Tahiti, le 23 novembre 2020 - La commune de Arue célèbre pour la première fois les festivités de Matarii i ni'a. Un paepae a été édifié dans les jardins et une pierre sculptée, représentant le lever des Pléiades et les pétroglyphes existants, y a été posée. Des "observables" pour Jacky Bryant qui "doivent alimenter la réflexion" pour que les générations puissent grandir avec cette richesse.
Matari'i i ni'a ou lever des Pléiades, est une date majeure du calendrier polynésien, marquant la fin de la disette et l'entrée dans la période de l'abondance. Organisées depuis plus de 20 ans, notamment par l'association Haururu, les festivités culturelles liées à cet événement, en raison des restrictions sanitaires, ont été annulées.
Néanmoins, à Arue, la nouvelle équipe communale a quant à elle tenu à célébrer, pour la toute première fois, ce passage de la disette à l'abondance dans ses jardins. L'occasion pour les élus de la commune d'inaugurer un "paepae" sur lequel a été érigée une pierre sculptée représentant le lever des Pléiades. Le troisième adjoint au maire et aussi chef de cérémonie, Jacky Bryant regrette que les communes mettent en avant la culture mais ne fassent rien pour la faire vivre. "C'est la grande interrogation. Pourquoi aujourd'hui tout le monde se réclame d'une culture mā'ohi, s'approprie une identité mā'ohi, et lorsqu'on entre dans nos communes, il n'y a aucun espace dédié, et de manière aussi simple qu'un paepae. Il n'y a rien d'exceptionnel".
"Les tapa'o doivent alimenter la réflexion"
L'adjoint au maire assure que Arue est riche en patrimoine, "c'est extraordinairement extraordinaire" se réjouit-il. "Nous avons des légendes autour de Hiro, nous avons l'histoire où Wallis est arrivé, Cook est arrivé. C'est d'ici que Ahutoru est parti, que Ma'i est parti". Et pour Jacky Bryant, il est important que la commune mette en valeur son patrimoine historique pour que "les uns et les autres puissent se retrouver et notamment les jeunes".
Jacky Bryant assure qu'il faut qu'il y ait des "observables" pour reconnaître "des indices ou des tapa'o qui doivent alimenter la réflexion (...). Chaque chose est un indicateur, encore faut-il avoir le temps de pouvoir l'analyser (...) et que cela soit transmis (...). C'est comme cela que l'ont fait grandir notre jeunesse".
Pour la tāvana de Arue, Teura Iriti, Matarii i ni'a la ramène aux bons souvenirs des enseignements de ses grands-parents observant la nature et lui disant "lorsque le vi tahiti mûrit, l'oursin qui est dans nos lagons est bon à prendre et à manger. Voilà les petits messages que nous voulons partager avec nos enfants, et petits-enfants".
Elle ajoute que la mise en place du paepae et de la pierre sculptée sont quelques-uns des projets de la commune et que d'autres sont à venir, tout comme l'apprentissage de notre langue. La nature est pour elle "un grand livre d'apprentissage qui est à notre portée (..) mais nous ne connaissons pas suffisamment ce que ce livre peut nous apporter".
Matari'i i ni'a ou lever des Pléiades, est une date majeure du calendrier polynésien, marquant la fin de la disette et l'entrée dans la période de l'abondance. Organisées depuis plus de 20 ans, notamment par l'association Haururu, les festivités culturelles liées à cet événement, en raison des restrictions sanitaires, ont été annulées.
Néanmoins, à Arue, la nouvelle équipe communale a quant à elle tenu à célébrer, pour la toute première fois, ce passage de la disette à l'abondance dans ses jardins. L'occasion pour les élus de la commune d'inaugurer un "paepae" sur lequel a été érigée une pierre sculptée représentant le lever des Pléiades. Le troisième adjoint au maire et aussi chef de cérémonie, Jacky Bryant regrette que les communes mettent en avant la culture mais ne fassent rien pour la faire vivre. "C'est la grande interrogation. Pourquoi aujourd'hui tout le monde se réclame d'une culture mā'ohi, s'approprie une identité mā'ohi, et lorsqu'on entre dans nos communes, il n'y a aucun espace dédié, et de manière aussi simple qu'un paepae. Il n'y a rien d'exceptionnel".
"Les tapa'o doivent alimenter la réflexion"
L'adjoint au maire assure que Arue est riche en patrimoine, "c'est extraordinairement extraordinaire" se réjouit-il. "Nous avons des légendes autour de Hiro, nous avons l'histoire où Wallis est arrivé, Cook est arrivé. C'est d'ici que Ahutoru est parti, que Ma'i est parti". Et pour Jacky Bryant, il est important que la commune mette en valeur son patrimoine historique pour que "les uns et les autres puissent se retrouver et notamment les jeunes".
Jacky Bryant assure qu'il faut qu'il y ait des "observables" pour reconnaître "des indices ou des tapa'o qui doivent alimenter la réflexion (...). Chaque chose est un indicateur, encore faut-il avoir le temps de pouvoir l'analyser (...) et que cela soit transmis (...). C'est comme cela que l'ont fait grandir notre jeunesse".
Pour la tāvana de Arue, Teura Iriti, Matarii i ni'a la ramène aux bons souvenirs des enseignements de ses grands-parents observant la nature et lui disant "lorsque le vi tahiti mûrit, l'oursin qui est dans nos lagons est bon à prendre et à manger. Voilà les petits messages que nous voulons partager avec nos enfants, et petits-enfants".
Elle ajoute que la mise en place du paepae et de la pierre sculptée sont quelques-uns des projets de la commune et que d'autres sont à venir, tout comme l'apprentissage de notre langue. La nature est pour elle "un grand livre d'apprentissage qui est à notre portée (..) mais nous ne connaissons pas suffisamment ce que ce livre peut nous apporter".