les premiers mots de l’ouvrage sont ceux de Matariki, un jeune garçon qui vit à Tahiti mais dont les grands-parents sont marquisiens. Ils vivent aux Marquises.
Son grand-père est tatoueur professionnel, un véritable artiste de l’avis même du jeune homme. Matariki explique que si personne ne lui en a parlé directement, il sait que "c’est pour apprivoiser la magie de son art" qu’il est envoyé sur la Terre des hommes.
Ce que Matariki ne sait pas, en revanche, c’est que les heures d’ennuis ne vont pas durer. Très vite, il va se faire de nouveaux amis, Hiva et Vaite, un frère et une sœur. Il va aussi, rapidement, ressentir le lien qui l’unit aux Marquises.
Une aventure haletante
Il va entrer dans le monde de son grand-père, il va retrouver des sensations perdues et vécues plusieurs années auparavant, il va apprivoiser son environnement. Il va surtout vivre une aventure en partant sur les traces de chasseurs de tiki.
Camille Coldrey et Jenny Padrines réussissent, après avoir rapidement happé l’attention du lecteur, à le garder jusqu’à la dernière page de leur ouvrage. Rythme et suspense sont au rendez-vous. L’attachement aussi. Difficile de rester insensible à la tendresse de la grand-mère, l’amour du grand-père pour sa culture et son petit-fils, à l’évolution de Matariki ou bien encore la volonté de Hiva.
Cet ouvrage, pensé pour les 9-13 ans, a été écrit à quatre mains. Les deux auteures sont des amies de longue date. Elles écrivent des textes chacune de leur côté, puis se les échangent et les relisent. "Pour l’histoire de Matariki, la mayonnaise a pris et nous avons avancé ensemble sur les textes", rapporte Jenny Pradines.
Auteures et illustrateur marqués par les Marquises
Il y a plusieurs années, elles travaillaient à l’Institut d’insertion médico-éducatif de Paea. Elles ont participé avec des enfants de l’institut et une collègue marquisienne à un séjour aux Marquises.
"Ce séjour nous a beaucoup marquées, l’accueil, les paysages, l’ambiance si particulière. Avec les enfants, nous avons été reçus partout chaleureusement, dans les écoles, les églises ..." disent-elles. La terre des hommes a donc tout naturellement servi de décor à leur histoire commune.
Elles n’ont pas rédigé de trames au préalable, ni de schéma narratif. Un héros s’est présenté, accompagné d’autres personnages. Elles ont, comme elles en avaient l’habitude, échangé leurs textes. Mais elles n’ont pas seulement effectué de relecture, elles les ont faits évoluer.
Elles se sont appelées, se sont vues pour construire leur livre. "Camille a une formation plutôt littéraire, elle est plus à l’aise dans la description, moi je suis plus dans l’action et je crois qu’on a réussi à marier les deux."
Camille Coldrey ajoute : "comme tout écrivain j'imagine, même dans la fiction, nous utilisons naturellement nos vécus, nos passions pour insuffler de la vie et de la cohérence aux situations, aux descriptions".
Elle prend l’exemple des voiliers que Jenny Pradines maîtrise pour avoir grandi sur un bateau à Raiatea. Cela lui a permis de préciser le lexique de l’embarcation des voleurs de tiki, de décrire des manœuvres du quotidien.
Quant à Camille, sa passion pour les requins est ressortie à certains passages du récit. "Pour la thématique du tatouage, qui présente un double intérêt de plaire aux jeunes lecteurs et d'être un vecteur identitaire très fort, nous nous sommes documentées toutes les deux pour nourrir le personnage du grand-père de Matariki."
Pour illustrer cette histoire commune, Nicolas Bernier a apporté sa touche toute particulière. Illustrateur, peintre, son plaisir est de croquer la vie et l’âme de la Polynésie qu’il arpente depuis 1985. Les Marquises étant un territoire dont il garde lui aussi un souvenir ému, il a pu s’en donner à cœur joie.
"Décembre. L’eau tambourine sur le toit. Adossé à la porte de l’atelier, je compte les gouttes, je compte les jours. Rien à faire sous cette pluie diluvienne."
"Voilà une semaine que j’ai quitté Tahiti pour les Marquises. Sept jours sans mes copains, sans internet, sans le moindre hamburger à des kilomètres à la ronde. Perdu sur ce caillou escarpé, au fond d’une vallée isolée."
