Tahiti, le 30 juin 2021 – Gisant depuis le 5 novembre 2017 sur l'atoll désert de Marutea Nord, le Shen Long Yu 21 a enfin été découpé et retiré du platier. Au total 2 000 m3 de déchets ont été rapatriés avec le Tahiti Nui 1 affrété par le Pays annonce le conseil des ministres dans un communiqué.
Plus l'ombre d'une épave sur Marutea Nord, dans les Tuamotu. Echoué depuis le 5 novembre 2017, le Shen Long Yu 21 battant pavillon taiwanais gisait depuis plus de trois ans sur le platier de cet atoll désert, menaçant de déverser plusieurs tonnes de fuel pollué dans ce petit coin de paradis. Mandatée par le Pays, c'est la société Rovotik qui avait démarré le chantier naval début 2020, se heurtant à de nombreux défis. Les opérations de dépollutions se sont avérées particulièrement périlleuses face à ce navire de pêche côtière, bricolé pour de la pêche hauturière. Non seulement les ouvriers ont découvert tous les jours de nouveaux réservoirs de fuel dissimulés dans la coque, mais les cales de poissons en décomposition et les gaz toxiques qu'elles dégageaient depuis deux ans ont rendu les conditions de travail particulièrement difficiles pour les travailleurs, obligés d'extraire une soupe nauséabonde à la main.
Alors que la crise sanitaire rattrape la Polynésie et qu'un confinement est décrété en avril 2020, le chantier est interrompu et les troupes de Rovotik rapatriées. Déjà fragilisé par un contentieux avec le Port autonome, la société visée par un redressement judiciaire doit céder le contrat à la SAS Palacz pour le relais des travaux fin 2020. Il faudra attendre le 8 avril pour que le nouveau titulaire du marché reprenne les opérations de découpe du navire et de remise en état du site. “Quand on est arrivé, Rovotik avait terminé la phase de dépollution, il n'y avait quasiment plus de fluide à retirer si ce n'est 300 litres cachés par ci par là dans les tuyaux, précise Vincent Georges, directeur de Palacz. Le navire était donc relativement sec et à partir du moment où on pouvait y accéder avec notre matériel lourd, c'était rapide”.
Plus l'ombre d'une épave sur Marutea Nord, dans les Tuamotu. Echoué depuis le 5 novembre 2017, le Shen Long Yu 21 battant pavillon taiwanais gisait depuis plus de trois ans sur le platier de cet atoll désert, menaçant de déverser plusieurs tonnes de fuel pollué dans ce petit coin de paradis. Mandatée par le Pays, c'est la société Rovotik qui avait démarré le chantier naval début 2020, se heurtant à de nombreux défis. Les opérations de dépollutions se sont avérées particulièrement périlleuses face à ce navire de pêche côtière, bricolé pour de la pêche hauturière. Non seulement les ouvriers ont découvert tous les jours de nouveaux réservoirs de fuel dissimulés dans la coque, mais les cales de poissons en décomposition et les gaz toxiques qu'elles dégageaient depuis deux ans ont rendu les conditions de travail particulièrement difficiles pour les travailleurs, obligés d'extraire une soupe nauséabonde à la main.
Alors que la crise sanitaire rattrape la Polynésie et qu'un confinement est décrété en avril 2020, le chantier est interrompu et les troupes de Rovotik rapatriées. Déjà fragilisé par un contentieux avec le Port autonome, la société visée par un redressement judiciaire doit céder le contrat à la SAS Palacz pour le relais des travaux fin 2020. Il faudra attendre le 8 avril pour que le nouveau titulaire du marché reprenne les opérations de découpe du navire et de remise en état du site. “Quand on est arrivé, Rovotik avait terminé la phase de dépollution, il n'y avait quasiment plus de fluide à retirer si ce n'est 300 litres cachés par ci par là dans les tuyaux, précise Vincent Georges, directeur de Palacz. Le navire était donc relativement sec et à partir du moment où on pouvait y accéder avec notre matériel lourd, c'était rapide”.
200 “big bags” de déchets
Le Shen Long Yu 21 avant le démantèlement. Crédit photo EC
Le chemin d’accès en soupe de corail pour relier le motu le plus proche au site de l’échouement a été complètement défait, précise le conseil des ministres dans un communiqué. Il a permis l’intervention d’une pelleteuse nécessaire au transport des pièces métalliques. Deux inspecteurs de la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM) et de la Direction de l’environnement (Diren) se sont rendus sur place la semaine dernière pour “se rendre compte de visu de la réalité des travaux effectués et de la remise en l’état du site” poursuit le communiqué. “On a fait le tour pour ramasser les nylons et autres déchets qu'on trouvait dans un rayon de 100 à 200 mètres autour de l'épave”, indique le responsable.
Prêts de 200 “big bag” de déchets métalliques, une quarantaine de fûts pour les parties liquides (huiles, carburants résiduels, fluides), une vingtaine de cubi-container et une vingtaine de grosses pièces de découpes : au total 2 000 m3 ont été rapatriés sur Tahiti avec le Tahiti Nui I de la flottille administrative affrété par le gouvernement. Il lui faudra deux voyages pour évacuer l’ensemble des déchets de ce navire de 29 mètres de long et de 98 tonnes construit en 2006.
Coût de l'opération ? 130 millions de Fcfp. Si “les procédures engagées contre le propriétaire taiwanais ne sont pas closes” précise le communiqué du conseil des ministres, l'armateur a été condamné le 25 août dernier par le tribunal administratif à verser la somme colossale de près d'un milliard de Fcfp au Pays, soit “500 000 Fcfp par jour de retard” pour l'enlèvement du navire.
Prêts de 200 “big bag” de déchets métalliques, une quarantaine de fûts pour les parties liquides (huiles, carburants résiduels, fluides), une vingtaine de cubi-container et une vingtaine de grosses pièces de découpes : au total 2 000 m3 ont été rapatriés sur Tahiti avec le Tahiti Nui I de la flottille administrative affrété par le gouvernement. Il lui faudra deux voyages pour évacuer l’ensemble des déchets de ce navire de 29 mètres de long et de 98 tonnes construit en 2006.
Coût de l'opération ? 130 millions de Fcfp. Si “les procédures engagées contre le propriétaire taiwanais ne sont pas closes” précise le communiqué du conseil des ministres, l'armateur a été condamné le 25 août dernier par le tribunal administratif à verser la somme colossale de près d'un milliard de Fcfp au Pays, soit “500 000 Fcfp par jour de retard” pour l'enlèvement du navire.
Pour l'étape de la dépollution, ce sont les équipes de Rovotik qui sont intervenues avant de céder le contrat à la SAS Palacz pour le démantèlement. Crédit photo EC