Ainsi démarre le nouvel ouvrage de la collection junior de Au Vent des îles. Il a été écrit par Camille Coldrey et Jenny Pradines et a été illustré par Nicolas Bernier.
Les premiers mots de l’ouvrage sont ceux de Matariki, un jeune garçon qui vit à Tahiti mais dont les grands-parents sont marquisiens. Ils vivent aux Marquises.
Son grand-père est tatoueur professionnel, un véritable artiste de l’avis même du jeune homme. Matariki explique que si personne ne lui en a parlé directement, il sait que "c’est pour apprivoiser la magie de son art" qu’il est envoyé sur la Terre des hommes.
Ce que Matariki ne sait pas, en revanche, c’est que les heures d’ennuis ne vont pas durer. Très vite, il va se faire de nouveaux amis, Hiva et Vaite, un frère et une sœur. Il va aussi, rapidement, ressentir le lien qui l’unit aux Marquises.
Une aventure haletante
Il va entrer dans le monde de son grand-père, il va retrouver des sensations perdues et vécues plusieurs années auparavant, il va apprivoiser son environnement. Il va surtout vivre une aventure en partant sur les traces de chasseurs de tiki.
Camille Coldrey et Jenny Padrines réussissent, après avoir rapidement happé l’attention du lecteur, à le garder jusqu’à la dernière page de leur ouvrage. Rythme et suspense sont au rendez-vous. L’attachement aussi. Difficile de rester insensible à la tendresse de la grand-mère, l’amour du grand-père pour sa culture et son petit-fils, à l’évolution de Matariki ou bien encore la volonté de Hiva.
Cet ouvrage, pensé pour les 9-13 ans, a été écrit à quatre mains. Les deux auteures sont des amies de longue date. Elles écrivent des textes chacune de leur côté, puis se les échangent et les relisent. "Pour l’histoire de Matariki, la mayonnaise a pris et nous avons avancé ensemble sur les textes", rapporte Jenny Pradines.
Auteures et illustrateur marqués par les Marquises
Il y a plusieurs années, elles travaillaient à l’Institut d’insertion médico-éducatif de Paea. Elles ont participé avec des enfants de l’institut et une collègue marquisienne à un séjour aux Marquises.
"Ce séjour nous a beaucoup marquées, l’accueil, les paysages, l’ambiance si particulière. Avec les enfants, nous avons été reçus partout chaleureusement, dans les écoles, les églises ..." disent-elles. La terre des hommes a donc tout naturellement servi de décor à leur histoire commune.
Elles n’ont pas rédigé de trames au préalable, ni de schéma narratif. Un héros s’est présenté, accompagné d’autres personnages. Elles ont, comme elles en avaient l’habitude, échangé leurs textes. Mais elles n’ont pas seulement effectué de relecture, elles les ont faits évoluer.
Elles se sont appelées, se sont vues pour construire leur livre. "Camille a une formation plutôt littéraire, elle est plus à l’aise dans la description, moi je suis plus dans l’action et je crois qu’on a réussi à marier les deux."
Camille Coldrey ajoute : "comme tout écrivain j'imagine, même dans la fiction, nous utilisons naturellement nos vécus, nos passions pour insuffler de la vie et de la cohérence aux situations, aux descriptions".
Elle prend l’exemple des voiliers que Jenny Pradines maîtrise pour avoir grandi sur un bateau à Raiatea. Cela lui a permis de préciser le lexique de l’embarcation des voleurs de tiki, de décrire des manœuvres du quotidien.
Quant à Camille, sa passion pour les requins est ressortie à certains passages du récit. "Pour la thématique du tatouage, qui présente un double intérêt de plaire aux jeunes lecteurs et d'être un vecteur identitaire très fort, nous nous sommes documentées toutes les deux pour nourrir le personnage du grand-père de Matariki."
Pour illustrer cette histoire commune, Nicolas Bernier a apporté sa touche toute particulière. Illustrateur, peintre, son plaisir est de croquer la vie et l’âme de la Polynésie qu’il arpente depuis 1985. Les Marquises étant un territoire dont il garde lui aussi un souvenir ému, il a pu s’en donner à cœur joie.